pour avoir porté le coup de stylet Spits.
C'est chez le nommé Dewille qu'on a saisi
une liste de perturbateurs des meetings, de
la poudre et deux fusils.
Le même journal donne les détails suivants
sur la formation des meetings
Des individus impliqués dans les émeutes
de Paris parvinrent se réfugier en An
gleterre, où, se joignant des radicaux du
pays, ils ouvrirent Birmingham, Man
chester et Londres des réunions propageant
le système de la loi agraire, les douceurs
de l'abolition du mariage et autres aménités
jacobines.
Les nommés Atlwoodt, CarlingtOD et un
troisième individu dont on ne se rappelle
pas le nomaidés de quelques réfugiés
français, envoyèrent une députation Bruxel
les, l'effet d'y organiser une succursale
révolutionnaire pour se rapprocher ainsi in
sensiblement des frontières de France.
Deux avocats leur offrirent leurs officieux
services et captivèrent ainsi leur confiance.
Kats fut fait leur homme-drapeau.
Le premier envoi de fonds consista en
une somme de fr. 5,ooo adressé l'un des
deux avocats.
Cet argent fut.employé la location d'une
salle, Remparl-des-Moines, pour y tenir le
club, et l'érection d'un journal, écho de
ce club. C'est de cette époque que date
l'apparition du Volksvriend.
Ensuite deux autres avocats allèrent trouver
des confrères en politique au-delà de la
Manche, et, après leur avoir exposé leurs
doléances, ils obtinrent uue somme de fr.
7,800 qui servit en partie l'érection du
Radical.
Soudain, une scission éclata. Le factotum
fut accusé d'indélicatesse, et la paix ne fut
1 établie entre eux que par la retraite des
rédacteurs du Radical et le remplacement
par une homme plus dévoué au parti.
En i838, on s'ossupa spécialement de per
sonnalités contre tous ceux qui ne partageaient
pas exclusivement leurs doctrines. Delà résulta
une perturbation générale. Elle eut pour
suite le saccagement du local où se tenait
le club, sa fermeture momentanée et le
décès du Radical.
Un certain Oxford fut encore dépêché
avec des fonds Bruxelles. On commença
par établir des clubs jacobins Matines,
Gand, Termonde, Tamise, Si-Nicolas
et Courtrai. Kats devint prédicateur am
bulant, ainsi que le fameux Pellerin.
Plus tard un club français fut érigé, rue
Haute, en cette ville, sous la direction du
sieur Perrier-Daugnetex - officieret du
menusier Thuns.
11 fallait dans la presse un écho de ce
club français et il fut également créé.
On a ouvert spontanément des sous
criptions dansplusieurscabaretsen faveur de la
veuve et des orphélins du malheureux
Spits. Le Belge.
On écrit de La Haye, le 14 août
M. Bochussen, ministre des finances des
Pays-Bas, vient d'être nommé grand-croix
de la légion d'honneur, par le roi Louis-
Philippe. C'est M. Rochussen qui a négocié le
traité de commerce eutre la France et la Hol
lande.
S. M. a nommé M. Thiers, président du
couseil en France, grand'-croix de l'ordre
du Lion néerlandais.
M. J. M. F. Birnbaura, professeur de la
faculté de droit l'université d'Utrecht, a
demandé S. M. et obtenu démission honorable
de ses dites fonctions.
On attend ici au premier jour S. Exc.
E.-C. Disbrowe, ambassadeur d'Angleterre
notre cour.
Une lettre particulière de Paris annonce
que S. M. Louis-Philippe a ratifié le traité
de commerce entre la France et la Hollande.
La question de neutralité, en cas de guerre
entre les quatre puissances signataires du der
nier traité de Londres et de France, occupe
vivement notre cabinet. On assure qu'il a
le projet de soumettre toutes les puissances
secoodaires d'Europe, la Belgique, le Dane-
marck, l'Espagne, le Portugal, la Sardaigne
et la Suède, un projet tendant contracter
une alliance maritime avec les Etats-Unis
d'Amérique, l'effet de faire respecter le droit
des neutreset le principe que le pavillon couvre
la marchandise. Ou sait positivement que le
ministre des Etats-Unis Paris déclaré
au président du consed que la république
américaine état décidée maintenir le droit
des neutres envers et contre tous, et ne
pas souffrir les prétentions que l'Angleterre
a voulu s'arroger sous l'empire. La marine
américaine n'est plus ce qu'elle était en 1811
et 1813, si les étals maritimes de second ordre
de l'Europe, qui, il faut l'espérer, n'auront
point se mêler dans la lutte prévue, s'euteu-
dentavec la puissante république translantique,
il faudra bien que le grand principe de la
neutralité soit respecté par l'Angleterre elle-
même.
On écrit de Paris, le i5 août
On écrit de la ville d'Eu, en date du 1 3 août
M. le président du conseil est arrivé au
château dans la matinée.
M. Guizot part demain pour Londres.
Il est sorti depuis six jours de l'arsenal
de Vincennes, dit un journal, environ 100,000
armes feu qu'on a expédiées par convoi
^ur divers points de la France.
On lit dans les Débats
Le Capitole annonce et plusieurs journaux
répètent, d'après celte feuille, que la légation
de Prusse, Paris, avait notifié aux ouvriers
prussiens qui se trouvaient dans cette capitale,
l'ordre de quitter la France dans un bref
délai. Nous sommes autorisés donner le
démenti le plus formel cet article, qui n'a
aucune espèce de fondement.
Le 14 huit heures du matin, sont
arrivés la prison de la Conciergerie, les
hommes d'équipages du bateau vapeur
VEdimburgh-Castle, qui a porté Boulogne
Louis Bonaparte et ses complices. Ils sont
au nombre de i5,y compris un jeune mousse,
et sont venus directement de Boulogne dans
une voiture dite Diligencesous la garde
quelques municipaux seulement. Ces hommes,
après être restés deux heures dans cette prisoD,
v:
ont été dirigés sur Ste-Pélagie, où ils ont
été écroués a 10 heures et demie.
On lit dans la Boulonnaise du 13 août
Ce matin, l'ordre a été doDné M. Bergeret,
commissaire du port, d'opérer la saisie du
batçau vapeur la Cité d'Edimbourg
qui a transporté le prince Louis et sa suite. On
n'attend plus que la commission rogatoire.
Plusieurs versions inexactes ont été faites
relativement aux objets qu'on a trouvés sur
ce bâtiment-, voici des renseignements que
nous avons puisés une source certaine
Il n'y a pas bord, comme on l'a prétendu, i5
1,800 fusils, on n'en a pas trouvé un seul.
Les armes saisies se composent de cinq épées,
deux sabres, trois pistolets, et d'une cane
épée. Nous nous étions trompés nous-mêmes
quand nous disons que le bâtiment renfermait
plus d'un demi-million de valeur on n'a
trouvé que vingl-et-un napoléons, six sou*
verains, deux pièces de 5 francs, trois pièces
de 3 francs, une pièce de 1 fr., et une petite
médaille en cuivre portant cette inscription
Perragues perfectionnées. C'est la médaille
d'un coiffeur parisien qui a obtenu, par son in
vention, un brevet. Le steamer contenait
neuf chevaux, uu aigle vivant, deux voitures
toutes neuves, dont une berline et un fourgon;
des uniformes nouvellement confectionnés,
magnifiques, sur lesquelles se trouvaient inscrits
les uoms de possesseurs, vingt-trois ou vingt-
quatre caisses et paniers d'excellents vins,
de bière, de ginger-beer, de soda-water et
de brandy; uu joli nécessaire de femme; des
bottines et des aiguilles; un album sur lequel
le prince Louis avait dessiné le château d'Are-
neraberg et ses paysages, et écrit des stan
ces écrotiques. L'équipage se composait de
dix-neuf hommes; plus, de trois hommes pour
soigner les chevaux, d'un groom de la comtesse
d'Aspell, d'un autre groom du ptince, et d'un
domestique français. Dans les malles et les
sacs de nuit on a trouvé des vêlements bour
geois tous neufs et très beaux ils devaient être
endossés le soir pour le bal magnifique projeté
l'établissement des bains. Folie et déception.
M. Pollet, lieutenant du port, a reçu hier de
M. le ministre des travaux publics l'avis ofliciel
que la décoration de la Légion d'Honneur
venait de lui être accordée. La ville eulière
a applaudi là décision du gouvernement,
qui récompense non-seulement une action d'é
clat, mais encore des anlécédens fort ho
norables. Nous félicitons de tout notre cœur
M. Pollet.
On lit dans le Courrier de Bordeaux
du i3 août
Nous recevons la communication suivante
On nous écrit de Bayonne, le ra août
i84o, une heure après-midi.
Le dernier détachement des troupes de la
marine anglaise qui occupent le port du Pas
sage doit s'embarquer aujourd'hui ou demain.
On écrit de Madrid, le 8 août
La Gazette de Madrid du 6 août, publie
un décret de la reine régente, daté de Bar
celone du 3o juillet et portant Art. ie*.
Il est imposé pour une seule fois, et pour
la présente année, sous le nom de contribution
extraordinaire de guerre, la somme de 180