D irrilHfi. ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES S» 2449. MERCREDI, 24 Mars, 1841. 24me BELGIQUE. Dimanche dernier il y a eu encore bal au Salon d'Apollon et encore bal la Concorde. Celui-ci était paré, déguisé et masqué, celui-là déguisé et masqué seulement. D'après le règlement de la Concordeon ne peut entrer qu'en liabit; au Salon on entre comme on veut, hormis en manches de chemise. Les deux, bals accusaient la fatigue et l'ennui. La commission de la Société de YUnion, a prévenu ses membres qu'il y aura assemblée générale le 26 mars 1841, 5 heures de relevée au local ordinaire. L'ordre du jour présente 1° Élection des commissaires-directeurs. 2° Le ballotage de nouveaux membres. Hier le Roi a travaillé successivement avec le ministre de la justice et avec le ministre des affaires étrangères. Le ministère a eu hier matin une conférence avec S. M., au sujet de l'adresse qui devait lui être présentée dans la jour née. Le roi aurait décidé de concert avec les ministres, que rien ne serait résolu immédiatement, qu'il fallait ne point se hâter, et réfléchir. Il a engagé, ajoute-t-on, le ministre lui présenter une mémoire sur la situation. (Précurseur du 19.J MM. les ministres se sont rendus hier midi au palais. Vers la même heure il y a eu, dit-on, conseil des ministres. Rien n'a transpiré sur le résultat des délibéra tions. (J. de Bruxelles.) Jeudi soir les postes ont encore été doublés et les troupes consignées dans leurs casernes. Par suite du licenciement des mili ciens de la classe de 1853, les miliciens des classes de 1834 et 1833 sont admis substituer les miliciens des deux plus jeunes levées, et les miliciens de 1834 doivent être admis en outre comme rem plaçants toutes les autres classes de milice. D'après la loi du 8 janvier 1817, les miliciens des levées annuelles sont remis aux commandants provinciaux l'âge de 18 ans accomplis, au moment de leur plus grande croissance. Il en résulte que les choix pour les corps spéciaux tombent forcément sur ceux dont le développement a été le plus précoce, ou sur les ajournés des années antérieures, c'est-à-dire sur les exceptions. Ces jeunes gens après leur incorporation sur papier rentrent dans leurs foyers et ordinairement ne reparaissent plus devant l'autorité militaire; deux ans après, lors qu'ils ont atteint tout leur développement physique, ou lorsque ce développement s'est entièrement prononcé, alors en les voyant tous réunis pour la première fois, il est facile de s'assurer que les choix faits pour les diverses armes laissent désirer. Les hommes désignés pour les armes ver sés dans l'infanterie offrent des ressources dont on a le regret de ne plus pouvoir tirer parti. Afin de profiter de cet enseignement donné par l'expérience, le Roi, par un ar rêté d'une date recente a décidé que doré navant les levées annuelles ne seront plus, lors de leur remise l'autorité militaire, immédiatement désignées pour les diffé rents corps de l'armée, mais, en totalité immatriculées dans un corps provisoire qui portera le nom de dépôt général de mi lice de la province de Toutes les sections de la chambre des représentants ont adopté, sans observa tions, le projet de loi accordant remise des pénalités encourues pour contraventions aux lois sur les droits de timbre, d'en registrement, de transcriptions, de succes sions et de mutations par décès. Mais dans la section centrale, il a été reconnu que c'était improprement que le gouvernement s'était servi du mot amnistie propos de cette loi, puisqu'elle ne s'étend qu'à des contraventions encourues pour défaut de timbre, d'enregistrement, etc., etc. Il a été également admis que la mesure serait ap plicable toutes conventions passées, soit par actes publics, soit par actes sous signatures privées, et même a des conven tions verbales qui, dans les cas prévus par nos lois, peuvent donner lieu des droits de mutation, d'enregistrement, etc. II existait aussi un doute sur l'interpré tation donner l'article où l'on trouve ces mots et des frais. M. le ministre a ré pondu que, dans l'intention du gouverne ment, la remise des amendes encourues s'appliquerait toutes poursuites où il n'y aurait pas condamnation passée en force de chose jugée, au moment de la promul gation de la loi, charge toutefois de paiement des frais par celui qui en récla merait la bénéfice. La section centrale, étant d'accord sur tous les points avec M. le ministre de fi nances, propose l'adoption de la loi par cinq voix contre une. - Un navire du port d'Anvers s'est perdu le 14 mars, en pleine mer, par un accident que le Journal du Havre rap porte ainsi Dans la nuit dù 14 mars, par un temps obscur, la Jeune Pauline a fait rencontre d'un navire courant contre bord, et avant qu'il fut possible d'y parer, les deux bâti ments se sont aborbés en plein. Ils réus sirent pourtant se dégager en coupant toutes les manœuvres qui les retenaient, mais le choc avait été si violent, que des cris partis du navire étranger, apprirent que l'équipage était en danger et enga gèrent le capitaine Blay faire tous ses efforts pour le sauver. Il y parvint au moyen des embarcations. L'équipage qu'il a recueilli se compose de 8 hommes. Le bâtiment, qui coulait bas au moment où il fut abandonné, était le brick-goëlette de 158 tonneaux, le Télémaque, capitaine J. Barckenstein, d'Anvers, se rendant de Trieste audit port, avec un changement de LE PROPAGATEUR, Ce Journal paraît le MERCREDI et le SAMEDI. L'a bonnement est cîe 4 fr. par trimestre pour la Ville, et 4 fr. 5o pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Les insertions se paient 17 centimes la ligne. Affranchir les lettres. tUUUUUULSLJLSlJLJLS^ A JUULgJUAJULgJU^^ .g.-AAAJLgJLRJlJP ypres, 24 mars. Bruxelles, 23 Mars.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 1