NOUVELLES DIVERSES.
terminant qu'il regrette d'avoir causé le
malheur et la captivité de ses co-accusés
il se réfère pour tout ce qui est relatif
l'affaire de Boulogne ses interrogatoires
écrits auxquels il déclare n'avoir rien
ajouter.)
Interrogé par M. le chancelier sur tous
les faits de la tentative de Boulogne, il ne
fait d'autre réponse sinon qu'il persiste
dans tout ce qu'il a déclaré dans ses inter
rogatoires.
M. le comte Montholon est interrogé
son tour. Il avoue avoir suivi Louis Napo
léon Boulogne et avoir été mu en cela
par l'amitié paternelle qu'il porte ce jeune
homme. Il s'était rendu Londres pour
affaires personnelles et a eu l'occasion de
voir souvent Louis Napoléon avec lequel
il parlait politique. Il n'a rien su des projets
sur Boulogne.
On procède l'interrogatoire du colonel
Voisin.
Il avoue s'être trouvé Boidogne avec
Louis Bonaparte. J'ai voulu dit-il faire
quelques observations au prince, mais il
était trop tard. Je le connaissait depuis
deux mois seulement. J'ignorais complè
tement qu'il entretînt des intelligences en
France je savais qu'il avait des correspon
dances en Belgique. Le prince le demanda
si je voulais l'accompagner dans une
promenade qu'il allait faire avec le général
Montholon. je ne crus pas de voir refuser.
M. le chancelier lui fait remarquer
combien il est invraisemblable qu'il ne
sût rien des projets de Louis Napoléon,
puisqu'il vivait dans son intimité.
On passe l'interrogatoire de l'accusé
Mésonneau. Il avoue s'être présenté en
armes dans la ville de Boulogne et se
réfère, du reste, son interrogatoire écrit.
Il n'a connu les projets du prince que sur
le bateau vapeur; il était trop tard pour
réfléchir et il a fait comme les autres.
(audience du 29.)
On remarque la même aflluence de
spectateurs dans les tribunes réservées.
Les accusés sont amenés midi précis
dans le même ordre qu'hier. Quelques
instants après on annonce la cour. M. le
chancelier ouvre l'audience par l'interro
gatoire de l'accusé Bataille.
I). Reconnaissez-vous avoir été complice
d'une attaque contre le gouvernement
établi, dirigée par Louis Bonaparte et qui
a eu lieu le G août dernier, Boulogne?
R. J'avoue ma participation ce fait. Je
savais depuis quelque temps que le prince
avait le projet de renverser le gouver
nement.
On procède a l'interrogatoire de l'accusé
Aladenize.
D. Ne vous êtes-vous pas trouvé Boulo
gne le jour ou Louis Napoléon debarqué?-
R. Oui, M. le président, je conviens avoir
participé l'entreprise. .J'en avais été
informé la veille St-Omer par une lettre
qui me fut apportée par un postillon.
On interroge ensuite, les accusés Labor-
de Desjardins, Conneau, Ornano et Gal-
vani.
A 2 heures la cour se retire pour se repo
ser. Elle rentre en séance 2 heures 1/2.
On procède l'interrogatoire des témoins.
ANGLETERRE.
Mercredi dernier, il a été procédé
l'embaumement du corps de la princesse
Augusta, ce qui a eu lieu en présence et
sous la direction spéciale des médecins et
des chirurgiens les plus éminants. Jeudi
le corps a été placé dans la bière intérieure
(qui est en bois d'acajou poli et garnie de
riche salin blanc rayé), et hier cette bière
a été renfermée dans un cercueil en plomb,
lequel a été placé dans une seconde bière
également en bois d'acajou d'Espagne du
plus beau poli. Cette-dernière bière exté
rieure n'est pas encore couverte des riches
ornements massifs qu'elle doit recevoir,
et elle ne pourra être entièrement achevée
que mardi où mercredi prochain, où elle
sera livrée l'inspection du public. Le
jour des funérailles n'est pas encore fixé.
La régence de Ninove avait arrêté, le
31 août, l'érection d'un marché au tabac
tous les mardis. L'ouverture se fera le 3°
mardi d'octobre.
On écrit d'Anvers28 septembre
La personne arrêtée samedi soir bord
du navire National, en partance pour le
Brésil et qui s'était embarquée comme
passager, pour Rio-Janeiro, se nomme
Paul Ludwig, âgé de 21 ans,né et domicilié
Aix-la-Chapelle; il est lithographe de
profession. La justice a saisi bord plu
sieurs papiers et ustensiles de gravures
ainsi que des pierres lithographier. On
le dit accusé de faux en billets de change.
On écrit de Cand29 septembre
On signe sur plusieurs points de la
frontière de la Flandre zélandaise une
pétition pour obtenir le rapport de la loi
qui gène l'entrée du bétail étranger, de
cette loi qui, au lieu de faire baisser le
prix de la viande, l'a augmenté au point
que l'ouvrier ne peut plus s'en nourrir,
de cette loi qui anéantit nos foires et nos
marchés la frontière.
On écrit de Mons, 28 septembre
Hier, est mort en celte ville, M. A. Ho
norez, concessionnaire d'un grand nombre
de routes et de canaux, tant en Belgique
qu'en France. Il avait dirigé la construction
du canal de Jlons Condé sous l'empire.
Il était concessionnaire de canaux de la
Deule, de la Fère, du Crozat, de Saint-
Quentin. C'est également lui qu'on de
vait la canalisation de la Lys française. Il
avait recueilli de ces entreprises de travaux
publics une des fortunes les plus consi
dérables du pays. II est mort l'âge de
soixante-dix ans, sans laisser d'enfants,
après une assez longue maladie.
On lit dans Y Écho de Perigneux
Le procès de Mmc Lafarge, est encore
destiné occuper longtemps la curiosité
publique.
Onze motifs de cassation existent, dit-on,
contre l'arrêt de la cour d'assises de la
Corrèze. L'un des principaux et qui paraît
analogue plusieurs cas identiques qui
ont amené la cassation de divers arrêts,
c'est que Mme Lafarge mère a été dispensée
du serment comme parente de la préve
nue, tandit que tout lien de parente avait
cessé par la mort de Lafarge sans progé
niture. On assure même ce sujet que si
l'arrêt qui condamne M"" Lafarge est cassé,
c'est devant la cour d'assises de Périgueux
que serait portée l'affaire, et que nous
devrions ce choix la proximité de Tulle,
qui ménagerait les frais du trésor, ce que
nous dépendons d'une autre cour royale,
et notre vaste palais de justice, qui offre
la fois sécurité et amples accès aux
curieux. L'affaire des diamants va, en
outre, être appelée la fin d'octobre devant
le tribunal de Tulle, jugeant de nouveau
sur l'appel interjeté par Mmc Lafarge con
tre le verdict de Brives, réforme en ce qui
concerne le jugement au fond. Cetteaffaire
va emprunter un nouvel intérêt des révé
lations faites la cour d'assises par MB
Bac, et appuyées sur une correspondance
d'Alger communiquée par cet avocat
MM. les jurés, et dont on attaque, dit-on,
l'authenticité.
On écrit de Florence, 17 septembre
On fait des préparatifs pour le mariage
de la fdle du comte de Montfort (Jérôme
Bonaparte) avec le comte Demidoff. Le
mariage aura lieu dans le courant du mois
prochain.
On mande de Constantinople, 9 sep
tembre, la Gazette universelle de Leipzick
Depuis deux jours, le vicomte Onfroi
était absent de chez lui, et l'on était fort
inquiet sur son compte. Enfin, il est rentré
hier 5 heures du soir, hors d'haleine; il
a fait ses malles, et une heure après il était
londres, 50 septembre.