D'AFFICHES, ANNONCES, AVIS (T NOUVELLES DIVERSES.
M» 2429.
24me Année.
FEUILLETON.
TPRESe
La cour d'assises de cette province,
par arrêt rendu le 7 de ce mois, a con
damné la peine de mort la nommée
Rosalie Qdent, âgée de 20 ans, fileuse, née
et demeurant Voormezeele, déclarée
oupable d'avoir dans le courant de l'an-
ée 1840, volontairement homicide son
nfant nouveau-né.
La rumeur publique ayant accusé Ro
salie Odent du crime dont s'agit, elle fut
visitée par les médecins judiciaires qui
onstatèrent toutes les traces d'un accou
chement récent. Des recherches eurent
lieu et le garde-champêtre de Voormezeele
découvrit dans un lieu d'aisance, dépen
dant de la demeure du père de la con
damnée, le cadavre d'un enfant nouveau
né. Maigre toutes ces circonstances elle
nia formellement avoir été enceinte et
persista longtemps dans cette dénégation.
Devant la cour elle reconnut enfin avoir
mis au monde un enfant mort-né, qu'elle
STANCES. A UN JEUNE HOMME.
prétendit avoir tenu caché pendant trois
jours sous la paille dans le fond de son lit
et ensuite jeté dans les latrines. Ce sys
tème de défense fut complètement détruit
par les médecins légistes qui attestèrent
l'audience que l'enfant avait respiré et que
l'asphyxie par submersion avait seule causé
sa mort.
La condamnée a écouté le prononcé de
sa sentence avec un sang froid inouï.
Le 7 courant, vers 10 heures et demie
du soir, un incendie éclata Eesen, dans
le moulin vent du meunier Charles Van
Poucke, et le réduisit entièrement en
cendres.
La perte totale est de 13,440 fr.y rien
n'est assuré.
On attribue ce sinistre l'imprudence.
Dans la nuit du 7 au 8 courant, un
vol avec effraction a été commis Rams-
cappelle, dans la ferme occupée par la
veuve Sesseau.
Les voleurs sont entrée dans la cave en
brisant la croisée, et en ont enlevé une
quantité de commestibles, de là ils sont
entrés dans la remise, d'où ils ont volé 14
canards et 1 lapin avec ses 3 lapereaux.
On ignore qui a pu commettre ce vol.
Une jeune personne qui, ces jours-ci,
en revenant de l'église le matin de bonne
heure, avait été assaillie et maltraitée par
un individu déguisé, est morte hier des
suites de ce guet-à-pens. (J. de Bruàes.)
M. de Cazalès, collai orale, Ur de plu
sieurs publications religieL'lseS5 et naguère
professeur l'Université dtjj Couvain s'est
rendu Rome avec l'intention, dit le
Journal de Bruxelles, d'em Blaser l'état ec
clésiastique.
Un horrible attentats a été coftmis,
hier l'après-midi, par le nommné Jean
Rogier journalier, homme d'un caractère
violent, déjà condamné maintes fois de
fortes peines pour coups et blessures. Le
matin, devant le tribunal correctionnel,
il n'avait pu échapper une nouvelle
condamnation de 6 mois de prison,.et if
avait proféré de menaces feroçes coritre son
adversaire acquitté, le nommé François
Rakelandt marchand d'allumettes, qu'il n'a
mises que trop tôt exécution. Armé d'un
couteauqu'il cachait sous son tablier, il
est entré au cabaret où se trouvait sa
victime, l'a saisie avec fureur aux cheveux,
lui a coupé la gorge, et a tenté au même
instant de se suicider de la même manière.
Des voisins et des passans accourus en
LE PROPAGATEUR,
Ce .Journal parait le MERCREDI et le SAMEDI. L'a-
nent est de 4 tr. par trimestre pour la Ville, et 4
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les lettres.
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Il est, après l'aurore, une heure où la nature
Sent la vie grands flots circuler dans «on sein;
Tout s'éveille et sourit, tout s'agite et murmure,
Aux rayons dorés du matin.
La terre Tesplendit sous la fraîche rosée
Dont chaque perle tremble l'herbe du vallon;
Par un souffle léger la rose carressée
S'ouvre l'amour du papillon.
Le voyageur poursuit sa route avec courage,
Sans redouter eucor les ardeurs du midi;
La barque du pécheur, déjà loin du rivage,
Silonne le flot attiédi.
Il est, après l'enfance, un instant dans la vie,
Où d'un sommeil sans rêve éveillé doucement,
L'homme jette un regard d'espérance et d'envie
Sur l'horizon resplendissant.
Comme un captif nourri dans une enceinte obscure,
Transporté tout coup sous un ciel enohanté,
Sent son cœur palpiter au sein de la nature,
De bonheur et de liberté.
Petites Affiches de Courtrai.)
Comme le jeune oiseau dont le vol oc balance
Pour la première fois loin dn nid paternel,
Et qui voit en montant grandir le oerrle immense
Formé par 1infini du eiel.
L'homme aussi se sent vivre. Une pure limière
De ses reflets dorés colore l'avenir
Son regard peut peine embrasser la carrière,
Que Dien lui donne parcourir.
A l'horizon lointain il voit le temple immense,
Où le monde au génie élève des autels;
Sous ses parvis sacrés il contemple en silence
Tout ce qu'adorent les mortels.
La glaive du guerrier, la lyre du poète,
Au portique attachés, n'attendent que sa main;
Là, croit le vert laurier qui doit parer sa tête.
Et que frappe un rayon lointain.
Le vent semble apporter la oonfuse harmonie
Des salves du Forum ou du fracas des camps;
La voix d'un peuple entier accueillant le génie
De ses échos retentissans.
Mille pressentimens de bonheur et de gloire
Fermentent la fois dans ce cœur exalté;
L'espoir remplit la coupe où ses lèvres vont boire
La vie et la félicité.
Même de dévoûment la sanglante auréole
Brille des feux divins de l'immortalité.
11 est dans l'agonie une voix qui console
Quand on meurt pour la vérité.
Alors la mort n'est plus un fantôme terrible;
C'est l'ami qui du ciel nous ouvre le chemin,
C'est l'étoile du soir dont l'orient paisible
Nous présage un beau lendemain.
L'enthousiasme saint qui s'éveille en notre âme,
N'est point un sentiment passager et mortel;
C'est le reflet brûlant de la céleste flamme
Qui luit aux pieds de l'Éternel.
Vous qui tout sourit en entrant dans la vie,
Vous dont le cœur a foi dans un long avenir,
Dans ce brillant séjour où règne le genie
Vous pourrez aussi parvenir.
Oui, vous saurez un jour honorer la patrie,
Du Temple de la Gloire enfin passer le seuil;
Aujourd'hui, doux espoir d'une mère chérie,
Soyez demain son noble orgueil.
Le temps jaloux peut-être amènera l'orage;
I<es rêves de l'espoir revoleront au ciel,
Et le milieu du jour marquera son passage
Par quelque souvenir cruel.
Mais, quand nulle vapeur ne s'élève l'aurore,
L'orage du midi ne dure pas loDg-temps;
L'arc-en-ciel luit bientôt, et le soir se colore
De mille reflets éclatans.
Quand votre esquif léger affrontent le naufrage,
Des flots toojours émus combattra la fureur;
Puisse un Dieu protecteur vous conduire au rivage
De quelque terre de bonheur
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