D'AFFICHES, ANNONCES. AVIS (T NOUVELLES DIVERSE No 2432. SAMEDI, 23 Janvier, 1841. 24 «>o Anfiée. FEUILLETON. l- C--©' TPRES. La société de S1-Sébastien donnera après-demain son concert annuel au bé néfice des indigents. Les souscriptions dépassent toute at tente. Deux aimables dames de notre ville ont promis d'apporter la soirée le tribut de leur précieux talent. La fête s'annonce aussi brillante que celles qui l'ont précédée. Au moins, nous pouvons assister une fois par hiver une réunion de toutes les classes de nos conci toyens. Jusqu'ici la société de S'-Sébastien, qui peut se glorifier de son passé et compter sur son avenir, est seule par venue réaliser celte fusion, que d'autres ont mise en avant sans vouloir ou sans pouvoir y atteindre. On écrit de Bruxelles, 22 janvier Par arrêté royal du 16 janvier, le con tingent de l'armée fixé 10,000 hommes, par la loi du 25 décembre 1840, est réparti FIANÇAILLES. entre les provinces du royaume de la ma nière suivante, savoir Province d'Anvers (population 368,355), 914 hommes; Brabant, (613,687), 1,524; Flandre occidentale, (640,882), 1,591; Flandre orientale, (773,981), 1,922; Hai- naut, (649,043), 1,611; Liège, (405,695), 1,007; Limbourg, (168,679), 419; Luxem bourg, (172,473), 428; Namur, (235,274), 584. Total, (4,028,047), 10,000. La députation permanente du conseil de chaque province répartira le contingent qui lui est assigné entre les communes de la province, en proportion du montant de leur population. (Moniteur.) L'affaire de Toussaint Maréchal et la femme Lahalue veuve Caron, condamnés mort pour crime d'empoisonnement par les assises de la province de Liège, a été appelée le 19, la cour de cassation. Trois moyens de cassation ont été présentés par le défenseur M6 Dognée jeune, avocat du barreau de Liège. Le ministère public a conclu au rejet. La cour prononcera dans une prochaine audience. La cour dans son audienc du 20, a pro noncé dans cette affaire, et par un arrêt longuement motivé a rejeté tous les moyens de cassation et a condamné les deman deurs aux dépens. L'Université de Louvain a dernière ment conféré le diplôme de docteur en philosophie et lettres M. l'abbé Drach, bibliothécaire de la Propagande Rome. FRANCE. M11" deBurtigny, que l'on avait l'habitude de voir depuis près de vingt'ans, circuler dans la ville de Brive et dans les enyiroiis en habit d'homme, vient de mourir dans sa propriété du Champanetier. Cette fille qui avait été autrefois colonel de l'un des régiments de son père naturelle prince de Brunswick, était décorée de plusieurs ordres. Femme savante et agréable sous tous les rapports, elle faisait l'ornemeivt - de la haute société. Mlle de Burtigny parlait avec la plus grande facilité sept ou huit langues. En reconnaissance de sa bonté êt de sa bonhomie, les habitants de Brivè l'ont pleurée, et l'ont accompagnée en grand nombre. Elle a été inhumée dans le cimetière réformé, où ses héritiers lui font élever un superbe mausolée. M. Barbet, pharmacien de Bordeaux, vient de publier sur l'emploi de l'hydrate de peroxide de fer, dont il a été question comme antidote, dans le procès de Lafarge, une relation qui aura lue avec intérêt; la LE PROPAGATEUR, Ce Journal parait le MERCREDI et le SAMEDI. L'a bonnement est de 4 fr. par trimestre pour la Yille, et 4 fr. 5o pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Les insertions se paient 17 centimes la ligne. Affranchir les lettres. TL;<gXSr-— Q»0_° 0 0 0 0 0 0 0 0 OOQOOOQOO OOP Il y a des mots qui restent dans une langue, bien que les choses qu'ils représentent aient cessé d'être en usage, et ils continuent h avoir cours comme ces pièces d'anciennes monnaie d'or et d'argent qui se prennent pour leur valeur in trinsèque, et non pour celle que leur donne telle face ou tel coin de ce nombre, sont les mots fiançailles et fiancé. Chacun sait que le vieux mot fiancé, promesseen est l'origineet que l'on appelait ainsi le premier engagement qui précédait le mariage. C'était une coutume que nous tenions des Gaulois nos ancêtres; les Romains en firent loi, nous l'imposèrent avec leurs codes, et le christianisme vint la sanctifier en s'autorisant des exemples sacrés de l'Écriture- Sainte. Bientôt l'Église, qui pendant tant de siècles imprima le sceau de son pouvoir a tous nos restes civils, convertit cet usage, purement de convenance, en devoir religieux, et prescrivit des bénédictions spéciales pour cette sorte d'engage ment. Cependant la foi grecque et la foi catholique diffèrent d'opinion sur ce point, comme sur la nature du Verbe; l'église d'Orient regardait les fiançailles comme un engagement sérieux qui faisait la partie essentielle du mariage, et participait de son indissolubilité; les deux cérémonies avaient lieu le même jour. Selon l'église d'Occident, c'était une coutume simple et salutaire qui liait les cœurs avant d'enchaîner les individus; qui laissait aux futurs conjoints le soin de se connaître, avant de contracter PARIS, 21 JANVIER. t\ I un engagement aussi grave, aussi difficile a former que l'était devenu le mariage, en raison des nombreux obstacles qu'y apportaient la discipline de l'église et les degrés de la consanguinité, prescrits par tant de conciles; mais du reste les fiançailles n'étaient, aux yeux de l'église romaine, qu'un engagement préalable, purement volontaire, sans contrainte, et que le seul renoncement de l'une des parties, suffisait pour rompre. Toutefois, les parens des deux parts contractaient, par suite des fiançailles de leurs enfans, une sorte d'alliance qui leur interdisait de s'épouser, moins que les fiançailles de leurs enfans ne fussent préa lablement rompues. Mais si l'égl ise était indulgente a ce sujet, nos lois l'étaient moins, et elles avaient réglé les devoirs et les droits des fiancés. D'ordi naire, le temps des fiançailles était de six mois; mais si le fiancé était obligé de s'absenter pour cause légitime, un an d'attente était imposé k

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 1