JOURNAL
SAMEDI, 29 Août, 1840.
24me An
B'&EOÊffiBSt, ASHÏIOISIGES EE AVIS CITEES.
PRIX DE L ABONNEMENT
OUVERTURE ET FERMETURES DES PORTES
L'Église de Sl-Pierre.
ÎSo 2390.
ce JOURNAL parait le MERCREDI et le SAMEDI.
Quatre francs par trimestre, pour la Ville, et cinq francspour toute la
Belgique, franc de port par la poste.
Les insertions se paient 17 centimes la ligne) et toutes celles au-dessous
de 6 lignes, 1 franc.
DE LA FILLE.
Ouverture.... Du 1" au 3i Août, h 4 heutes.
FermetureDu 1" au 3i Août, h 9 ij2 heures.
Ferm° définit. Du 1" au 3i Août, h 11 heures.
BELGIQUE.
Y PRES, 29 août.
Jeudi dernier 27 du courant mois, la
police a retiré des fossés de la ville, hors la
porte de Menin, le cadavre du nommé François
lïouvenaghèl, boutiquier et tripier de profession,
âgé de 78 ans, né et domicilié en cette ville,
rue des Tuiles, section B, lequel y est tombé
accidentellement, la veille dans la soirée, en
venant de la campagne.
Le 27 six officierscent quinze sous-
officiers et soldats et cinquante chevaux du 20
régiment d'artillerieont quitté nos mursse
rendant au camp de Brasschaete, province d'An
vers, pour y faire les manœuvres.
Le pain des Pauvres, mérite la bien
veillance de notre Régence, qui, j'espère me
pardonnera cette liberté mon intention était
de lui présenter une Pétition, ayant pour objet
la présente novation... On m'a observé que
mieux vaut soumettre la question a l'approbation
du Public par la voie du Propagateur attendu,
que le bourgmestre et son conseil ont réellement
cœur, les intérêts de leurs administrés et
particulièrement, le bonheur de la populace.
La vente du pain est le seul commerce, sous
la stricte surveillance de l'administration locale,
qui, en fixe la valeur; savoir a un poids in
variable, et au prix des mercuriales, affichés
chaque semaine dans toutes les boulangeries;
ou, toujours au même prix; et k un poids
variablesuivant le prix du grain comme k
Bruxelles.
Quand le poids du pain est invariable chaque
ouvrier est contrôleur de la quantité, comme
de la qualité... confiant k juste titre dans ses
protecteurs, il dira toujours avec résignation,
au moins j'ai ce qu'il me faut pour mon
argent!... Un Ouvrier.
La loi défend de couvrir en paille, dans
les villes, d'une certaine population et sans trop
m'en souvenir je crois que Poperinghe est dans
cette cathégorie; pour Vlamertinghe j'en doute.
Maisque le chef lieu d'un districtcomme
Yprès, par exemple, ait des tentes comme celle
de S'-Sébastien sur l'esplanade, non-seulement
en planches; mais couvertes en paille, ou roseau;
et cela sans Paratonnerre ce serait trop fort...
cependaut de loincela m'a fait cet effet je
voulus m'en assurer. Tout k coup, j'entends
un feu de tirrailleurs, bien nourri par nos
braves; et voila—t—il pas, que j'eus peur, non
pas des coups de fusils; je les ai approchés
de plus près, sans rougir, ni trembler... mais...
le dirai—je Oui... je venais de lire dans le
Propagateurque la poudrière de Toulouse
venait de sauter!...
Si, la présente question de prévoyance, reçoit
la publicité que je désiredans l'intérêt du
gouvernement, de la ville, et de ses habitants
nul doute, qu'on aura le bon génie de s'en
assurerpar un sapeur sans peur que par
suite, la police y réfléchira aussi; il ne faut
pas qu'il y ait partout de poudrière, comme
près de la perche, pour faire des victimes, ou
occasionner une incendie.
Un Observateur.
C'est un embélissement et a la fois une utilité,
que de plafonner notre église, elle avait quelque
chose de lugubre au risque de déplaire, je
vais me permettre quelques observations.
Il est reconnu que les monuments ont besoin
d'être aérés, pour leur conservation, comme
pour leur usage. A cette fin j'estime, qu'au moins
les arbres de la rangée intérieure, devraient
être abattus. Une plantation de l'espèce est
agréable et empêche la circulation des voitures
mais, elle devient nuisible a certaine hauteur,
et peut même être dangereuse je crois qu'a
la rigueur on n'a pas le droit de planter des
arbres de haute futaie, dans l'intérieur d'une
ville ou tout au plus, k distance respectueuse
des riverains, indiquée par un décret de celui,
qui, quoiqu'on en dise, nous a rendu l'ouverture
de nos églises, pour le libre exercice de notre
sainte Religion dans laquelle il a rendu sa belle
âme.
11 n'est pas probable, qu'on laissera exister
les sommiers en bois, ce serait ridicule.
L'entrée de l'église est si noire, qu'il est k
désirer, que l'on tire quelque jour, par la porte
du milieu.
Est-il croyable qu'k Ypres, oui, k Ypres, il
est encore des chrétiens assez superstitieux, de
croire comme k l'Évangile; qu'il est une puis
sance surnaturellequi t empêche de dresser t
sur la tour de cette église le signe de la
Rédemption; que l'on a tenté plusieurs foisj
et que toujours la Croix a été enlevée; que
même les griffes du Diable; sont encore em
preintes de sa dernière expédition, qui, proba
blement était du temps des Espagnols. Cette
irréligion que je nommerai sacrilège, sera il
faut espérer, confondue par le soins du conseil
de la Fabrique ce n'est pa9 qu'il faut pouf,
cela une masse de fer, qui attire le tonnerre...
Le diable ne ressemble pas aux hommes, dont
les grandes croix, seules, font peur; et malgré
ses cornes, il 11e touchera pas a la plus petite*
ne fut elle que de bois... C'est un démenti, a
donner k ces imbéciles.
Orner l'intérieur d'un monument public est
louable mais, la propreté extérieure n'est pas
k dédaigner et conserve la maçonnerie, ne fusse
qu'une couche a la brosse, comme toutes les
églises et clochers des environs de Tournai
qu'on remarque de loin et qui font toujours
plaisirprincipalement en étéa témoinla
flèche de la tour Notre-Dame de Poperinghe;
la façade de l'Église de Haeringhe; et hors
notre porte de Dixinude, les bâtiments de M. Bt
meunier. Un Catholique.
Dimanche 2 3 de ce mois, a eu lien en cette
ville pour la première fois un concours de
Pigeons Voyageurs. Ce concours avait été établi
par la société de I'Eclaireur de Noë. C'était
son coup d'essai car il n'y a pas encore un
an qu'elle existe. Le trajet a parcourir était
d'Anvers k Ypres.
Trente-six Pigeons appartenant aux différens
sociétaires ont été lancés, Place de Meir, a Anvers,
k 8 heures du matin. Une commission était
assemblée k l'estaminet d'Anvers, où se trouve
le local de la sociéték l'effet de constater
quels seraient les vainqueurs.
Dès 8 172 heuresune foule de curieux
stationnait sur l'Esplanade, attendant avec im
patience l'arrivée de nos inte'ressans voyageurs.
A 10 h. 31 m., le premier prix a été remporté
par le Pigeon de M. Jean Hennioncontrôleur