Des nombreuses réductions ont été faites sur le budget des dépenses; tout ce qui n'a pas paru d'une nécessité absolue a été retranché. L'introduction des procédés nouveaux pour la fabrication des draps sans filage, ni tissage a été offerte au gouvernement et effectuée par des personnes entièrement étrangères l'administration. (Observât.) FRANCE. On lit dans le Journal des Débals Nous sommes autorisé rectifier les assertions erronées de plusieurs journaux, qui ont prétendu que les cours d'Italie, et notamment celle de Florence, avaient re fusé de recevoir la reine Christine d'Es pagne. Nous pouvons assurer, au contraire, que cette dernière cour, dans l'espoir d'être honorée de la visite de S. M., immédiate ment après son séjour Marseille, avait donné les ordres nécessaires pour qu'elle fut reçue en Toscane avec les honneurs dus son rang, et il est certain qu'en même temps que plusieurs journaux de Paris annonçaient le prétexte du refus du grand-duc, des lettres de ce prince atten daient la reine Christine Livourne pour lui exprimer le vif désir de toute la fa mille grand-ducale de la voir se rendre au plus tôt Florence. On lit dans le Journal de la Meurthc du 27 novembre On attendait hier Lunéville M. le duc de Wurtemberg, qui vient, avec le jeune prince son fils, passer quelques jours au près de son beau-frère le duc de Nemours. L'organisation des nouveaux régiments de cavalerie dont S. A. 11. est chargée est poussée avec activité. La police a opéré ce matin rue Mont martre, l'arrestation d'un individu nommé Hourlie, qui se trouve compromis dans l'affaire de Darmès. On a trouvé son domicile une lettre de Darmès qui lui était adressée quelques jours avant l'attentat. On écrit de Lyon, du 27 novembre Le Rhône est maintenant peu près rentré dans son lit, et la Saône continue, quoique toujours lentement son mouve ment de décroissance. On écrit de Cherbourg que le cer cueil impérial, salué son arrivée par toutes les batteries des forts, sera reçu par les gardes nationales de la ville et des campagnes revêtues de leur uniforme. Une triple couronne d'or, de branches de chêne et de branches de laurier entrelacées, sera déposée sur le cercueil. Le pavillon tri colore sera arboré la mairie en signe de deuil; les habitants seront invités en faire autant devant leurs maisons, et une distribution extraordinaire de vivres sera faite aux pauvres. On écrit de Bordeaux On parle beaucoup dans le monde d'une lettre autographe que la reine Marie- Christine vient d'adresser son frère don Carlos, afin de l'engager la seconder pour la restauration monarchique de l'Espagne, au moyen d'un mariage qui réaliserait le vœu posthume de Ferdinand VII et la sanction de la loi salique. On assure que M. Zea Bermudez ne serait pas étranger cette politique qui sallierait aujourd'hui les carlistes et les modérés contre la révolution et l'anarchie, l'exclusion aussi du parti inquisitorial. On assure que des lettres autographes du maréchal Espartéro, adressées la reine Christine peu avant son départ de Madrid pour Barcelone, vont être publiées incessamment. Ces missives compromet traient, dit-on, le maréchal, ce point qu'il aurait engagé l'ex-régente de compter sur lui pour rétablir la monarchie de YEs- tatuto-réul. (Tout cela a grand besoin de confirmation.) On lit ce matin dans Y Univers Le ministère, assure-t-on, a reçu au jourd'hui une dépêche télégraphique qui confirme la soumission complète de Mé- hémet-Ali et son acceptation de l'Egypte héréditaire, sans la Syrie. La soumission du pacha est officielle; les ministres l'ont affirmé, dit-on, plu sieurs députés dans la salle des confé rences. (Courrier français.) Dimanche, plus de dix mille ouvriers travaillaient sur la ligne des fortifications de Paris. Sur plusieurs points, le fossé qui doit recevoir le mur extérieur est presque terminé. L'illustre auteur de la Législation primitive, M. le vicomte de Bonald, pair de France sous la restauration, et l'un des premiers écrivains de notre époqqe, est mort dans son château de Monnat, près de Milhan (département de l'Aveyron), le 23 novembre, l'âge de 87 ans. 11 était membre de l'Académie française. Le 12 novembre Clairac (Gironde), le sieur D.., riche propriétaire et déjà vieux, a été mis en pièces au milieu d'une prairie lui appartenant, par huit bœufs qui se sont simultanément précipités sur lui avec un acharnement et une fureur inouie. PARIS, 5 DÉCEMBRE. La fête de canonisation de St-François de Hœronymo, prêtre missionnaire de la Compagnie de Jésusa été' célébrée dimanche pour la première fois, dans l'église de la Chapelle. Le chœur était richement décoré. A gauche de l'autelun dais en velours rouge a franges. Au-dessus de l'autel le portrait du saint, peint par uîl élève de Wappersactuellement frère au collège St-Michel. !\I. le cardinal-archevêque a célébré a cette occasion, aujourd'hui, la messe solennelle dans cette église. Il a été reçu par le clergé en corps en la maison curiale, et les vicaires généraux l'accompagnaient. Un sermon français a été prononcé après la grand'messe, par le docteur Malou, professeur de théologie, h l'université de Louvain. Ce soir salut solen nel et sermon du père Boone, Les élèves du collège St-Michel formeront l'orchestre. Dès les neuf heures du matin la foule encombrait l'église. On écrit de Gand, le i" décembre Hier matin a eu lieu en cette ville l'installation solennelle des P. Récollets. La cérémonie re ligieuse, présidé par Mgr. Corselis et M. le chanoine Desmet, s'est accomplie en présence d'une grande affluence de fidèles. On écrit d'Anvers, le 2 décembre La quantité de poissons dits Schelvisch arrivés hier après-midi et ce malin est con sidérable; on évalue le nombre a plus de 15o,ooo; aujourd'hui 4o,ooo de ces poissons ont été vendus publiquement, le reste a été expédié dans l'intérieur. Louis Donneux s'est pourvu de nouveau en cassation contre l'arrêt de la cour d'assises d'Anvers, qui le condamne 'a 10 années de réclusion et a l'exposition publique, pour rébellion et coups de blessures graves envers les agents de la force publique. On écrit de La Haye2 décembre L'autorité ecclésiastique catholique a fait dis tribuer une circulaire pour qu'il soit chanté un Te Deum dans toutes les églises de ce culte, le 6 décembre, jour anniversaire de la naissance du roi, et d'ajouter jusqu'à la fin de l'année, aux prières de la messe, l'oraison Deus refu- giumafin que le Bon Dieu ait pitié de la situation des affaires catholiques (ut Bonus Deus in rébus nostris catholicis noslri miséréalur.) On écrit de Naples, le 17 novembre, que le roi s'occupe beaucoup de la marine et qu'il a le projet de l'augmenter. Il l'a fait dernièrement manœuvrer sous ses ordres, malgré une assez forte tempête, dont un navire de commerce a été victime en perdant plusieurs hommes de son équipage. Le mécontentement qu'on a dit exister ici provient plutôt de vieux abus dans l'administration que d'une cause po litique. Le roi travaille a réformer ces abus. On mande de Trieste que les troupes alliées ont trouvé a St-Jean-d'Acre des munitions et des vivres en quantité extraordinaire. On s'étonne aussi que les Egyptiens n'aient pas songé sauver les fonds de son gouvernement, pendant les quatre jours qu'a duré le bombardement. On y a trouvé 2,000,000 de piastres (ou florins.) On écrit d'Alexandrie, le 6 novembre Les troupes égyptiennes qui se trouvaient

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Le Propagateur (1818-1871) | 1840 | | pagina 2