M. Catteaux-Wattel son président; Bruxelles. M. Yanderelst fds Louvain. M. J.-B. StapjMert; Bruges. M. L. Delcscluze; Ostende. M. Yalcke de Knuyt; St-Nicolas. M. Bocls-Dammekens Mons. M. F. Corbisier; Tournai. M. Gilson, président; Charleroi. M. J. Pirmez; Liège. MM. Orban et Capitaine; Verviers. M. J.-D. Clavareau Hasselt. M. IIubcrt-Monville membre de la députation perma nente, laquellerempli dans le Limbourg les fonctions de chambre de commerce; Avion. M. Dubois, membre delà dépu tation permanente Luxem bourg n'ayant pasnon plus de chambre de commerce; Gand. M. De Cock; Courtrai. M. Vcrcruyssc; Namur. M. Kcjeljan; Yprcs. M. Donny. HOLLANDE. Le tribunal d'Amsterdam a rendu son jugement dans l'affaire du syndicat d'a mortissement contre la Société Générale de Belgique. Le tribunal maintient les droits du syndicat, se déclarant toutefois incompétent en ce qui regarde l'action en garantie intentée par la Société Générale au gouvernement belge. Le jugement est fondé sur les mêmes motifs développés dans les plaidoyers au nom du syndicat, et lors des conclusions prises par le mi nistère public. Le Ilandetsblad a reçu des nouvelles dignes de foi, qui lui permettent de croire fermement au maintien de la paix, pourvu que Méhémet soit de bonne foi en ce moment. Vendredi dernier, a été coulé dans la fabrique de M. C. Verveer Amsterdam, le lion en fer qui doit couronner le phare van SpeykEgmond sur mer. Celte fonte s'est faite avec pleine réussite sur un mo dèle en plâtre faite de main de maître par M. L. Royer. Ce lion pèse environ 6,000 livres des Pays-Bas. C'est la première fonte de ce volume qui ait été faite jusqu'à ce jours dans nos fabriques. FRANCE. On remarque aux abords du palais quelques groupes de curieux. Vers midi Louis Bonaparte et ses co accusés sont introduits. A midi et demi on annonce la cour Tous les accusés se lèvent. L'audience est ouverte. M. le chancelier, aux termes de la loi, rappelle MM. les défenseurs qu'ils ne doivent pas s'écarter du respect dû au roi, et qu'ils doivent s'exprimer avec modé ration et décence; il ordonne ensuite M. le greffier en chef de donner lecture de l'arrêt de la cour et de l'acte d'accusation. (La lecture de ces documents commence 1 heure et se termine 2 heures et demie.) M. le chancelier Prince Louis Napoléon evez-vous. N'avez-vous pas débarqué sur a côte de Boulogne avec un nombre assez considérable des personnes dans la nuit du 5 au 6 du mois dernier et tenté de changer la forme du gouvernement établi par la charte de 1850. Le prince Avant de répondre, je désire présenter quelques observations la cour Après une longue et pénible captivité, il m'est enfin permis de parler librement des Français; une occasion solennelle se présente enfin d'expliquer ma conduite et mes intentions; de dire ce que je pense, ce que je veux sans orgueil comme sans faiblesse, en rappelant les droits déposés par la nation entre les mains de ma famille. Depuis 50 ans le principe de la souverai neté du peuple a été consacré en France par la plus puissante révolution qui ait jamais eu lieu dans le monde, et la volonté nationale a été proclamée solennellement par les constitutions de l'empire. Je suis né d'un père qui descendit du trône sans regret; le jour où il écrit qu'il ne lui était plus possible de concilier avec les intérêts de la France ceux du pays sur lequel il régnait. Éloigné depuis 25 ans des marches du trône près duquel je suis né, je n'ai jamais été indifférent la dignité, la gloire et aux intérêts de la France. Lors- qu'en 1850, le peuple reconquit sa souve raineté, j'avais cru que la France allait reprendre ses anciennes frontières. (L'accusé après avoir présenté une série de considérations politiques déclare en ^-igibxsqci - l\ iiaye, 50 septembre. talens, avait un accès de fièvre chaque fois qu'il touchait du poisson; l'astronome Tycho-Brahé - restait sans mouvement s'il lui arrivait de ren contrer un renard ou un lièvre. Nous connaissons un eccle'siastique du plus grand mérite qui se trouverait mal si une abeille volait trop près de lui; une piqûre très-douloureuse qu'il en avait reçue dans son enfance lui avait causé une frayeur dont jamais il ne put se guérir. Le docteur Johnson dont les ouvrages sont bien connus, haïssait tellement l'acajou qu'il refusa d'insérer ce nom dans son Dictionnaire Quelque étranges que nous paraissent ces antipathies, n'avons-nous pas tous les jours sous les yenx des exemples d'aversions aussi folleset auxquelles nous nous laissons peut- être aller nous-mêmes sans y réfléchir? Com bien peu de personnes voient tranquillement une souris! Cependant, considérons attentivement cet animal, et nous avouerons que c'est un des plus jolis petits êtres de la création; examinons sa tête, ses oreilles, son corps, ses pieds, nous les trouverons de proportions parfaites et taillées sur le plus gracieux modèle. La vie dépré datrice qu elle mène la rend importune dans paris, 50 septembre. Cour des pairs. Attentat de Boulogne. (audience 28 septembre.) bien des circonstances; est-ce un tort ou un malheur? La pauvre souris est en horreur partout et dans toutes les classes. Les enfans sont, en général, hostiles aux insectes; qu'ils trouvent, sur leur chemin, un ver, une chenille, une araignée, ou ils fuiront, ou ils chercheront a torturer l'insecte s'ils ne le tuent pas la raison de ces antipathies est évidente. Les bonnes et les nourrices, qui voient avec répugnance ces petits anneaux de la grande chaîne de la nature, communiquent sans y faire attention leurs sensations aux jeunes esprits qu'elles dirigent, et ne réfléchissent point h l'absurdité des idées qui en sont la suite. Elles devraient, au contraire, être convaincues et con vaincre les enfans que le Créateur a assigné un but d'utilité a tout ce qui est l'ouvrage de sa toute-puissance; qu'il a placé, dans le dernier des insectes, un principe de vie et un mécanisme combiné de manière h conserver et propager ce principe que les hommes les plus éclairés ont passé une partie de leur vie h étudier et admirer ces merveilles de la création; et qu'enfin, si peu importante que puisse paraître la structure du plus petit animal, il n'est pas au pouvoir de l'homme d'en produire de semblables. L'intelligence humaine est venue k bout d'abré- ger les distances au moyen de routes souterraines, de suppléer aux aîles par des voitures qui fonten une heurele chemin qu'on mettait jadis une journée a parcourir; de lancer sur l'Océan des vaisseaux que n'arrêtent plus ni vents, ni marées; d'obtenir, par le travail d'une seule mécannique, le travail d'un millier de mains; de faire jaillir la lumière des nuages, analyser les corps, l'air, les liquides tout cela n'est qu'un jeu pour elle. Mais demandez h l'homme, avec toute cette science, de tirer du néant ou de composer un grain de sableun brin d'herbeun escargot ou la coquille qui le renferme, il ne pourra, malgré la multiplicité de ses connaissancesproduire un seul de ces objets qui vous semblent si méprisables. Si, de bonne heure, on apprenait aux enfans a faire de telles réflexions (et que ne leur apprend-on pas en appelant l'affection au secours de leur entendement), nous n'entendrions jamais parler de ces antipathies qui rendent des femmes et très-souvent des hommes plus semblables a des idiots qu'a des êtres raisonnables.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1840 | | pagina 2