VILLE D'YPRES. BEAUX- TS. SAMEDI, 7 MARS, i84o. (XXIIIme Année.) ANTIQUITES. N°s 255g et 254o.) L'abonnement ce Journal est, pour les villes et arrondissenùcns de Courtrai et d'Ypres, de fr. 4 par trimestre, et de fr. 5 pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit-Romain, 17 cent" par ligne; et toutes celles au-dessous de 6 lignes, se paient un franc. OUVERTURE DES PORTES DB LA VILLE* Du I au 3i mars, 5 heures FERMETURE DES PORTES DE LA VILLE. Du 1 au 31 mars8 heures FERM. DÉFINITIVE DES PORTES DE LA VILLE*. Du i au 3i marSj 10 heures BELGIQUE. Ypres, 7 mars. ^"3** Les jurés, i" série, de l'arrondissement d'YpRES, pour les prochaines assises, sont MM. Bernard van Elslande rentier, "Wervicq; François Hellebout, nég1, Langemark; Mazeman de Couthovr, propriétaire, Proven; Baron T*Serclaes de Kessel, propr®, Zillebéke; Louis Vermeesch, prop1"®, Ypres. ^3- Un nouveau poète vient de se révéler la Belgique littéraire, poète plein de talent et d'avenir M. sJmand Inghelsjeune encore, du moins ce que tout annonce; c'est à-dire, en juger par Y École nouvellelaquelle il appar tient, et dont, coup sûr, il n'est pas un des moins éloquens, un des moins intimes interprèles Déjà nous avions remarqué le be.au talent de M. truand Inghels dans une Élégie hébraïqueintitulée RacHel, paraphrase du psaume 136, Super flumina Babytonis élégie de la plus lyrique et dramatique poésie, et qui, selon nous du moins, laisse loin, bien loiu dertière elle, toutes les imitations de ce psaume, d'ailleurs si douloureusement poétiquey Compris même celles de Lefranc de Porapignan et de Lamartine! V. le Journal de Bruges, n» 32g, a a novembre, i83g. Le nouveau poème que M. simand Inghels publie dans le même journal, n° 5g, a8 février dernier, Désespoir (i), égale, au moins, s'il ne surpasse Rachel. Enorgueillissons-nous-en et battons-lui des mains -- La Littérature nationale, (i) Nous nous permettrons de lui faire observer que l'usage veut que l'on dise Martyre, s. m., pour Martyrium mort, tour meus endurés, etc., et que Mais il s* est élevée une voixn'est pas cbrrect ici, élevéunipersonuel est indéclinable. D'ailleurs, c'est facile changer. la Poésie belge-française compte, désormais, un bon écrivain de plus Qu'en dira soit dit en passant, le classique par excel lence, M. L.-y. Raoul?!Eu rira- t-il dans sa barbe, au rebours, -- l'universitaire professeur émérite?.... Une lettre d'Allemagne annonce que la faculté de Giessengrand-duché de Hesse, a conféré dernièrement le grade de docteur en médecine vétérinaire. C'est la première université qui ail conféréce qu'on sache, ce grade. Pourquoi ne suivrait-on pas ce précédentd'ailleurs normal et rationnel, en Belgique? Au fond, l'hippiatiique, la zoologie, en valent bien la peine, et, certes, le titre de docteur ne dérogerait pas dans l'espèee!...) Par artêiés du Roi, du février, i84o, sont Autorisé le bureau de bienfaisance de Oui, la gloiie des Arts, dont nous sommes jaloux Honore la Patrie, et resplendit sur nous!... ^3* On ne saurait en disconvenir l'im pulsion est donnée, les jalons sont plantés; et déjà, comme k l'envi, Ypres, se réveillant de son long sommeil, ou, plutôt, sortant de son apathique somnolence, Ypres marche, d'un pas ferme et persévérant, vers son noble but sa rénovation artistique; c'est-k-dire la réérection des Beaux-Arts et des Antiquités (ou, si l'on veut, et plus précisément, des Antiques. Traçons rapidement quelques faits, quelques œuvres de la phase où nous venons d'entrer. L instructioninitiatrice a toute étude, a toute science, refleurit, dans nos murs, d'une manière inaccoutumée deux collèges, émules et non ennemissont 1k qui attestent la diffusion des lumières, le progrès, en un mot. A côté des deux centres d'instruction, s'élève, jeune encore, il est vrai, mais pleine de sève et d'espoir, une bibliothèque publiquecom plément ou mieux base nécessaireindis pensable, de l'éducation universitaire et privée, même avec toutes les libertés et toute l'indé pendance dont chacune d'elles jouit consti- tutiounellement. Nous parlerions de la magistrature judiciaire, du barreau, comme se rattachant intimement k la science, k l'instruction mais nous craindrions, k tort peut-être, d'étrangler une matière qui, d'elle-même, exige quelques développemens. Constatons toujours que le parquet et le barreau yprois, ne sont pas sans éclat, et qu'entre autres, M. le procureur du Roiet de ces MM. les avocats comme, il y a quelques années, feu M. ReyphinsL n'auraient besoin que d'un champ plus vaste, pour briller, peut-être, parmi les sommités de la tribuue, et de l'ordre judiciaire. Et voici venir (du moins, on l'assure), presque en même temps, et se tenant, frater nellementpar la main, un jardin botanique et un cabinet d'histoire naturelle!... Qu'Yprès réédifie son historique fontaine, que le vandalisme des temps révolutionnaires, ou, bien plutôt, peut-être, des démolisseurs, a jetée bas, a rasée jusqu'au niveau du sol, qu'elle réédifie ce monument, en quelque sorte traditionnell'ornement indispensable de son Forum, de sa Grand'-Place, et qu'elle restaure la porte d'eau du Quai et l'édilité mu nicipale, parmi laquelle on compte, entre autres, un administrateur aussi sagement libéral qu'é clairé M. l'échevin directeur de la police, etc. aura bien mérité de la cité, de l'ancienne capitale de la Westflandre, de cette Ypres jadis aux cent mille bras, et qui,-elle aussi, aux grandes époques populaires de l'émanci pation des communes, et des longues luttes contre la domination de l'étranger, jetait dans la balance, non pas précisément le glaive de Brennus, mais le lourd marteau du Peuple, et le bâton de commandement des tribuns Breydel et de Coninck, et du grand ruwaerd Artevelde !!J

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Le Propagateur (1818-1871) | 1840 | | pagina 1