M. Liedts ministre de V intérieur
vient d'adresser, aux chambres de commerce,
une circulaire dans laquelle il appelle toute
leur attentiou sur un fait des plus essentiels.
Il a reconnu que le Pays avait consommé
pour plus de 126 millions de fabricats étrangers
en tissus de laine, autres que draps et casimirs,
depuis i83a jusqu'à i83g, sans compter la
fraude, qui se fait encore une belle part
de placement. Il y a donc un large champ
ouvert aux entreprises qui voudraient exploiter
cette branche importante de consommation.
RECLAMATION.
aux termes de l'art. 100 du code pénal
militaire, entraîne la peine de mort!!... Mais
la cour, conformément sa jurisprudence
antérieure, a déclaré que l'intention, qui seule
rend le fait criminel, manquait dans l'espèce.
La défense était confiée M" Defré.
Emancipation.
Il eût été vivement désirer que la haute
cour militaire (rouage de juridiction martiale
inutile en Belgique, nous le répétons), eût
fait également application, de «sa jurisprudence
antérieure,» aux pauvres diables de miliciens
que, naguère, elle vient de traiter si sévè
rement, pour avoir, évidemment sans intention,
seule constitutive du fait criminel, commis
l'espièglerie de manger quelquel figues la
station de Courtrai 11...
Il est vrai que, subséquemment, la haute
cour militaire a renvoyé, blancs comme neige,
des militaires qni avaient fait l'espièglerie
une autre station, de vider quelques flacons
de vin.... Ainsi donc toujours, même en
justice réglée, deux poids et deux mesures
Osons espérer que les pouvoirs constitu
tionnels du Roi, que le droit de grâce, qui,
lui aussi, est de la justice, et de la justice
rémunératrice encore, fera disparaître ces
pénibles inconséquences, ces déplorables ano
malies
Nous félicitons sincèrement M. le ministre
de l'intérieur, avec le Courrier Belged'avoir
pris cette utile initiative auprès des chambres
de commerce. Il y a, là-dedans, tout un
avenir industriel et commercial. Enfin, rien
n'est plus propre, ce point de vue,
restituer, notre industrie, les sources pro
fitables que l'étranger vient lui ravir. C'est
là un avis qui ne peut manquer de stimuler
la concurrence indigène.
Suivaut des nouvelles d'Orientl'in
surrection de la Syrie contre le pacha d'E
gypte, est loin d'être apaisée. Il peut
eu surgir de nouveaux empêchemens pour
l'aplanissemeut de l'afiaire lurco-égyptienne.
La Gazette dé Vienne donne des
nouvelles de Perse qui ne sont pas sans
importance. Mais se confirmeront-elles? Elles
prouveraient, s'il en était ainsi, que la question
anglo-russe et persane, est toujours in
candescente, et que les influences qu'elle
intéresse, y sont toujours en conflit.
Les assises du Brabant ont dû s'ouvrir le
30. Outre deux affaires de Presse. VEclaireur
et le Messager de Gand Backeljau-
d'Herbigny le jury aura se prononcer
sur 10 causes, 6 causes capitales, dont 3
pour iufanticide, 2 pour incendie et 1 pour
tentative d'assassinat 1 relative au colonel
anglais Kent-Murray (1). Jamais, peut-
être, dit le Courrier BelgeBruxelles,
aussi grand nombre de causes capitales n'ont
été jugées dans une série ou une session
de la cour d'assises.
On écrit de Munster, le t3 juillet
En considération de l'état actuel de
la santé de l'archevêque de Colognele roi
de Prusse a autorisé ce prélat quitter,
suivant son désir, Darfeld, pour se rendre
Munster. - Mercure de IVestphalie. -
On mande de Paris, 16 juillet
11 paraît certain que le roi Louis-Philippe
est très-souffrant depuis quelques jours. Les
médecins lui ont recommandé le plus grand
repos. Il n'est pas venu aux Tuileries, depuis
dimanche dernier (12.)
Cabréra aura, pour résidence, assure-
t-on, la citadelle de llam, où les ministres
signataires des ordonnances de juillet, i83o,
ont été enfermés. Lï Emancipation de
Toulouse annonce, comme certain, que
les membres de la junte de Berga, que l'on
disait fusillés, sont arrivés en France, avec
Cabréra. Orten, le vice-président, les deux
Ferrer, dont l'un a porté le premier coup
de poignard au comte d'Espagne, Torré-
badella, et les autres, se trouvaient Prades
(Pyrénées-Orientales.) Ils ont, il est vrai,
été arrêtés et détenus Quérald, près Berga;
mais tout s'est arrangé avec de l'argent!!...
L'affaire du nommé Louis Donneux
condamné, par la cour d'assises du Brabant,
la peine de mort, sera appelée, en cassation,
le 27 juillet courant.
Le même journal, très-probablement,
aux Correspondances diplomatiques apo
cryphes, le Journal des Flandres sans doute,
vieut encore de dénigrer, d'un inqualifiable
manière, un établissement d'instruction, de
Bruxelles. M. Jobardrédacteur eu chef du
Courrier Belgeen signalant cette Cor
respondance, conclu^ ainsi (numéro du 17
juillet Quant uous, qui savons,
un peu mieux, ce qui s'y passe que l'anonyme
romancier qui fait de pareils comes, nous
déclarons que cette école nous a paru si
bien tenue, les études si fortes, les maîtres
si sévères, si instruits, si moraux, que nous
l'avions choisie, entre toutes les autres, pour
lui confier notre fils unique, la fin de
l'année scholaire (3); mais l'article dénigrant
auquel nous faisons allusion, nous détermine
l'y conduire, dès demaiu matin.
TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE BRIVES.
Audience du i5 juillet.
Procès de M,nc LajfarycVol de dia maits.
A l'audience de ce jour, le tribunal a prononcé son jugcm^pt.
Ce jugement est très-longueiiieiit motivé. Le tribunal y
fait ressortir l'invraisemblance des soutènemens de Mmc
Laflarge et oppose cet elTet les faits qu'elle a allégués
entre elles ceux avérés par les témoins.
Le tribunal, donnant défaut contre Marie Capelle, veuve
Laflargela déclare attente et convaincue d'avoir, au mois
de juin 1839, soustrait frauduleusement une parure en
diamans appartenante Mme de Léotaud, pour réparation
de quoi lui faisant application des articles 4°! du r°dtî
(1) On varie sur ce nom. Toujours est-il qu'il s'est cons
titué prisonnier, aux Petits-Carmes, le 16 juillet.
(2) L'Académie et le Dre du Drej, écrivent Scolaireetc.,
contrairement la saine orthographe étymologique.
pénal et 19^ du code d'instruction criminelle, La condamne
a deux ans d'emprisonnement;
Condamne la partie civile aux dépens envers le trésor,
sauf son recours contre Marie Capelle;
Condamne ladite Marie Capelle, veuve Laflarge, et ce par,
corps, aux dépens pour tous dommages-intérêts envers la
partie civile. Fixe la durée de la contrainte par corps un an.
L'audience est levée midi et demi.
On paraissait étonné que sur un défaut le tribunal n'ait
pas appliqué le maximum de la peine.
Ou assure que Mn,e Laflarge, par le ministère de M®
Peyredieu, son avoué, a interjeté appel ce matin du jugement
du 11 juillet qui a ordonné de passer outre.
La famille de de Léotaud devant figurer de nouveau au
procès en appel, se fixe Brivcs pour trois mois; elle vient
d'y louer une maison.
La chambre des mises en accusation de la cour royale
de Limoges n'a pas encore statué sur l'accusation d'empri
sonnement portée contre Mrae Laflarge.
L'aUteur pseudonyme de l'article intitule' Vœux
d'un Antiquaireinséré dans le Propagateur
n° 2374, donne des preuves de l'intérêt qu'il
attache a la conservation de nos monuments,
d'autant plus respectables qu'ils doivent con
tribuer a embellir notre antique cité, qui,
depuis quelques années, ne cesse de prendre
chaque jour un aspect plus imposant et plus
animé.
Nous sommes glorieux de voir que notre
concitoyen partage notre opinion sur la restau
rationselon nous urgente, des productions
artistiques du moyen-age; de cette époque si
peu connue, et cependant si digne de l'être.
Nous avons déjà exprimé nos souhaits h cet
égarddans un mémoire sur les questions
proposées, en i855, par la société des Anti
quaires de la Morinie, établie a Saint-Omer.
En même temps nous avons fait remarquer,
que, a l'aile gauche de la façade de la halle
aux drapsentre l'escalier principal et le
péristyle, il existe une console saillante, qui,
selon la tradition et nos annales manuscrites,
y a été adossée pour perpétuer le souvenir du
meurtre commis par un fils, sur la personne
de son père; crime qui dut son origine la
jalousie du meurtrier, qui ne pouvait souffrir
que l'auteur de ces jours, employé, comme
lui, a la construction de la halle, gagnât journel
lement un denier plus que lui-même, et qu'on
voit encore au-dessous de cette console quelques
restes figuratifs de cet événement, que le temps
a épargnés. Voilà, certes, un monument histo
rique dont l'objet est très-peu connu, et qui,
suivant notre manière de voir, mérite de passer
a la postérité il coûterait peu de chose pour
le remettre en son état primitif.
A cette occasion, nous croyons pouvoir ajouter
aussi aux vœux de l'antiquaire pseudonyme,
celui de voir placer sous le dais, surmonté
d une tourelleet adossé au beffroientre les
deux portes d'entrée de l'étage de la halle,
une image de Notre-Dame, patronne de la
ville, pour remplacer celle en bronze, qui y
figurait avant le règne dévastateur des incono-
clastes, et dont l'absence laisse un vide désa
gréable.
Si l'on pouvait voir mettre exécution ce
remplacement et les restaurations déjà signalées
ils adouciraient le regret que nous avons d'avoir
vu démolir tant d'autres monuments remar
quables sous le rapport de l'art ou par les
souvenirs historiques qui s'y rattachaient.
>J.~JLt