NOUVELLES DIVERSES.
o
l'arrêt de la cour d'assises de Tulle ne sera
jugé la cour de cassation que dans la
seconde quinzaine de novembre.
La conséquence de l'arrêt rendu le
25, par la cour de cassation est que le
tribunal de Tulle, en vertu de l'ajourne
ment prononcé par son jugement, va se
trouver ainsi saisi de la prévention du
vol des diaments, et qu'un débat contra
dictoire ne peut tarder s'engager sur ce
point son audience.
L'Echo de la Frontière nous apprend
que sur les 8,000 chevaux attendus Va-
lencienne, 500 seulement auraient été
reçus la date d'hier, 25 octobre, et d'après
les mesures prises par le Hanovre et la
Prusse, on peut regarder les arrivages
comme terminés.
On écrit de Lyon25 octobre
Trois cents ouvriers ont été établis
avant-hier sur l'emplacement du pavillon
Jaune qui domine plomb de pont d'Ainay,
pour y construire un fort dont l'impor
tance est appréciée par les hommes de
l'art. On construit un autre fort sur le
point culminant du coteau de Sle-Foy qui
commande le pont de la Mulatière.
On lit dans le Journal des Débats
M. Guizot, arrivé lundi soir, s'est
rendu chez le roi après avoir été précédée
chez S. M." par M. le président du conseil.
Un long entrelien a eu lieu entre S. M.
et M. Guizot. On dit que les bases sur les
quelles doit s'établir le système du futur
cabinet auraient été nettement posées et
franchement discutées.
Aujourd'hui (27) M. Guizot a eu plu
sieurs entrevues, soit avec S. M., soit avec
M. le maréchal Soult, et son acceptation
paraissait certaine.
Si nous devons en croire les bruits
répandus ce soir, M. le maréchal Soult
aurait le portefeuille de la guerre avec la
présidence du conseil; M. Guizot, celui des
affaires étrangères; M. Martin (du Nord),
XII.
celui de la justice; M. Duchàtel, celui de
l'intérieur; M. Villemain reprendrait l'in
struction publique, M. Passy les finances,
et M. l'amiral Duperré la marine. L'ad
hésion de M. Dufaure cette combinaison
avait été demandée, et semblait peu dou
teuse, cependant M. Dufaure n'aurait pas
définitivement accepté le portefeuille des
travaux publics. Quant au déboulement
du ministère de la justice entre M. Martin
(du Nord), et M. Teste, auquel on aurait
donné les cultes, cette mesure serait loin
d'être arrêtée. Nous ne savons pas enfin
qui serait destiné le ministère du com
merce.
Tout porte croire cependant que la
journée de demain verra se terminer
complètement les arrangements qui sont
en voie d'exécution.
Un commissaire de police des délé
gations judiciaires s'est rendu Puteaux
auprès de la mère de Darmès. Gette femme
est veuve de son second mariporte au
jourd'hui le nom de Lenoir. Elle a beau
coup se plaindre de son fils, qui ne
venait la voir que rarement, et qui, dans
des occasions, la maltraitait pour en ob
tenir de l'argent. La femme Lenoir dé
claré que son dernier mari lui avait laissé
sa mort une somme de six mille francs,
et que Darmès l'ayant sollicitée de lui
confier cette somme qu'il promettait d'uti
liser, elle avait consenti son désir et lui
avait remis les six mille francs, qui ont
été follement dissipés. La mère de Darmès
est aujourd'hui dans une condition assez
misérable et gagne sa vie en allant en.
journée.
M. le colonel Etienne Laborde, l'un
des co-accusée de Louis Bonaparte, a ob
tenu la permission de passer dans une
maison de santé, Paris, les deux années
d'emprisonnement auxquelles il a été con
damné par la cour des pairs.
On lit dans le Standard, journal tory
La démission du ministère Thiers pro
duira un changement notable dans les
dispositions de l'Europe l'égard de la
France. Les peuples menacés par la France
nourrissaient contre elle un ressentiment
Çrofond. On pardonnera volontiers M.
hiers les folies auxquelles il s'est laissé
entraîner par égard pour le roi, qui les a
repoussées. Tout ce que la France peut
raisonnablement demander et même plus,
tout ce qui pourra être accordé sans
compromettre l'honneur et la sécurité des
nations sera spontanément accordé pour
la consolidation d'un trône qui est la ga
rantie de la liberté du monde. On se con
duit envers un ami généreux autrement
qu'envers un ennemi qui vous insulte.
Tout ce que les nations auraient dédaigné
d'accorder l'insolent incendiaire que le
roi a renvoyé et puni, elles presseront le
roi de l'accepter. Il est bon que la France
sache tout ce qu'elle doit au caractère de
son roi. Toutefois, ne nous hâtons pas de
compter sur une déclaration pacifique de
la part du gouvernement français; vu l'ef
fervescence qui règne en France aujour
d'hui, le ministère nouveau sera contraint
de temporiser. Un changement de ton trop
brusque de la part de la cour serait dan
gereux et irriterait la populace égarée; il
faut user de prudence pour prévenir une
catastrophe. En attendant, qu'il nous sufise
de savoir que l'on a tourne la difficulté et
que l'Europe est rentrée dans une voie sûre.
On s'est rendu maître de l'incendie; ne
nous plaignons pas s'il échappe un peu de
fumée de ses cendres.
J.-J. L.
1
versification flamande et française. Il e'tait né
en 1574.
Ymmeloot (Olivier), homme de lettres, auteur
de quelques épitres en latin, insérées dans les
œuvres poétiques de Sluper. On croit qu'il était
contemporain du précédent.
AILLE D APRES.
L'an 1123, Hilfride, prévôt de Saint-Martin,
Théobald II, châtelain d'Ypres, Sohier et Frumald
d'Ypres, frères, assistent la ratification donnée
par Charles-le-Bonde la cession de quelques
biens faite au monastère de Loo, par Philippe,
fils de Robert-le-Frison.
L'an 1124, Charles-le-Bon affranchit, par ses
lettres du mois de mai, les terres appartenant a la
prévôté de Saint-Martin, de toutes redevances et
impositions, et celles situées a Marcq (Langhe-
marck), de la dîme que le comte y prélevait.
L'an 1125, la ville d'Ypres fût, en grande
partie, incendiée par Guillaume le Normand, qui
forma des prétentions au comté de Flandre. On
trouve qu'il fit aussi détruire l'ancien château,
construit, vers la fin du cinquième siècle, h l'en
droit nommé la Prairie (in pratis).
Guillaume II, surnommé de Loo, châtelain
d'Ypres, renouvelle ses efforts pour disputer le
comté de Flandre h Charles-le-Bon. Il fait, en
ANGLETERRE.
LONDRES, 29 OCTOBRE.
On écrit d'Anvers, le 27 octobre
C'est aujourd'hui27 octobrele dixième
anniversaire du bombardement de notre ville.
C'est un souvenir de ruine et de deuil pour
bien de familles, qui attendent encore de l'équité
conséquence, fortifier et, si on peut ajouter foi
aux documents qui nous guident, agrandir le
chef-lieu de sa châtellenie, qu'il entoura de fossés.
Ses tentatives furent sans succès.
L'an 1126, pendant que la famine fait des
ravages terribles en Flandre, le comte Charles-
le-Bon distribue, en un seul jour, aux pauvres
habitants d'Ypres, 7,800 pains, ainsi que des
vetements et des secours en argent.
Ce prince étant encore h Ypres, deux cents
paysans viennent se jeter ses pieds et demandent
assistance contre la violence qu'exercent ses en
nemis. Il juge h propos d'agir avec prudence,
et se borne faire raser le château du chef
des mutins, qui était un asile dangereux.