nous ne l'a jugeons ni politique, ni équitable. Elle est impolitique en ce qu'elle foule aux pieds la quadruple-alliance dont l'établissement a exigé tant d'efforts, qui a exposé tant de dangers, et dont l'existence paraissait avoir fondé un équilibre européen sur le point de s'écrouler, événement dont les suites peuvent être incalculables pour l'Angleterre et ses colonies dans l'Occident. L'exclusion de la France nous paraît dou blement injuste cause de sa situation gé ographique et de ses relations. On admet comme partie contractante la Prusse, qui n'a aucun rapport direct avec de Levant, tandis que la France fait un commerce des plus considérables avec la Turquie d'Europe et d'Asie, qu'elle exerce une influence prépon dérante en Egypte, qu'elle possède des ports nombreux sur la Méditerranée, et qu'elle a des possessions importantes achetées au prix de tant de sang et de trésors en Afrique. En Angleterre, beaucoup de whigs et de tories portent le même jugement que nous sur la politique du cabinet de Saiut-James, tandis qu'il est encore remarquer qu'une uuion plus intime avec la Russie n'est nul lement danslegoùt de la majorité des Anglais. Nous espérons qne M. Thiers opposera une attitude sage l'événement qui vient de s'accomplir et qu'il se montrera le digue ministre de Louis-Philippe, du réprésentant de cette France toujours si digne de l'estime des autres nations, qui préfère la paix l'extérieur, l'ordre et les progrès matériels et moraux l'intérieur, aux malheurs de la guerre, aux crimes des révolutions et la ruine des peuples et des trônes. La 2e chambre du tribunal de première instance, présidée par M. Brice-Defrene, vient de rendre son jugement dans l'affaire en dom mages et intérêts, intentée par M. Vléminckx M. Bartels. Le tribunal a rejeté tous les moyens présentés par le sieur Bartels et lui a ordouné, ainsi que l'avait demandé M. Vlé minckx, de produire, endéans la huitaine de la signification du jugement, des faits pertinents et détaillés de déprédation charge de ce fonctionnaire; le sieur Bartels a d'ailleurs clé condamné aux dépens. On assure que M. Bartels va interjeter appel. On écrit d'Anvers, 4 août Le costume arrêté pour l'escorte d'honneur de Rubens est en velours noir garni de satin de la même couleur; chapeau en velours noir relevé d'un côté et surmonté d'un plumet blauc. L'équipement des chevaux sera éga lement d'une grande magnificence. Toute la monture sera faite en velours rouge rehaussé de galons d'or. Il paraît qu'au retour du Roi du camp de Béverloo, un grand travail contenant des promotions dans l'administration des contri butions sera soumis la signature de S. M. La cour de cassation, chambre criminelle, présidée par M. de Sauvage, a cassé et an nulé, dans son audience du 4» l'arrêt de la cour d'assises du Brabaot, qui condamnait le nommé Schmitz, pour faux en écriture de commerce ciuqannées, de travaux forcés et l'exposition, et a renvoyé l'affaire devant la cour d'assises de la province d'Anvers. Cet arrêt est basé sur les mêmes motifs que celui relatif Louis Donneux, c'est le même étranger, M. Jacques Britz, avocat et em ployé au ministère de la justice, ne et do micilié Feulen, territoire cédé, qui a siège parmi les jurés. On écrit de La Haie, le 4 a°ûl S. M. le roi a ouvert aujourd'hui la session extraordinaire des états générauxpar le discours d'usage. On écrit de Paris, le 4 août On assure que M. Guizol, ambassadeur de France en Angleterre, doit se rendre au château d'Eu pendant le séjour de S. M. dans cette résidence. Son arrivée coïncidera avec celle de M. le président du conseil. Bruxelles 7 août. Le roi est parti, mardi 4» pour le camp de Béverloo, accompagné par M. le général Nypels. S. M. y avait été précédée par M. le ministre de la guerre et par M. le général Hurel. Par plusieurs arrêtés royaux du 17 juillet 1840 Le colonel M. J. Devillers de Fourneau, commandant le 3e régiment d'artillerie, est nommé directeur de la 4e division d'artillerie. Le général de division pensionné Tieken de Terhove, est nommé officier de l'ordre militaire de Léopold, en témoignage de la satisfaction du roi, pour ses longs et ho norables services. Le colonel P.-H.-J.-N. Tesch, chef de la 4e division d'artillerie, est mis la pension de retraite; la pension accordée cet of ficier supérieur pour plus de 55 ans d'âge et 4° années de services, est fixée 3,aoo fr. Dans les environs de Bruxelles tous les seigles sont rentrés; la moisson du froment est en pleine activité; on a aussi commencé couper des avoines hâtives. Toutes ces récoltes sont abondantes, les épis sont bien nourris; il est espérer que les pt ix baisseront. On écrit de Liège, 5 août Cette nuit M. Louis Loyenslicencié de l'ancienne université de Louvain, doyen des médecins de notre ville, est mort a près une longue et pénible maladie. Il était né Maestricht en 1757. Il emporte l'estime de tous ceux qui l'ont connu et sera longtemps regretté par les nombreux clients auxquels il continuait prodiguer les secours de ses talents et de sa grande expérience, malgré l'âge avancé qu'il avait atteint. On écrit de Paris, 5 août On dous annonce que l'amiral Duperré est parti aujourd'hui pour prendre le com mandement de escadres réunies des contre- amiraux Lalande, Hugon et La Susse. M. le vice-amiral Baudin est arrivé Paris, et s'est rendu dans la journée au ministère de la marine. On s'occupe, dit-oD, en ce moment au ministère de la guerre, de l'organisation de 37 batteries d'artillerie. Deux faits importants sont confirmés par les dépêches télégraphiques, la rentrée de la flotte égyptienne et la pacification de la Syrie. FRANGE. Paris, 6 août M. le duc et Mme la duchesse de Nemours sont arrivés ce matin (3 août) de Londres au château de St-Cloud. M. le duc de Wurtemberg doit partir sous peu de jours pour l'Allemagne. M. le marquis de Lavalette, premier secrétaire d'ambassade de Perse, peine arrivé Paris, est reparti hier pour Londres, chargés de dépêches pour M. Guizot. M. de Lavalette a été mandé hier soir aux Tuileries, où il a eu une longue audience du roi. On sait que depuis la révolution de juillet, la durée du service a été réduite a sept ans. Les chambres fixent le chiffre des contingents annuels. Ce chiffre n'a pas varié; il est de 80,000 hommes. Le gouvernement peut donc disposer de sept contingents, soit 56o,ooo hommes. Il est vrai qu'à la fin de chaque année les soldats le mieux exercés sont libérés du service; mais il ne sont point pour cela enlevés la défense nationale; la garde nationale mobile les compte dans ses rangs pendant sept ans encore. Si la France a besoin de faire appel celte importante réserve, elle lui fournira plus de 3oo,ooo hommes rompus la discipline militaire et habitués au maniement des armes. L'effectif demandé au budget de 1841 est de 317,836 et de 64,342 chevaux de toutes armes. Ces forces doivent être ainsi réparties Pour les divisions de l'intérieur, 279,826 hommes et 54,665 chevaux. Mais voici en réalité quel est l'effectif aujourd'hui Divisions de l'intérieur, 274,631 hommes et 49 9^' chevaux; Algérie, 60,731 hommes et 12, to3 chevaux; soit au lieu de 317,826 hommes et 64,242 chevaux, 335,302 hommes et 63,o34 chevaux. Les deux contingents appelés par les ordonnances que nous venons de citer fourniront plus de 100,000 hommes et por teront l'effectif 44°>00° hommes. Mais, nous le répétons, ce ne sont pas là les seules dont le gouvernement puisse disposer sans convoquer les chambres. Il peut appeler les sept contingents votés et élever l'effectif de l'armée 56o,ooo hommes, soit 45o,ooo hommes, en déduisant les perles éprouvées depuis 1835 et les troupes employées eu Algérie. La seule difficulté réelle est de se procurer promptement des chevaux de cavalerie propres faire campagne. Un précédent établi eu 1815 par l'empereur donne le moyen de porter peu près au complet notre cavalerie de ligne, en prenant, prix débattu, 6 mille chevaux la gendarmerie. Pour la cavalerie légère il faudra recourir d'autres moyens sur lesquels s'est portée déjà la sollicitude de M le ministre de la guerre. (Siècle.) Voici ce que dit le Courrier français de l'apaisement de l'insurrection de la Syrie Cette nouvelle est très-rassurante, et, si elle vient se confirmer, c'est une nouvelle chance de paix, l'Angleterre ne serait livrée aux Russes que dans l'espoir de soulever la Syrie contre Méhémet-Ali. L'insurrection se

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1840 | | pagina 2