Do fou» S"iattDïe-0cciDciitafe eio De fou
VILLE D YPRES.
I
JUIN (Q.
SAMEDI, a7 JUIN, i84o.
XXIIIme Année.)
BELGIQUE.
Ypres, 27 juin.
W Q M S S
A MA FEMME.
II.
Ce Dvo
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DE LA VILLE.
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Du 1 au 3o juin4 heures
Du i au 3o juin ,091/1 heures.
Du 1 au Zojuiriy II heures.
Dimanche dernier, a eu lieu la
distribution des prix, aux élèves du Con
servatoire de musique de Bruxelles. M.
Léonard Barbier, d'ypres, a remporté
le a* prix de la classe de cor, le premier
n'ayant pas été décerné.
M. le général de brigade Langerman,
dont le quartier général se trouve Biuges,
est arrivé, en celte ville, le a3 du courant,
vers midi. 11 a passé la revue du 8e régiment
de ligne, le même jour, 3 heures de relevée.
Il ensuite fait exercer les recrues de ce
corps, et après a inspecté l'école régirnentairc,
ainsi que les casernes qu'occupe ce régiment.
On nous assure que le général a paru très-
satisfait. 11 est reparti pour Bruges, le len
demain, vers sept heures du matin.
Nous ne saurions trop recommander,
nos Lecteurs, la réponse que vient de
faire la Revue Nationaleaux attaques,
aussi peu reûechies que peu tolérantes, du
Courrier de la Meuse et du Journal
INst. et Lit. saDs oublier, sans certains
rapports, la Revue de Bruxelles même.)
Nous trouvons la réponse de la Revue
Nationale aussi digne et conciliante que
péremptoire. A l'appui, dous citerons le
passage final suivant Qu'on y songe
avec sang-froid et impartialité, et, ces
Clainles d'un danger grave pour les croyances
et les libertés catholiques, succédera l'espoir
le plus fondé de voir, chaque jour, ces
libertés mieux appréciées, plus sincèrement
adoptées par tous, et les croyances religieuses
de plus en plus entourées de ce respect
vers lequel les esprits se portent, naturel
lement, aujourd'hui, partout où ce mou
vement est abandonné sa propre spontanéité,
et n'est pas imposé au nom d'un pouvoir
politique, qui l'arrête par cela seul qu'il
a l'air de le commaoder
Eu effet, voilà toute la question.
La première clause du bill de lord
Slanley, a été rejetée par une majorité
ministérielle de 7 voix 296 contre 289.
Le plus célébré peintre de fleurs Oe
ce temps-ci, M. Redouté, Belge d'origiue,
est mort, Paris, d'un coup de sang, dans
L'Orient va rouvrir son palais de vermeil
Il l'ouvre et, tout armé, s'élance le Soleil.
Tu les enrichis tous; mais la Terre jalouse
Étale tes bienfaitsen orgueilleuse épouse.
Rqlcherles MoisJuin, chant IV.
I.
A Mai «accède Juin, Juut, mois de Philomèle
A- l'orgue réveillé (3), son doux larynx se mêle
Et, des bois et des champs, part, s'élève, la fois,
Comme un hymne au Très-Haut, toute la Nature,
Brillante de verdure,
L'orchestre harmonieux de leurs cent mille voix
Écoute*!... Écoute*en gammes infinies,
Monter, rouler, vibrer toutes ces harmonies
Oh! des chantres ailés c'est le divin concert,
(1) L'abondance des matières nous a empêché d'insérer
cette pièce plus tôt. Ces vers font prélude ceux,
Jl'i», insérés au n* 66 des Petites Affiches de Conrtrai, 3t
mai deruier. Nous les reproduirons la suite de ceux-ci.
Plus tard, LUI, déjà promis.
(a) Loïsa Ferry a dit Mai réveille son orgue,
etc. y V. Poasia. «- Mai, n* îîây6 mai deruier.
De la création éternelle musique
Et dont l'écho magique,
A travers le ciel bleu, meurt et renaît dan9 l'air!
Les guérets sont en ileur; là-bas, le vaste dôme
De la forêt s'étend ou dirait un fantôme
Immense, impénétrable aux regards, comme aux pas,
Tant les arbres géans, qui balancent leurs cimes,
Verts panaches sublimes,
Mariant leur feuillage, entrelacent leurs bras.
Mais, au bord des ruisseaux dont les ondes limpides
Murmurent, en fuyant, autour des prés humides,
Se baigne, avec amour, la tendre ileur d'amour,
Le bleu myosotis, aux céleste corolles,
Qui redit ces paroles
Oh! ne m'oubliez pas! ni la nuit, ni le jour!!...
Puis, les troupeaux bélans rentrant aux bergeries;
Puis, les suaves parfums s'exhalant des prairies;
Puis enoor, le concert des oiseaux, vers le soir,
Quand le Couchant s'empourpre, et le Soleil décline,
Alors qu'il s'achemine,
Etd'un dernier rayon, nous a dit Au revoir!... y
A Mai succède Juin Juinmois de Philomèle
A l'orgue réveillé, son doux larynx se mêle;
Et, des bois et des champs, part, s'élève, la fois,
Comme un hymne au Très-IIaut, toute la Nature,
Brillante de verdure
L'orchestre harmonieux de leurs cent mille voix!!...
III.
Dans le livre éternel qu'entr'ouvre la Nature,
Lise*, écrits partout, Poésie, Amour, Foi!!...
Juin épandait, au loin, ses parfums dans la plaine;
Les Zéphyrs caressaient, de leur plus molle baleiné
Des mille fleurs des champs les saphirs, les rubis,
Balançant, en frôlant, la hampe des épis;
Le doux chant des oiseauxen gammes cadencées
Lentes, graves d'abord, puis vives et pressées,
Touchant concert champêtre, hymne unanime au Jour
Prolongeait ses accords dans les bois d alentour,
On entendait monter comme des sons étranges,
Qui de l'Être infini redisaient les lonanges,
Et le gaz embaumé, comme un terrestre encens,
Jusqu'à lui s'élevait et des bois, et des champs;
Matineux travailleurs, les ouvriers en foule
S'avançaient -- là partout, leurs yeux, se déroula,
Sous un ciel pur, serein, au long vague azuré,
Des futures moissous le trésor espéré.
Et moisongeur pensif, repassant mes années
Des jours évanouis les tristes fleurs fanées,
Une main sur mou front, et l'autre sur mon cu-ur,
Muet, je m'inclinais devant le Créateur!!...
Il faut, qui du Doute est encor la pâture,
Le spectacle imposant de la belle Nature.
Les champs, les bois, les cieux ces sublimes tableaux.
Le murmure de l'onde, et le rhant des oiseaux,
Tout cet ensemble immense, et dont I active ilamme,
Inspirant la pensée, agrandit aussi l'âme,
Vivant panoramad'où parlenten tout lieu
Ces mots consolateurs Poésie! Espoir!.' Dieu!!!
Poésie! Espoir!! Dieu!!! ravissantes paroles!
D'Amour, d'Art et de Foi les éternels symboles!!...
L. D, W.