NOUVELLES DIVERSES. obtenu ni demandé l'assentiment de la Porte. M. Dix, ex-commissaire de police du Fort de Hamqui avait été chargé spécia lement de la surveillance des ministres de Charles Xa été mandé hier au ministère de l'intérieur où il est resté 2 heures en conférence avec M. de Rémusat. 11 a reçu, dit-on, l'ordre de se rendre llam. On nous écrit de Menin, le 2 octobre En déblayant un grand puits dans une maison l'extrémité de la rue de Bruges dite le Kafhoek, appartenant au sieur Scheulpen, boulanger, on a trouvé ense velis sous une épaisseur de quinze pieds de décombres et de briques, les ossements d'un cheval et ensuite ceux du cavalier plus un casque en fer, un fer de lance et un fer du cheval. Ce fer était carré sur le devant, les côtés un peu arrondis, il était entièrement réduit en rouille ainsi que le fer de lance dont la longeur était d'un pied, la largeur près la hampe de quatre pouces, celle du casque est d'un vrai pot en téte; le cavalier est tombé sans doute dans ce puits par suite d'événements antérieurs en 1789, mais comme les matériaux avec lesquels le puits était comblé sont semblables ceux em ployés par Vauban pour relever les forti fications de Menin, il est probable que le fait a eu lieu pendant l'un des deux sièges que cetto ville a essuyés dans le 18" siècle. Nous laissons aux historiographes les soins de préciser l'époque du moyen de ces renseignemens qu'ils peuvent d'ailleurs vérifier chez le propriétaire. On nous écrit de Dixmude La gendarmerie de celte province, qui, dans toute occasion périlcuse, se montre si brave, vient encore de se signaler bien brillammant en opérant l'arrestation d'un déserteur du 5" régiment, dont les efforts, pour se soustraire ses mains, étaient protégés par un grand nombre de person nes. Claerhout et Lambin, gendarmes de la brigade stationnée en cette ville, étant commandés pour rechercher le déserteur de Wulf, sapeur, s'adjoigniront le garde- champêtre Van Elslander, et allèrent vers le domicile du prénommé de Wulf, dont la force extraordinaire en imposait bien des gens, crut intimider ses interlocuteurs en demandant, avec ironie, combien ils étaient et en brandissant son sabre sur sa tête. Ces gendarmes bravèrent ses coups, ils le saisirent. Lambin fut blessé; deux des frères du prisonnier entrent, une troisième personne se joint eux, ils débarrassent des mains de ces fonction naires le déserteur, qui, écumant de rage, renouvela ses invectives et sabra avec une incroyable rapidité. Les gendarmes met tent le sabre en main, le fer se croise, on se porte mutuellement des blessures. Leurs coups se succèdent! De Wulf avait un grand avantage, son sabre, dont la dimension étaient bien plus petite que celle de celui de gendarmes, ne rencontrait d'obstacle que le fer qui lui était opposé. Le gendar me, au contraire, dont le mouvement était moins libre, dans un endroit réservé, se battait avec moins d'assurance, pourtant il résista et le sang qui coulait de ses bles sures ne faisait qu'exciter son courage. La foule grossisait, le danger devenait plus grand, de tous côtés on n'entendait que les cris, lue! tue les gendarmes!... Des bêches, des fourches, des bâtons sont tournés vers eux; ils se trouvent cernés dans un coin, le courage du désespoir les anime, jusqu'alors ils avaient opposé le fer contre le fer, le bras contre le bras, mais le nombre les obligea de se servir de leurs pistolets!.... Un coup part, de Wulf est blessé au bras, il saute par une fenêtre on lui crie Ne le sauve pas, nous te défen dons! Il reste au milieu de la foule qui le protège et sur laquelle se portent les gendarmes. Un combat se renouvelle, ces derniers n'étaient plus gênés, deux bles sures firent connaître, au déserteur, son infériorité, il jetta son arme et se rendit!... Comme facinée par la valeur de ces gendarmes, la foule resta immobile, les vociférations cessèrent!... De Wulf fut garotté ses yeux et conduit Dixmude, où il fut incarcéré. Déjà différentes reprises la gendarmerie de la Flandre occidentale s'est distinguée. Il y a un an, trois de ces fonctionnaires opposèrent une vive résistance contre neuf braconniers français, le plomb de ceux-ci ne les fit point broncher, ils tombèrent!... Ils préfé raient la mort la fuite!... On écrit de Bruxelles, 6 octobre Le convoi de marchandises parti de Bruxelles hier matin arrivait Anvers 8 heures 45 minutes, l'instant où le convoi de cette dernière ville se mettait en route. Le convoi parti de Bruxelles ayant encore trop d élan, n'a pu s'arrêter au moment où le coup de sifflet donné par le remorquer partant d'Anvers se faisait entendre. Il est résulté de cette circon stance que les deux convois se sont heurtés dans un croisement de rails. Une diligence a été mise en pièces. Le jeune Belpaire d'Anvers, frère de l'ingénieur, qui se trouvait dans ce convoi, a eu les deux jambes cassés. M. Verbert, qui se trouvait dans la même voiture, a eu une confusion la main. L'un des gardes a été blessé au talon. Les machinistes qui ont occasionné cet accident ont été immédiatement arrê tés. MM. Chantrell et Eyckholdt employés supérieurs du chemin de fer, se sont rendus Anvers aussitôt, pour prendre des informations précises sur ce déplo rable accident. Dans la matinée du 50 septembre dernier, le nommé P.-J. Bailly, surveillant des travaux du chemin de fer, Warem- me, a été broyé par la roue d'un waggon chargé de terre. Ce malheur est attribué l'imprudence de cet homme. Un arrêté royal en date du 20 sep tembre autorise la construction dans la province de la Flandre occidentale d'une route pavée reliant le village de Herseaux la route provinciale de Dottignies Mouscron dans le village de Luingue. Cette construction se fera par la commune de Luingue, de la province et de l'état. C'est Mgr le duc d'Aremberg qui a acheté les portraits de Rubens et de sa femme, peints par Bubens, faisant partie de la collection de M. Scharap-Daverschool, Gand; ces deux tableaux ont été payés 16,000 francs. Les amis de l'art se réjoui ront en apprenant que ces beaux portraits restent dans le pays. M"° la comtesse d'OuItremont vient d'établir son domicile Liège. A cet effet, elle a fait venir de Hollande tous les meubles et autres objets qu'elle y avait laissés. La population du dépôt de mendicité de la Cambre, au l"r du courant, était de 068 hommes, 505 femmes, 122 garçons et 80 lilles. Total, 1,575. Ce chiffre est extrêmement élevé. 1,100 était considéré naguère comme un maximum fort rare ment dépassé. On écrit de Paris, 5 octobre Le roi vient d'adresser la garde natio nale de Boulogne le drapeau d'honneur qui lui avait promis en mémoire de sa conduite dans la journée du 6 août. C'est la reine qui a brodé le nœud du drapeau. Le Capitale annonce que la cour des pairs a successivement écarté la peine de mort et la peine de déportation l'égard de Louis Bonaparte. L'étude non interrompue que nous avons faite depuis soixante ans, de notre histoire locale, nous a mis dans ta nécessité de con sulter tous les auteurs connus. Nous ne nous sommes point borné cette investigation longue et pénible; et, indépendamment des découvertes que nous avons faites dans nos archives, Ypres, le 5 Octobre 1840. (cAic/cal e/u fPiopacjateuir Monsieur, Je vous prie de vouloir bien insérer dans un des prochains numéros de votre Journal l'invi tation que j'ai l'honneur de vous transmettre. Agréez, monsieur, l'assurance de ma parfaite considération. LAMBIN. INVITATION.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1840 | | pagina 3