D AFFICHES, ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES. i MERCREDI, 17 Mars, 1841. No 2447. 24™ BELGIQUE. Dimanche 14 courant, un vol avec ef fraction intérieure, a été commis au ca baret la Tête d'Argent, rue de Lille; le lendemain le coupable a été arrêté par la police, nanti des objets volés, consistant en une somme de cent trente-cinq francs en espèces, et des bijouteries, tels que montre en or, (de femme), bague en dia- mans, etc. La deuxième réunion des médecins et chirurgiens de campagne a été beau coup plus nombreuse que la première. Outre le district d'Ypres, divers autres, notamment ceux de Furnes et de Roulers y étaient représentés. La commission a fait part d'un grand nombre de lettres d'adhésion qui lui étaient parvenues de tous les points de la West-Flandre. Plusieurs membres ont présenté des ob servations nouvelles, et six commissaires ont été désignés pour rédiger un rapport contenant le résumé de la discussion. La menace de suppression des officines ru rales et la limitation des attributions des officiers de santé la campagne, rencon trent une opposition générale, motivée sur les considérations les plus élevées de l'intérêt public. Le jeudi 15 avril, il sera procédé l'hôtel du gouvernement provincial Bruxelles l'adjudication publique des travaux d'établissement de la section de chemin de fer comprise entre Mouscron et la frontière de France vers Lille. Il sera également procédé le jeudi 15 avril, au susdit hôtel, l'adjudication pu blique des terrassements et ouvrages d'art exécuter pour l'établissement de la sta tion de Mons, et du chemin de fer aux abords de Bruxelles, partir de la chaus sée de Ghlin jusqu'au delà des glacis de la place vers Yalenciennes, l'origine de la section de Mons Quiévrain. Toute la population d'Ypres connaît de nom, l'espèce d'accul vulgairement appelé Torregatmais deux tiers des habitans de cette ville n'ont jamais pénétré dans ce morne et sombre quartier. Il importerait donc de trouver moyen de la vivifier en lui procurant un passage attrayant et facile. Pour atteindre ce but, un double projet se présente d'une manière ostensible. Ce projet est tel qu'il peut être accueilli par la Bégence municipale sans s'assujélir de grands frais il lui suffira d'user de son autorité influente jointe quelque générosité. La première partie du projet consiste favoriser un accès commode et agréable vers la porte de Dixmude. Cet accès pour rait se trouver sans chercher une issue coû teuse, par le jardin des cidevant Récollels. Il suffirait cet effet de pratiquer une montée au rempart, au moyen d'une rampe pente très douce, au côté occidental de la même poterne ensuite de quoi on pourrait transformer en rampe pente également douce, l'escalier raide et in commode près la porte de Dixmude de sorte que par ces deux montées s'établirait un passage de l'une l'autre, par le rem part non seulement pour les piétons mais aussi pour chevaux et canons. La dépense d'un tel état de choses serait peu considérable si on veut suivre peu près la forme de la descente du rempart, vers les casemates derrière l'Église de S'-Pierre, descente attenante au mur du jardin du bureau de bienfaisance. Tout porte croire que cette partie du projet ne pouvant être contraire aux vues du génie militaire cette autorité ne se refuse rait pas concourir son exécution. La seconde partie a pour objet l'érection d'une chapelle consacrée la Yierge, d'autant que dès les temps les plus reculés jusques vers la fin du siècle dernier les remparts d'Ypres ont possédé un tel éta blissement religieux, toujours cher aux âmes pieuses de cette ville. Cette chapelle en style gothique du 14me siècle fenêtres ogivales, et vitraux co loriés pourrait trouver sa place au dessus de l'ancienne porte de Thourout, la façade tournée vers la porte de Dixmude, formant perspective de ce côté. Dans cette pieuse enceinte serait placée l'image sacrée de Notre Dame de Thuine, patrone de la ville, protectrice spéciale» de ses remparts la quelle en 1585 délivra miraculeusement ses habitans consternés par un siège aussi long qu'opiniâtre mi racle en commémoraison du quel s'institua le jubilé sémiséculaire et la fête annuelle de Tliuindag. Cette érection achevée les fidèles Yprois se porteront en foule vers la Sainte Ma done, objet chéri de leur constante vé nération. La rue de Thourout devant nécessaire ment obtenir sa large part du concours de pieux visiteurs elle en obtiendrait une nouvelle vie, ses maisons reléguées et sé parées du reste de la ville augmenteraient considérablement de valeur mais pour compléter l'œuvre il faudrait supprimer le garde fou en maçonnerie au dessus de la poterne, en le remplaçant par une balus trade ou autre rampe claire voie, afin que le faîte du saint oratoire fasse point de vue dans cette rue appelée Torregat; la quelle insensiblement pourra perdre celte dénomination par trop triviale, en, prenant celle de Notre Dame de Thuine dénomination ou plutôt qualification que nous avons eu (confessons le en rougissant) l'ingratitude de ne pas donner une rue ou place publique quelconque, en commé moraison de cette Yierge, providence libé ratrice de la cité et de ses remparts. Cette seconde partie du projet n'offrirait pas plus de difficulté que la première; si l'autorité municipale veut bien lui prêter sa bienveillante influence près du génie LE PROPAGATEUR, Ce Journal paraît le MERCREDI et le SAMEDI. L'a bonnement est de 4 fr. par trimestre pour la Ville, et 4 fr. 5o pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Les insertions se paient 17 centimes la ligue. Affranchir les lettres. Qooooooooooooooooooooo !JiS.SLSLSLSLl.1.1JUU..i .8.1.1 SJ.9JJJUP YPRES, 17 MARS. COMMENT ON PEUT DONNER LA VIE A UNE RUE MORTE.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 1