LE MARÉCIIAL MAISON.
lai sera point délivré de brevet d'invention
gratuit il a expédié, individuellement avec
quittance annexée et par la diligence, MM.
les souscripteurs, l'opuscule dont il s'agit....
au prix modique, bien entendu, de 25 cen
times de majoration, pour port.... A coup sûr,
si le sieur van Cuych-Gyole n'est ni un
Plantin, ni un Diderot, il est un grand, et,
surtout, un économique inventeur!!...
Un souscripteur.
Un arrêté ministériel, du 11 février,
porte L'adjudication du 28 janvier,
i84o, pour l'entreprise des travaux de con
struction de la route de Liège vers Maestricht
par Visé, n'est pas approuvée.
Jusqu'au mardi, 26 février, minuit,
des soumissions pourront être remises au dé
partement des travaux publics.
Ces soumissions seront fermées et cachetées
avec soin; elles porteront la souscription
A M. le ministre des travaux publics.
Soumission pour la route de Liège a Visé.
Les soumissions, ainsi déposées, seront
ouvertes publiquement, le mercredi, 26 du
même mois, h 11 heures et 172, par le mi
nistre ou son délégué.
Un arrêté royal promulgue la loi adoptée
récemment, par les chambres, pour la con
cession des péages.
Un autre arrêté publie également, par le
Moniteur, du i5, le règlement provisoire ap
plicable aux embranchemens du canal de
Charleroi.
La seconde partie de la brochure de
Mgr van Bommel, évêque de Liège, sur l'Ins
truction publique, vient de paraître.Jusqu'ici,
que nous sachions du moins, les grands jour
naux ni les Recueils, ou Revues, n'en ont
pas encore rendu comptemalgré toute la
haute importance de la matière,
Nous avons parlé, dans notre dernier
numéro, de M. Aurélio, fils, et émis le vœu
que le gouvernement le plaçât convenablement.
Nous apprenons que ce monsieur est déjà
nommé receveur des contributions, etc., k Locre
(probablement, Dranoutre et Westoutre y
compris.
On continue k égorger les porcs, etc.,
au milieu de la voie publique!... Rien n'est,
cependant, plus facile que de nous débarrasser
de ce hideux spectacle que l'autorité
ordonne que le tuage se fasse dans le vestibule
ou la cour du boucher ou du charcutier, comme
elle a sagement ordonné que le flambage
etc., ait uniquement lieu aux endroits désignés,
et hors de la proximité des habitations.
Bruxelles 17 février.
L'organisation de la réserve de l'armée
permettant de congédier chaque année une
des classes de milice mises la disposition
du gouvernement, on annonce comme certain
qu'un arrêté royal qui autorise le ministre
de la guerre donner des congés définitifs
aux miliciens de la classe de i832, paraîtra
sous peu de jours, et que le passage de
la classe de 1834 dans 'a réserve aura lieu
dans le commencement de l'été.
On ajoute qu'avant le 1" avril prochain,
c'est-à-dire, aussitôt que les opérations du
tirage au sort des jeunes geos appelés
former la classe de 1840 auront été ter
minées dans toutes les provinces, les mili-
ciens de la levée de 1838 seront appelés
sous les drapeaux.
Du 17 mai au 8 juin de l'année dernière,
trois classes de milice furent licenciées,
celles de 1829, t83o et t83t; les miliciens
de i832 et 1833 seulement passèrent la
réserve les 16 août et septembre suivant.
Une troisième classe ne dut point passer
la réserve alors, cause de la suppression
des 19e et 20e de réserve qui se compo
saient des miliciens appartenans aux parties
de territoire cédées la Hollande par le
traité du 19 avril.
Beaucoup de miliciens du régiment
des goides appartenans aux classes de i835
et t836 ont été renvoyés, ces jours derniers,
dans leurs foyers en congé temporaire.
Afin de remplacer les miliciens du
régiment d'élite qui seront incessamment
congédiés, M. le général de division Goelhals,
daus sa tournée actuelle d'inspectionest
chargé de choisir dans divers corps d'in
fanterie, les hommes pouvant convenir
faire partie de ce beau régiment. Quelques-
Uis appartenans au i6« de ligne ont déjà
été désignés roatdi dernier, lors de la ré-
vue qui eut lieu au boulevard du Régent,
par cet officier général.
La sénat a adopté l'unanimité le
crédit provisoire de r,5oo,ooo fr. pour la
département de la guerre, et la loi qui
proroge celle relative aux primes pour
constructions de navires. Puis il s'est ajourné
indéfiniment.
Le Moniteur a publié, le i5, le
règlement provisoire pour la circulation et
la navigation sur les embraccheraeus du
canal de Charleroi.
Le même journal publie la loi par
laquelle celle du 19 juillet id3i, sur les
concessions de péages Bulletin officiel
u° 519, LIII) est prorogée au t«* janvier
1841. V. ci-dessus, Ypres.
Par décision de la chambre du conseil
du tribunal de Bruxelles, M. Bar tels est
reuvoyé devant la police correctionnelle,
comme prévenu de dénonciation calomnieuse,
au préjudice de M. Vlémiuckx, inspecteur
général du service de santé.
FRANCE.
Paris, 17 février.
MM. le comte de Laubespin, capitaine
d'état-major, Oscar Lafayette, lieutenant
d'artillerie, tous deux petits-fils du géuéral
Lafayette, et César de Maubourg, fils de
l'ambassadeur français Rome, ce dernier
comme simple soldat, sont partis, le 14,
pour Alger, afin de prendre part l'expé
dition qui se prépare dans ce moment
contre Abd-el-Kader.
Le Journal des Débats publie un
article où il s'applaudit de la marche des
négociations commerciales ouvertes entre la
Frauce et l'Angleterre. Il annonce en même
temps que les négociations avec la Hollande
semblent de même peu éloignées d'une
conclusion.
Mme N...., tenant hôtel garni Paris,
vient de déposer sod bilan au greffe do
tribunal. On y voit figurer comme créancier
de la modique somme de 4°° ^r-i un
successeur du grand Frédéric, le roi de
Prusse actuellement régnant.
Le maréchal Maison entra dans la carrière
militaire au commencement de la révolution. I|
fit plusieurs campagnes comme officier d'infanterie;
s'étant distingué par sa bravoure et son sang-
froid au feu, il devint aide de camp de Bernadotle,
et plus tard, chef d'état-major.
En 1806, l'entrée de la campagne de Prusse
k la tête d'une colonne d'infanterie, il repoussa
l'ennemis'empara de ses magasinsde deux
pièces d'artillerie et fit trois cents prisonniers.
Envoyé en Espagne, il y donna de nouvelles
preuves de sa valeur, dans l'affaire d'Espinosa,
et bientôt après en s'emparant d'un faubourg
de Madrid.
Passé en Russie, il fut fait général de division
sur le champ de bataille. En i8i3, il battit les
Prussiens au pont de Wellig, prit Halle et j
établit son quartier général. Blessé k la bataille
de Wachau, il fut nommé par l'empereur grand-
croix de la légion d'honneur et reçut le titre
de comte.
En janvier i8i4> Ie général Maison était com
mandant du premier corps chargé de couvrir la
Belgique; il protégea les approches d'Anvers, et
couronna par une très-belle défense cette pre
mière phase de sa vie militaire. Ayant appris
l'abdication de l'empereur, il conclut un armistice
avec le duc de Saxe-Weimar. Il donna une
adhésion un peu hâtive au gouvernement de la
restauration, et fut recevoir Louis XVIII k Calais.
Nommé pair de France et gouverneur de Paris,
lors de la réaction de i8s6, il mérita une ho
norable disgrâce et fut envoyé dans la division
de Marseille.
Tant que le gouvernement légitime se montra
hostile k la liberté, le maréchal Maison se trouva
toujours dans les rangs de l'opposition. Lors du
mouvement libéral qui se manifesta sous le mi
nistère Martignac, il fut chargé de l'expédition
de Morée, et c'est en Grèce qu'il conquit son bâton
de maréchal.
La réaction royale du ministère Polignac le
replaça dans l'opposition, et k la révolution de
juillet il fut l'un des trois commissaires qui con
duisirent Charles X Cherbourg. Il fit partie
du premier ministère du nouveau gouvernement;
chargé bientôt après de représenter la révolution
de juillet d'abord k Saint-Pétersbourg, puis
Vienne.
Appelé au ministère de la guerre, il s'associa
la retraite de ses collègues du 22 février.
Il y adans la vie du maréchal Maison, un
souvenir pénible; nous ne voulons par le rap
peler ici.
ALLEMAGNE.
Francfort, 17 février.
On écrit de Berlin, le 5 février, la
Gazette générale de Leipziek
Mgr le comte de Sedlnitzki, priuce-évêque
de Breslau, vient d'être mandé Berlin en
grande hâte; on en attribue la cause une
représentation qu'un grand nombre d'ec
clésiastiques catholiques lui ont adressée
pour lui demander, dans le langage le plus
respectueux et protestant de leur soumission
son autorité ecclésiastique, une déclaration
définitive sur la position qu'il occupe et
veut occuper comme chef d'une si grande
communauté.