VILLE D'YPRES. MERCREDI, i5 JUILLET, i84o. (XXIIIme Année.) (Ko 2577.) iiaf foo <J fau3te-Occi3euttx eio c)o fou» L'abonnement ce Journal est, pour les villes et arrondissemens de Courtrai et d'Ypres, de fr. 4 par trimestre, et de fr. 5 pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit-Romain, 17 cent» par ligne; et toutes celles au-dessous de 6 ligues, se paient un franc. OUVERTURE DES PORTES de la ville. Du 1 au 3i juillet4 heures. FERMETURE DES PORTES de la ville. Du i au 3i juillet9 1/2 heures FEUM. DÉFINITIVE DES FORTES de la ville. Du i au 3i juillet, 11 heures BELGIQC E. Vpres, i5 juillet. XŒ' Un acte, sans exemple encore ici, et que nous nous abstenons de qualifier, vient de révéler d'exclusives présentions et de non moins singulières tendances!... Des malveillans ont barbouillé, l'aide d'un pinceau trempé dans de la eu la nuit du jeudi au vendredi, 9-10 du courant, la plupart des affiches contenant le pro gramme des fêtes et réjouissances communies, l'occasion de la prochaine solenuité du Tuindag. Ces affichesque l'autorité avait fait apposersont exclusivement barbouillées aux passages profanes où il s'agit des divertissemens de bals, danses, etc. La police, pour éviter l'esclandre, le scandale a fait enlever les affiches salies infectées, et remplacer celles-ci par d'autres. La mesure, en soi, est prudente et sage. Nous eussions préféré, cependant, que l'autorité eût laissé exister ces affiches.... parlantessauf faite placarder, côté, d'autres affiches, pures de toute souillure, afiu de mettre ainsi en évidenceet de livrer au blâme public, les saletés de certaines gens. En outre, l'autorité eût pu preudre un ariêté, et faire publier qu'une récompense d'autantserait accordée quiconque mettrait la police suc les voies de cette malveillance, de cette barbarie d'un nouveau genre, du genre le plus noir enfin, et qui tombe, directement, sous l'application des ordonnances répressives de la straetschendery Du reste, les bals n'en auront pas moins lieu, on n'en dansera pas moins; au con traire une fois de plus.... Voilà tout ce que les barbouilleurs d'affiches (outre le mépris des honnêtes gens), y auront gagné L'enquête commerciale marche, et continue ses investigations. Espérons qu'elle aboutira au résultat le plus désirable, le plus essentiel Une loi décrétant des droits différentiels. En effet, voilà, selon nous, toute la question. Nous nous rallions franchement, en ceci, aux doctrines de V Emancipation. Le fils de Jérôme Bonaparte, avec sa suite, est arrivé, le 9 Bruxelles. Il est descendu l'Hôtel de Belle-Vue. Ce personnage vient, directement, de l'Italie. On dit que l'ordonnance spéciale de convocation de la cour des pairs, en cause du maréchal Grouchy coutre le général Bertliezène, doit paraître ces jours-ci. -- On ajoute que Me Marie est chargé de plaider, assisté de Me Moulin, devaot la cour des pairs, pour le général Berlhezène, et Me Chaix-d'Est-Angeassisté de Me Desglageux, pour le maréchal Grouchy. L'Université libre de Bruxelles, qui ne comptait encore, pendant l'année scolaire i838-3g, que 282 élèves, en compte, au jourd'hui, 354. Augmentation 73. -- Ce chiffre progresseur est significatif!... Le capitaiue du dernier paquebot arrivé de Douvres Ostende, a donné la nouvelle que les Anglais ont pris possession de Canton, la 3e ville de l'empire chinois. Tandis qu'à St-Trond le collège écbevinal veut aliéner la Salle de spectacle et qu'ici, Ypres, la malveillance rétrograde s'en prend aux bals, la danse, etc., même sur d'innocentes affiches, Gaud, la ville de Charles-Quint, Gand va bientôt offrir, FEUILLETON DU PROPAGATEUR. sïsiaiii» VILLE I) YPRES. IV. L'an 880, les Normands pillent et désolent encore une fois toute la Flandreet redoublent leur fureur contre les monastères. Ypres n'est pas plus épargnée que les autres villes. Dix ans après leur départon construit une chapelle dédiée saint Martinl'endroit ou celle dite de l'Ascension de Notre—Dame, existait avant celte dévastation (1). En ce temps, le château dit des Trois Tours jut aussi reconstruit. (1) Voyez le feuilleton du Propagateurn° 2363. L'an 902 la ville dé Y près est rebâtie et fortifiée par Baudouin-le- Chauve. Il la fait manir de portes, de larges fossés, enfin il ne néglige rien, pour la rendre en état de résister toute attaque. Ce n'est point Baudouin-le-Chauve qu'on doit attribuer l'origine de la ville d'Yprescomme le prétendent quelques annalistes qui placent sa fondation en cette année. On trouve qu'alors toutes les maisons avaient des faça des en bois ce mode de bâtir a été long temps en usage dans la Flandre. L'an 900, la population d'Ypres augmen tant fortementle comte porte cinq le nombre des magistratsqui furent élus parmi les habitantscomme il avait été Jait en 885 (2). Baudouin II fait aussi (2) Voyez le feuilleton du Propagateuru° 23/1. promulguer des ordonnances sévères pour réprimer le brigandage. Lan 920 ou 922.Arnould-le-Grand, qui régnait sur la Flandre, après son père, Baudouin II, fait agrandir la ville d'Ypres, qu il entoure de remparts. Il fait, en même tempsconstruire deux nouvelles portes l une au côte septentrional, nommée la porte de Thouroutet celle dite de Messinesau côté méridional de la ville. L a.n 928, au renouvellement des magis trats de la ville, leur nombre, qui était de cinq, est porté huit, par le comte Arnould, qui leur donna le titre de juges et échevins scabini dénomination que Ton rencontre déjà dans les capitulaires des rois de France, des deux premières dynasties, et même dans les lois des Francs et d'autres anciens peuples. J.-J. L.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1840 | | pagina 1