Nous posons en principe que renseigne
ment donné aux frais de la commune doit
répondre aux besoins et aux vœux de la
généralité des habitants-
Tous ne contribuent-ils pas, dans la
proportion de leurs moyens, fournir les
fonds qui y sont destinés?
L'emploi des ressources communes au
profit d'une fraction des administrés et au
détriment de tous les autres, ne consti
tuerait-il pas une violation grave de la
justice distributive, qui doit présider
toutes les opérations d'un corps admi
nistratif?
Notre proposition est donc conforme
la lettre et l'esprit des lois sur la matière,
elle est en harmonie avec la raison et
l'équité. Nous ne la croyons pas susceptible
d'une contestation sérieuse.
Pourquoi hésiter le dire, ceux qui
n'adoptent pas notre avis cet égardne
sont point, quoiqu'ils disent, de véritables
libéraux. Pour être digne de ce nom, il
faut absolument ne rien vouloir s'attribuer,
sans souffrir qu'un autre en jouisse aussi
et de la même manière. Du moment qu'un
parti prétend se réserver un bénéfice quel
conque, l'exclusion de tous ceux qui ne
pensent pas comme lui, on est fondé lui
fermer la bouche toutes les fois qu'il s'élève
contre ce qu'il appelle le système de pri
vilèges, le fanatisme, l'intolérance.
Cependant comment atteindre au but
indiqué? A-t-on jamais pu contenter tout
le monde? Il y a des difficultés insur
montables.
La commune devra-t-elle tendre la main
chaque dogme qui s'efforcera de se pro
pager au moyen de l'enseignement? Oh!
non. Il faut bien l'avouer, ce serait activer
la germination des discordes, des dissi
dences civiles et religieuses.
Mais lorsque la totalité des habitants
d'une ville se divise dans le choix entre
deux modes d'enseignement, croit-on, de
bonne foi, qu'il soit permis de sacrifier les
uns aux autres, ceux qui ont droit aux
mêmes avantages? C'est ici toute la ques
tion elle ne se trouve pas ailleurs.
Ne le dissimulons pas, il serait infi
niment préférable que l'enseignement
aux frais de la commune pût être uni
forme, unique. Aussi, selon nous, aurait-
on dû faire l'essai d'organiser ab ovo,
abstraction faite du passé, un collège qui
satisfit les exigences matérielles et morales
des deux grandes catégories d'habitants.
Cela n'a pas été fait; probablement aussi
la tentative eût-elle été infructueuse. Le
collège d'avant la révolution a été main
tenu. Un autre a été créé sous l'inspiration
des idées qui étaient froissées par l'ancien
régime. Ces deux établissements ne s'ex
cluent point. Une expérience de 7 ans
prouve que leur existence parallèle est de
nature combler le vide que l'anéan
tissement de l'un d'eux laisserait dans
l'éducation.
Dans ces circonstances, le Collège de
S-Vincent de Pauleest d'une indispensable
nécessité il doit marcher de front avec
le Collège Communal ou bien l'autorité ne
remplit pas sa mission. Le Collège de
Saint-Vincent de Paule, subsidié par la
commune, coté du Collège Communal
entièrement défrayé par elle, a imposé si
lence des plaintes, des réclamations,
qu'il serait excessivement dangereux de
faire renaître.
Les catholiques sont plus nombreux
que leurs adversaires. Une indemnité, plus
le local même, ne saurait être comparée
aux sacrifices énormes qu'exige l'établis
sement rival. Néanmoins, les catholiques
ne se plaignent pas, ils témoignent aux
administrateurs leur gratitude pour l'état
actuel des choses; ils ne demandent pas
la suppression du Collège Communal, loin
de là ils se raidissent seulement contre
ces quelques ennemis qui voudraient les
priver de leur collège de prédilection.
Au fond de quoi s'agit-il?
Sont-ce des instituteurs, principes in
connus, qui se présentent pour la pre
mière fois, qui demandent qu'on les aide
fonder une école? S'il en était ainsi,
nous comprendrions que l'on fût difficile;
l'opposition ne nous étonnerait pas.
Au contraire, la question est unique
ment de savoir si la commune veut retirer
un bien léger subside accordé, depuis
plusieurs années, des hommes respectés
qui en font un utile usage? Non, mille fois
non, la commune ne le veut pas. Les
administrateurs dédaigneront ils la voix
de leurs mandants? Reprendront-ils ce
que leurs prédécesseurs ont offert? Ren
verront-ils ceux que leurs prédécesseurs
ont-appellés? 11 faut convenir que ce serait
une injustice, une trahison.
En un mot, l'appui de la régence est dû
au Collège de S'-Vincent de Paule, parce
qu'il est l'expression de la volonté d'une
notable fraction au moins des Yprois, les
quels ne peuvent être exclus de la jouis
sance des biens qui appartiennent tous
également.
Quant au point accessoire, disons sim
plement que, imposer des conditions quel
conques au subside, prétendre s'ingérer
dans les détails de l'administration, de
l'enseignement, ce serait reculer jusqu'au
système tracassier et odieux du gouverne
ment de Nassau.
Le conseil communal a été partiellement
renouvelé, il y a un an. Nous espérons
que les membres entrants apporteront
dans la discussion la même impartialité,
la même loyauté que leurs devanciers.
Le bon sens, le libéralisme sainement
entendu, conduisent nécessairement la
solution que nous présentons nos lec
teurs. Au nom du repos et du bonheur de
tous nos concitoyens, au nom de l'honneur
et de la dignité de nos mandataires, puis
se le résultat de la délibération sur le
budget communal être conforme l'espé
rance que nourrissent dans leur cœur la
grande majorité des habitants, dont nous
aimons nous constituer l'organe.
L'armement de sûreté, dont nous avons
parlé dans un précédent numéroest sur
le point d'être complètement achevé au
tour de notre forteresse.
Déjà l'autorité militaire a pris les me
sures d'usage en pareilles circonstances;
les dispositions qui seront provisoirement
observées par les troupes en cas d'alarme,
leur ont été communiquées.
Deux compagnies du 1e' bataillon, et
quatre compagnies du 5e bataillon du 8M
régiment sont destinées, ce qui paraît,
la garde et la défense des douze bastions,
qui encaissent la ville.
Il va sans dire que les artilleurs, la
moindre alerte, se trouveront auprès des
pièces qui ont été placées par eux sur les
remparts.
D'autres renseignements nous sont par
venus; mais nous ne commettrons pas
l'indiscrétion de les livrer la publicité.
La police de cette ville informée que
depuis quelques jours, deux vols avec
escalade et effraction, avaient été commis
au hameau de S'-Eloi, commune de Voor-
mezeele, fit toutes les démarches, pour
découvrir les prévenus qui étaient in
connus; par suite de ses investigations elle
est parvenue saisir tous les objets volés
et de connaîter le nom de la prévenue,
qui s'appelle Eugénie Merveille, servante,
âgée de 28 ans, née Westvleteren, et
domiciliée en dernier lieu Wylschaete,
celle-ci, a été arrêtée Vlamertinghe, par
le garde champêtre Brion, qui fût instruit
par la police d'Ypres, que cette fille, se
trouvait dans sa commune.
On écrit de Gandle 4 novembre
Depuis quelques jours il circule Aude-
naerde une pétition dans laquelle les
signataires demandent la régence l'érec
tion d'un collège qui serait dirigé par
l'autorité ecclésiastique. On assure que
Mrg l'évêque de Gand a promis d'envoyer
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