«IV! D'AFFICHES, ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVE N° 2412. SAMEDI, 14 Novembre, 1840. ee. 24me qL?JJLQ-Q-g.,g.g..g.g..Q,.g IQJULOJLgJLî ypres. Il y a quelques mois, une liste de souscription a circulé en ville dans le but de recueillir les premiers fonds l'effet de créer un Musée de tableaux et d'antiquités. Nous n'avions rien appris relativement au résultat des démarches faites par quelques amis éclairés des Beaux-Arts, nous croyions même que le projet était complètement abandonné, lorsque nous avons vu que tous les souscripteurs étaient invités se rendre le mercredi, 11 du courant, 2 heures de relevée, l'Hôtel de Ville. Les fondateurs ont procédé l'élection d'un comité-directeur. Il est composé de Messieurs Vanderstichelebourgmestre Jcan-Ilaptiste Yandenpcercboom Lambin- GeloenLambinarchiviste; Bocdt, avocat; Désiré VandcrmcerschBohm et Debruck peintres; TU™ Vandenbogaerdè et Donny échevins. L'assemblée a chargé celte commission de rédiger un projet de règlement, qui sera soumis sa discussion. Aussitôt que la société se sera définitivement or ganisée, elle s'installera sous le litre de Société des Beaux Arts. Mercredi matin, en se rendant au Palais, Mr l'avocat Carpcntier a saisi un enfant au moment qu'il tombait dans une cave, et l'a arraché une mort presque certaine. Cet acte, qui accuse une grande présence d'esprit et un no ble dévouement, n'a pas besoin d'éloges. La police a arrêtée le 10 de ce mois, un jeune homme prévenu d'avoir volé une montre en argent, au cabarêt la Clef de Louvain, rue des Plats en cette ville. Une jeune fille, prévenue d'avoir com mis un vol domestique Staeden, a été arrêtée par la gendarmerie de la brigade de Weslroosebeke. Une chaîne en or, qui est l'objet volé, a été saisie par la police, chez un orfèvre de cette ville. le cabaret en desordre. LE Ce Journal paraît le MERCREDI et le SAMEDI. L'a- liouncment est de 4 fr« Par trimestre pour la Ville, et 4 fr. 5o pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Les insertions se paient 17 centimes la ligne. Affranchir les lettres. Le Nouvelliste de Brugesen citant quelques extraits de nos re'flexions, sur le subside annuel lement alloué par la régence au Collège de St-Vincent de Paul, attribue nos observations a la crainte que la somme accordée jusqu'k ce jour, ne soit retirée k la prochaine discussion du budget communal. Telles ne sont pas nos appréhensions a beaucoup près, mais nous avons voulu prévenir les menées quoique infructueuses de l'intrigue faire appel a l'équité de cette fraction opposante de la magistrature municipale, qui les précédentes années s'est laissé dominer par des vues selon nous trop étroites et trop libéraleset soumettre a un examen k la fois sérieux et impartial, une question si vitale dans notre cité pour le maintien de la concorde entre les citoyens. Voici du reste comment s'exprime le Nou velliste Le Propagateur d'Ypres contient, dans son numéro de samedi, un article sur la question du subside que la ville a accordé jusqu'ici au collège épiscopal de cette ville. Les observations du Propagateur paraissent être provoquées par la crainte qu'k la discussion du budget com munal on ne supprime le subside, ou que par une ruse déloyale, un piège qui passe pour adroit dans un certain parti, on ne force le collège k renoncer, en lui imposant des con ditions d'existence incompatibles avec ses devoirs et ses droits dans un pays de liberté. Nous aimons k croire que ces craintes de la ville d'Ypres sont exagérées ou plutôt non fondées, les magistrats que la ville s'est choisis se respectent assez sans nul doutepour ne pas faire de leur élévation un aliment propre k fomenter l'esprit de parti une arme qu'ils tourneraient contre la majorité de leurs conci toyens. Des magistrats qui se rendraient coupables d'un pareil abus de la confiance publique, qui s'exposeraient par une aussi criante partialité en faveur d'une minorité exclusive k provoquer la désunion dans la ville qu'ils administrent, ne tarderaient pas longtemps k attirer sur eux la désapprobation générale, et l'ostracisme aux prochaines élections en serait une conséquence inévitable. Que si les appréhensions qui trans pirent dans l'article se réalisent, nous déplorerons le sort de cette ville, mais nous la citerons aussi pour servir d'exemple aux autres localités qui par leurs apathies pour l'exercice du droit électoral ou par leur facilité a céder a l'in trigue se laissent imposer une autorité capable de froiser leurs convictions, leurs intérêts les plus cbers, taudis que la constitution les rendait tout puissants pour les écarter. On a mauvaise grâce de se plaindre quand on est le premier auteur de sa souffrance. JUSTICE. La physionomie actuelle de Poperinghe ne révèle plus la moindre trace de cette antique splendeur, que M. Altmeyer, dans ses Notices a évoquée et reproduite avec tant de lucidité et d'énergie. Sa narration paraîtrait fabuleuse, si elle n'était accompagnée de documents au thentiques qui la justifient de tous points. Ce qui distingue aujourd'hui cette petite ville, c'est, k l'extérieur, de nombreuses houblonnières et, k l'intérieur, parmi la classe ouvrière, de. grands amateurs d'une bière lourde et forte. Un assez notable contingent de procès jaillissent de ces deux sources pour le tribunal et les pro cureurs d'Ypres au civil, toujours des contes tations relatives aux ventes et achats de houblons; au correctionnel, toujours des rixes de cabaret. On conçoit qu'il y ait k Poperinghe beaucoup de maisons où se débite le liquide préparé et rendu délicieux k l'aide d'un arôme indigène. Mais, comme la population n'est pas considé rable, les buveurs n'y sont pas en abondance; ils y sont seulement de première force. De la découle, en ligne directe, que tout l'art des cabaretiers, et surtout des cabaretières, consiste k allécher non pas le plus de monde, mais les plus distingués bibiphiles. Pénétrée de cet indispensable principe, l'hô tesse du Hooge était parvenue, au moyen de prévenances, d'attentions britanniquement in téressées, k obtenir la pratique exclusive d'un père de famillequi paraît avoir le malheureux penchant de se livrer k des libations longues

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Le Propagateur (1818-1871) | 1840 | | pagina 1