VILLE DYPRES. SOBIESKI (jEAIl). - 2344.) SAMEDI, 21 MARS, i84o. (XXIIIme Année.) /^outttaf So fou cFfociiSte-OcciSeutafu eio fou Ypres, 21 mars. ï'BC'ït&EŒOHI HISTORIQUE - L'alkooiicment ce Journal est, pour les villes et arroiidissemens de Courtrai et d'Ypres, de fr. 4 par trimestre, et de fr. 5 pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit-Romain, 17 cent* par ligne et toutes celles au-dessous de 6 lignes, se paient un franc. OUVERTURE DES PORTES DE LA VILLE. Du 1 au 3i mars y 5 heures FERMETURE DES PORTES DE LA VILLE. Du i au 3i marsS heures. FERM. DÉFINITIVE DES PORTES DE LA VILLE. Du i au 3i marsy 10 heures. BELGIQUE. Le Courrier Belge, du 16, contieot un article de M. Jobard, remarquable sous plus d'un rapport, et intitulé De la Nécessité d'un Ministre du Commerce et de l'industrie, en Belgique, et des Primes de sortie. A ce sujetle même numéro donne l'article suivant, auquel nous nous empres sons, quant nous, de donner toute la publicité possible Nous demandons, ceux de nos confrères qui comprennent l'importance de l'Industrie et du Commerce, de nous aider obtenir un Ministère spécial pour ces deux bases fondamentales de l'a venir de notre Pays, hors desquelles nous continuerons osciller dans un doute fatal sur la possibilité d'une Belgique indépen dante. Nous prenons la liberté d'attirer leur attention sur le premier article de notre journal celui que nous venons d'in diquer. Il y a, chez nous, assez de journaux intelligens et amis de l'ordre, pour balancer l'influence des feuilles anarchiques. Il serait désirer que les premiers s'entendissent pour fonder, aussi bien que les derniers s'entendeut, pour démolir. C'est uo appel que nous faisons leur patriotisme. Nous souhaitons qu'il soit apprécié. Le Propagateurlui, a entendu cet appel et l'a apprécié. Aussi, ne demaode- t-il pas mieux que de s'entendre, avec les journaux non-anarchiquespour fonder; mais, avant tout, il est indispensable de s'expliquer, de s'entendre sur la portée de ces mots anarchiques et démolir car, coup sûr, le libéralisme constitutionnel n'est point de l'anarchie, ni le progrès, de la démolition!!... Et nous sommes, nous, pour ce libéralisme et pour ce progrès, ces deux grands, ces deux seuls élémens civilisateurs!!! Nous ne saurions trop recommander, nos Lecteurs, un article, premier Bruxel les, de l'Emancipation, du 18, commençant par ce passage Le ministère en masse a donné sa démission. Le Roi a dit qu'il aviserait. En attendant, la chambre a pris ses vacances. Voilà, en quelques mots, la situation actuelle. El finissant par ces lignes Encore, parmi ceux qui ont voté contre eux (le ministres en est-il dont le vole était, pour eux, une affaire de conscience, et qu'aucune considération ne pouvait engager admettre la réintégration de M. yandersmissen dans l'armée. Dans 1* pléiade de noms illustres qui ont porté si haut la gloire du 17e siècle, celui de Jean Sobieski apparaîtra toujours au premier rang aucun homme n'eut une influence aussi grande sur les destinées de cette époque; et, si la Pologne le revendique comme le plus illustre de ses enfants, la civilisationau souvenir de la journée de Vienrfe, le proclamera toujours le sauveur de la chrétienté mais n'anticipons pas sur les événements, Jean Sobieski naquit en 1629 dans un château appartenant sa famille, et situé dans le canton d'Olesko, petite place sur les confins de la Lithuanie et de la Pologne. Son enfance s'écoula paisiblement; les leçons que lui donna son père, homme d'une vaste instruction dans presque toutes les connaissances humainesle préparèrent dignement au^ rôle que sa naissance et son génie devaient un jour lui assigner dans les affaires de la république. Jean Sobieski arrive Paris sous le ministère du cardinal Mazarin et ayant honneur de commencer sa carrière militaire au milieu des soldats de Rocroi et de Fribourg, l'école des Turenne et des Condé il sollicite et obtient d'entrer comme mousquetaire dans la maison militaire de Louis XIV. Accueilli avec faveur dans la société la plus brillante de cette époque, il puise dans ses conversations avec les hommes illustres qui ou vient le siècle de Louis XIV de hautes leçons de guerre et de politique. Le grand Condé sait distinguer dans le salon de la duchesse de Longueville le jeune Monsquetaire il lui prédit de brillantes destinées. Apprenant la défaite de Pilawicz, qui mettait la Pologne deux doigts de sa perte, Sobieski accourut offrir le secours de son épée la ré publique. L'insurrection des kosaks sous la conduite de Bogdan trouva une nouvelle force dans la ba taille de Zboron, où l'armée polonaise avait été vaincue après une bataille de deux jours, l'armée fuyait en désordre, et se croyant trahie, faisait entendre des cris de désespoir et de vengeance. Tout coup Sobieski s'élance au milieu des factieux, et, par l'inexprimable entraînement de ses paroles et de son courage: il rappelle au devoir ces soldats égarés. Tels furent les débuts de Jean Sobieski; et peu de temps après le comman dement civil et militaire de Javorow lui est confié. La bataille de Berestecz contre les kosaks vient bientôt lui donner l'occasion de déployer sur un large théâtre ses talents militaires. Chargé du commandement de l'aile droite de l armée il contribua puissamment une victoire qui vengeait la défaite de Zboron. Mais de nouveaux ennemis venaient d'entrer dans la lice; les russes, les kosaks et les suédois avaient envahi la Pologne. Le général russe Sheremttoff battu par le grani-hetman s'était retiré en bon ordre et s était retranché Slobodisza, sur des hauteurs hérissées d'artillerie et défendues par 70,000 hommes. Sobieski arrive, donne l'ordre d'enlever cette position formidableemporte les retran— chemens et voit son audace couronnée d'un entier succès la victoire de Slobodisza retentit dans toute l'Europe, et plaça Sobieski au rang des plus habiles généraux de cette époque. La charge de grand-maréchal récompensa les services du vainqueur. Cette môme année, i665, Sobieski épousa Marie d'Arquienfille d'Henri de la Grange, gentilhomue d'une ancienne famille du Berri et connu sous le nom de Marquis d'Arquien. Cette union devait influer singulière ment sur les destinées de Sobieski Marie, venue en Pologne la suite de Louise de Gonzague,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1840 | | pagina 1