et ce qui le justifie encore; c'est que plusieurs
familles de cette ville ont accordé toute leur
confiance a M. VanbiesbvouCk. qui, reçoit chaque
année le témoignage de bienveillance desautorités.
Voici le résultat de la distribution solennelle
du 1er de ce mois.
A. Mulliede Langemarckonze premiers
prix. Ch. Vanbiesbrouckde Maldeghem,
6 idem. P. Vanmeenen, de Keinmel, 8 idem.
A. Titeca, do Boesinghe, 7 idem. A.
Deleforterie, de Nieuwcapelle, 5 idem. C.
Cardinael, d'Ypres, 4 idem. B. Liebaert
de Langemarck4 idem. Ch. Basynde
Nieuwcappelle, 3 idem. J. Laridon, de Ghits,
3 idem. J. Debruyne, de Pollinchove, 3
idem. E. Cungne, de Langemarck, 2 idem.
J.Robaeys, d'Ypres, 1 idem. F. Lemabieu,
de Langemarck, 1 idem. J. Venein de
Langemarck, 1 idem. P. Mullie, de Lan
gemarck, 1 idem.
UN SOUVENIR SUR PAGAN1NI.
En 1817, tandis que Paganini était a Vérone,
le chef d'orchestre du Grand-Théâtre de cette
ville, Valdabrini, violoniste fort habile, s'avisa
de dire que Paganini 11'était qu'un charlatan
«ju'b la vérité il excellait dans quelques mor
ceaux d'un répertoire lui, niais qu'il y avait
tel concerto de sa composition qu'il serait
incapable d'exécuter. Paganini apprend ce propos,
et se hâte de dire Valdabrini qu'il essaiera
ïolontiei's de reproduire les inspirations du
chef d'orchestre de Vérone. Le jour de la
répétition est fixé Paganini ne manque pas
«l'y venirniais moins pour se préparer que
pour se conformer a l'usage établi; la musique
qu'il y exécute n'est pas celle qu'il se propose
de faire entendre; selon son habitude, il impro
vise sur les mouvemens de l'orchestre, et jette,
en forme de remplissage, une multitude de
passages délicieux que son imagination enfante
avec une spontanéité incroyable. Ce n'est point
une froide répétition, c'est nn premier concert,
qui, pour les sssistans, laisse encore imprévues
Ses merveilles de la représentation. Qu'on se
«figure le désappointement de Valdabrini en
entendant tout autre chose que sa musique;
aussila séance terminées'approchant de
Paganini
Mon amilui dit-ilce n'est pas mon
•concerto que vous venez d'exécuter; je n'ai
absolument rien retrouvé de ce que j'ai écrit.
Ne vous inquiétez pas, mon cher, lui
répond Paganini; au concert vous reconnaîtrez
parfaitement votre œuvreseulement alors je
Vous demande uu peu d'indulgence.
Le lendemain, le concert eut lieu; Paganini
commença par jouer plusieurs morceaux de son
choix, réservant celui de Valdabrini pour ter
miner la soirée. Tout le inonde s'attendait
quelque chose d'extraordinaire; les uns croyaient
qu'il allait changer les motifs de la musique
iàe Valdabrini, en y faisant, a sa manière, les
.additions les plus brillantes personne n'était
dans le secret. Paganini paraît enfin il tient
h la main une canne de jonc chacun se
demande ce qu'il veut en faire; tout-a-coup,
il saisit son violon, et, se servant de la canne
comme d'un archet, il joue d'un bout a l'autre
le concerto que sou auteur ne croyait exécu
table qu'après de longues études non-seule
ment il rend les passages les plus difficiles
mais il y introduit des variations charmantes,
sans cesser de déployer un seul instant cette
pureté, cette grâce, cette intensité et cette
verve qui caractérissaient son talent.
Bruxelles, 3i août.
Par arrêté du 26 août 1840, le Roi, voulant
donner au docteur Kluyskeos, professeur
ordinaire la faculté de médecine de l'u
niversité deGand, UDe marque de sa satisfaction
pour ses loDgs et utiles services, tant dans
l'enseignement que daDS le service sanitaire
de l'armée, a porté son traitement neuf
mille francs par an, dater du 1" octobre
prochain. [Moniteur.)
On écrit d'Ostende, le 3o août
La Reine est attendue de retour Oslende
pour demain.
Les jeunes priuces avec leurs gouvernantes
sont lestés ici et prennent journellement les
bains de mer.
Hier, vers deux heures de relevée est entré,
en ce port la chaloupe de pêche ostendaise
Baron Surlet de Chokier, commandé par le
patron llenri Hallemeescb, venant de la pêche
du Doggerbank, ayant son bord le capitaine
et quatre hommes qui formèrent l'équipage
d'un navire naufragé, lesquels il avait recueilli
en mer et amené en ce port.
Ce patron déclare que par suite de ce
sauvetage, n'ayant pas assez de vivres pour
nourrir ces cinq hommes, il a été obligé
d'abandonner sa pêche, qu'il comptait con
tinuer encore pendant quatre ou cinq semaines.
Le 29 août, 5 3/4 heures, son excel
lence M. le marquis Gueulluy de Rumigny,
ambassadeur de sa majesté le roi des Français,
a remis au roi, eu audience solennelle, les
lettres qui l'accréditent en cette qualité
près de sa majesté le roi des Belges. Son
excellence, accompagnée des personnes atta
chées son ambassadea été conduite
l'audieDce du roi par un des aides de camp
de sa majesté. M. le ministre des affaires
étrangères était auprès de sa majesté, pendant
celte réception.
On assure q.ue le Roi partira mercredi
ou jeudi prochaiu pour Wiesbaden. On
dit que le séjour du Roi eu Allemagne
sera assez prolongé; il y passera plusieurs
semaines. Une partie de ses équipages se
mettra en route dès aujourd'hui pour l'y
précéder. La Reine, assure-t-on accom
pagnera le Roi aux bains de Wiesbaden.
HOLLANDE. La Haye, 3i août.
Une lettre particulière adressée de Bois-
le-Duc sous la date du 35, au Handelsblad,
fait mention d'un malheureux événement
qui y a eu lieu la veille L'ordre avait été donné
a la maréchaussée, aux troupes et la police de
veiller a ce qu'on ne tirât pas de serpenteaux
sur la Grauà'place où se trouvent quelques
boutiques de la foire, et des patrouilles avaient
été détachées cet effet, lorsque, vers minuit,
une d'elle rencontra de la part de quelques
iudividusuoe résistauce telle qu'elle alla bientôt
jusqu'à jeter des pierres aux agents de la
foice publique, qui, ne faisaient que remplir
leur devoir et qui avaient artêlé, quelques
délinquants qui furent arrachés de leurs mains
par les perturbateurs.
Pendant ces entrefaites un maréchaussée,
le uommé Maas, réussit appréhender un
des plus mutins de la troupe désordonnée,
mais il se vil aussitôt assailli coups de pierre
et un ouvrier, le nommé Indenbosch, se permit
même de tenter de lui arracher le délinquant,
taudis que la foule se serra si hostilement, que le
maréchaussé dut songer défendre sa vie.
Alors quatre reprises, il prévint des per
turbateurs que sa carabine était chargée
balle et que s'ils ne cessaient pas leur attaque
contre la force publique, il se verrait obligé de
faire feu; enfin ceux-ci n'ayant pas tenu
compte de ce quadruple avertissement et
continuant jeter des pierres et se livrer
des actes d'agressionle maréchaussé fit
feu et la balle alla frapper au ventre l'ouvrier
que nous venons de nommer. Cet homme
malheureux, mais coupable, fut transporté
d'abord l'Hôtel-de—Vilie et de là l'hospice
où tous les secours possibles lui furent donnés,
mais envain; il succomba le lendemain des
suites de sa blessure.
Le juge commissaire, le substitut du pro
cureur du roi et le substitut du greffier du
tribunal d'arrondissement se sont transportés
immédiatement sur les lieux et ont commencé
une instruction dont on attend le résultat avec
impatience, car le maréchaussé Maas est ua
militaire de la meilleure conduite et très estimé
de ses chefs.
FRANCE. Paris, 3i août.
Le 28 a comparu, dit-on, devant la commis
sion d'instruction, M. de Crouy-Chanel, qui,
dans le commencement de celte année, fut
accusé d'uD complot bonapartiste, et qui depuis
a été mis eu liberté. On sait que le Cour
rier français, dans son numéro du a5 août,
avait publié que M. de Crouy-ChaDel avait
reçu du prince Louis une somme de 260,000
fr., destinée préparer une tentative pour
enlever le roi de sa résidence d'Eu. Deux
lettres adressées au Courrier français expli
quèrent les faits, et M. de Crouy-Chanel y
démentit le projet qu'on lui attribuait, et
ajouta qu'il n'avait jamais reçu du prince
une somme égale aux a5o,ooo fr. qu'on
l'accusait d'avoir touchés.
11 paraît que c'est l'occasion de ces lettres
que M. de Crouy-Chanel a dû être inter
rogé, Il a avoué, dit-on, que les lettres éma
naient bien de lui. Il a reçu, a-t-il ajouté, du
prince, une somme de 140,000 fr., mais pour
un emploi déterminé dont il a rendu un compte
exact. Il s'agissait de la fondation d'un journal
et d'autres commissions aussi légalement avoua
bles. Du reste, M. de Crouy-Chanel aurait
constamment nié avoir eu connaissance de
la tentative de Boulogne. Toutes relations
entre lui et le prince auraieut cessé depuis
sou arrestation, qui a eu lieu en décembie
183g. M. le chancelier ayant, dit-on, insisté sur
ce point, il lui aurait été répondu Si j'en
avais eu connaissance, le prince ne serait
pas où il est aujourd'hui.
Le fils de l'exécuteur des hautes-œuvres
qui vient de mourir réclame contre la note