foo cFfan3ice-0cci3eiita(c> VILLE D'YPRES. fientuaf SAMEDI, a5 AVRIL, i84o. (XXIIIme Année.) CIO So too L'abonnement ce Jocrhal est, pour les villes et arrondissemens de Courtrai ét d'Ypres, de fr. 4 par trimestre, et de fr. 5 pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit-Romain, 17 cent» par ligne; et toutes celles au-dessous de 6 lignes, se paient un franc. f OUVERTURE DES PORTES de la tille. Du 1 au 3o avrilt \\i heures FERMETURE DES PORTES de la ville. Du i au 3o avril8 heures FERM. DÉFINITIVE DES PORTES de la tille. Du i au 3o avril y 10 heures &7IIS 2SS2ÎÎ122Ï» Les Administrations, MM. les Notaires et toutes personnes qui auraient des Annonces Avis, etc., faire insérer au Propagateur sont priés de bien vouloir les faire parvenir, au bureau du Journal, au plus tard, les mercredis et samedis, avant 8 heures du matin, afin que leurs insertions puissent encore paraître dans le numéro sortant. BELGIQUE. Ypres, 25 avril. Enfin, la crise ministérielle, pour nous servir de l'expression stéréotypée la crise ministérielle est terminée. Le Roi vient d'appeler un nouveau cabinet aux rênes du gouvernement. Les ministres nommés sont Aux affaires étrangères, MM. J. Lebeau; A l'intérieur, Ch. Liedts; Aux travaux publics, MM. Ch. Rogier'; A la justice, Leclercq; Aux finances, Mercier; A la guerre, Buzen. En général, comme l'on voit, ces nominations sont satisfaisantes. Elles offrent des garanties de durée, de bonne administration, et, surtout, de conciliation, d'union, ou, plutôt, d'unité!!... Nous nous servons, h dessein et avec une formelle intention, des mots de conciliation d'union, d'unité parce qu'il est temps, une bonne fois pour toutes, que l'on cesse, que l'on exclue ces dénominations, irritantes, in constitutionnelles, antinationalesde libéraux et de catholiquesde fVallons et de Fla mands!... Ne sommes-nous pas tous Belges, et rien que Belgesll... Aussi, voila pourquoi, principalement, nous passons outre, sans faire remarquer seulement que les deux Flandres en particulier, et, en général, les provinces flamandes sont faiblement représentées au ministère.... Du reste, nous n'attachons, nous, qu'une bien minime impor tance h cet état de minorité. Nous venons de dire pourquoi. Espérons que tous les vrais patriotes, que tous les bons citoyens, se rallieront aux vœux, aux principes que nous émettons ici. Ce sont, d'ailleurs, les seuls vrais, les seuls constitu tionnels et civiques!!! Le Moniteur, du 19, contenait les arrêtés royaux, relatifs h la nomination des ministres, et tous datés du 18 avril. V. plus haut. Le Moniteur contient encore les arrêtés royaux suivans i° L'administration de la surêté publique est distraite du ministère de l'intérieuret réunie a celui de la justice; 2° L'administration de la marine sera dis traite du département des travaux publics, et rentrera au département des affaires étrangères; 3° Les attributions du département des travaux publics, en ce qui concerne la milice YâEïEÏIS. XV MOT SXR LA PRESSE AVONIME. Le Courrier-Fanal, en Belgique, comme, en France, la Presse, ne cesse de s'élever, avec vigueur et ténacité, contre la Presse anonyme; c'est-à-dire, contre les articles non signés de leurs véritables auteurs, et, par conséquent, contre la seule responsabilité collective des gérans, éditeurs ou imprimeurs. Nous concevons eet acharnement de la part du Courrier jBelt/e, et de la Presse, journal de M. Étoile de Girardin; mais, après tout, leur système, par cela seul qu'il est absolu, par cela seul qu'il est impraticable, et tout spécieux qu'il est, n'est qu'un réve, une utopie!... Logiquement, pour qu'une vérité soit constante, irré fragable, il faut qu'elle puisse être vraie dans toute l'étendue de son application; en d'autres termes, que sa prétendue affirmation ne puisse point se rétorquer, se réfuter par plus ou moins de négations. Orle système absolu de la signature obligatoire de tous les articles publiés dans les journauxne saurait résister un examen sérieux, approfondi, pratique enfin. En effet, dans tels cas donnés, des articles peuvent être bous, utiles, méritoires même, quoique anonymes; c'est-à- dire, non signés de leur véritable auteur. Ce n'est donc pas paroe qu'un écrit est anonyme, (nous employons cette expression générique, défaut d'un mot plus propre), qu'il est, essentiellement, virtuellement, mauvais, blâmable, nuisible, Est-il injurieux, diffamatoire, calomnieux, etc.? eh bienl les lois répressives sont là; et, certes, il ne manque pas de tribunaux chargés de les appliquer! Ces lois sout- elles insuffisantes (ce qui, selon nous, n'est poiut faites-en décréter d'autres, et renchérissez encore sur le luxe des pénalités,un taut soit peu draconiennes, existantes!! Voilà tout ce que, raisonnablement, légalement, on peut et doit faire. Du reste, abordons les deux questions posées par le Courrier-Fanal, n° 35j, 00 décembre, 18S9, et qui, au fond, résument tout ce qui a été dit eu faveur de la signature obli gatoire, législativeuient décrétée, des articles de journal i°. XJ11 honnête homme peut il refuser de prendre la responsabilité de ce qu'il ditou de ce qu'il écrit Est-ce l'action d'un honnête homme ou d'un lâche, de calomnier et même de médire, sous le voile de l'anonyme?» Voilà des mots, de la phraséologie, et c'est tout. Qui dit trop, ne dit rien dépasser le but, n'est par l'atteindre. Four abréger, nous répondrons Au 1», qu'un honnête homme peut fort bien, eu de certains cas, ne point assumer lui-même cette responsabilité (1); qu'il y aurait souvent témérité gratuite, provocatrice, le faire, et que l'honneur, pas plus que le courage, ne consiste dans ia témérité que (1) Les éditeurs, gérans ou imprimeurs sont là. Par exemple, un fonctionnaire civil ou militaire. Qui ne voit où cet excès de franchise mèneraittout droit, sous 1 action, sans cesse comprimante, du pouvoir gouvernementalquel qu'il soit le secret de la signature, c'est-à-dire, du nom d'un écrivain, n'est pas plus malhonnête, pas plus immoral, que, par exemple, le secret du vote, consacré par la loi (i),eto. Au a", que, pour rester dans le vrai, dans la légalité, il faut distinguer entre les deux membres de la question; savoir entre calomnier et médire. Ne soyons ni plus rigides, ni plus sévères que lus moralistes, que les législateurs eux-mêmes Pour le surplus, nous abandonnons volontiers le diffamateur, le calomniateur, la viudiote publique et la répression des tribunaux. La signature des articles de journal, est donc, de sa nature même, essentiellement loisible, facultative. La loi ne saurait pas plus réglementer, contraindre cette signature, que la pensée elle-même, que telle ou telle autre action du libre arbitre physique ou moral. L'écrivain le journal, sont donc les deux seuls juges naturels, compétens, dans l'espèce. En effet, c'est eux, et eux seuls uniquement, s'orientant sur leur suprême boussole, leur conscience et l'opinion pu blique de décider oette gravecette vitale question Si les aiticles seront signés ou nou; eu d'autres termes, jus qu'à quel poiut l'estime, la confiance, le respect publics, sont attachés, oui ou non, la moralité, au courage d'une formule la signature d'un nom!.;. Concluaut, nous opinerions, coup sûr, pour la signature volontaire de tous les articles, si la Presse, si le Journalisme, n'étaient point ce qu'ils sont nécessairement politiques, et la première puissance intellectuelle et civilisatrice!!! L. D. W. (1) Entre autres, en Franoe, les chambres; en Belgique, le juryetc.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1840 | | pagina 1