D'AFFICHES. ANNONCES, AVIS IT NOUVELLES DIVERSES.
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MERCREDI y 31 Mars, 1841.
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BELGIQUE.
Lundi prochain le Conseil Communal
sera appelé délibérer sur les avantages
que présenterait une nouvelle communi
cation vers la frontière française par Bail-
leul. Déjà en présence de l'absurde projet
de Messines, et des tergiversations du
Conseil Communal de Neuve-Église, qui
a fait revenir du projet de Remmel, plu
sieurs de nos Conseillers Communaux se
sont prononcés en faveur du tracé de
Bailleul, dont le concours de la ville
d'Ypres assurera l'exécution.
Une collecte a été faite récemment parmi
les habitants de la ville et le gouvernement
vient d'allouer une somme de seize mille
LE QUAI ET LA PORTE D'EAU.
francs, destinée augmenter le fonds
consacré la construction du temple
catholique.
Passé quelques jours, les membres de
la fabrique de S'-Nicolas se sont réunis
l'hôtel de ville avec le collège des bourg
mestre et échevins l'effet de s'entendre
sur les mesures relatives l'alignement.
On peut donc annoncer que sous peu
l'œuvre sera commencée.
Un arrêté royal du 26 de mois porte
Les entrepôts publics d'Anvers, Ostende,
Gand et Bruxelles, sont ouverts l'em
magasinage des sucres raffinés en pain,
mélis et lumps, destinés être pilés ou
concassés.
Les sucres pilés ou concassés dans ces
entrepôts, pourront être exportés par les
bureaux de sortie par mer, par terre ou
par rivières actuellement ouverts l'ex
portation des sucres raffinés avec décharge
des droits.
L'Helvélie, journal officiel suisse, fait
dans son numéro du 2 mars, un grand
éloge du mérite et des qualités personnelles
de M. Constantin Rodenbach, notre chargé
d'affaires et consul général en résidence
Berne.
Puisque la Belgique est si dignement re
présentée auprès de nous, ajoute YHelvétie,
la confédération devrait chercher con
tracter avec elle un traité de commerce
qui ne pourrait que profiter aux deux pays.
La Société de médecine de Gand vient
de faire remettre M. le docteur Marinus,
de Bruxelles, par l'entremise du gouver
nement, la médaille d'or qu'elle a décernée
ce médecin belge, pour son mémoire suc
YAutoplastiqne chirurgicale, envoyé au con
cours ouvert par celte société savante en
1840. Cette médaille, d'une exécution par
faite, a été confiée au burin de M. Onghena
dont on connaît les belles productions ea
ce genre.
Les ministres avaient demandé la
dissolution de la chambre des représen
tants et du sénat Elle a été refusée. Ils
viennent maintenant de demander la dis
solution du sénat ou leurs démissions.
Tous les six ont signé cet ultimatum.
C'est, parait-il, dans un conseil tenu
jeudi que les ministres ont pris la résolu
tion unanime de demander la dissolution
du sénat et de se retirer dans le cas où
cette demande ne serait pas admise. Les
propositions du conseil des ministres ont
du être soumises la couronne le même
LE PROPAGATEU
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Ce Journal parait le MEKCREDI et le SAMEDI. L'a
bonnement est de 4 fi". Par trimestre pour la Ville, et 4
fr. 5o pour toute la Belgique, franc de port par la poste.
Les iuserlions se paient 17 centimes la ligue. Affranchir
les lettres.
ypres, 31 mars.
(Art. communiqué.)
Il y a déjà longtemps que les parois
siens de S'-Nicolas désirent voir s'élever
une nouvelle Église qui soit en même
temps plus en harmonie avec le nombre
des fidèles et avec la majesté du culte
religieux.
Après une longue attente on se met enfin b
l'œuvre de commencer la restauration de ce qui
Teste faire au bassin du canal de cette ville. Si
eette anne'e et quelques suivantes, on peut obtenir
l'allocation de fonds nécessaires a cet objet, les
bordures d'amarrage de ce bassin offriront un en
semble parfait dans tout leur pourtour. Et comme
une lueur d'espoir d'obtenir la jonction de la Lys
au canal, commence a percer l'horison; que le temps
ii'est peut-être pas éloigné de voir couronner de
succès les nobles et courageux efforts, de quelques
uns de nos honorables et plus estimables conci
toyens ce sera alors qu'on verra s'élever comme
par enchantement, de chaque coté du quai et dans
toute sa longueur, des rangées d'édifices, habita-
Bruxelles, 50 Mars.
lions, auberges, magasins c'est alors qu'Ypres
pourra se vanter de posséder un des plus beaux
docks de commerce dont peuvent se flatter les
désirs d'une ville non maritime. Cependant un
objet dont l'importance n'est pas médiocre, vient
ici fixer l'attention il s'agit de la détermination a
prendre, soit a présent soit alors, au sujet de la
porte d'eau, débris colossal de nos anciennes for
tifications de Yaubau sous Louis XIV.
S'il ne fallait suivre que l'opinion presque géné
ralement exprimée, on ne pourrait se débarasser
assez tôt de cet objet en le livraut incontinent a
une active et énergique démolition.
Mais qu'on y pense deux fois, la chose en vaut
la peine, car il est facile de détruire d'anciens
monumens, mais il est impossible de créer d'an
ciens monumens.
Celui qui nous occupe n'est pas sans mérite vu
du coté du bassin et en y arrivant; la physionomie
austère de cette production d'architecture mili
taire, trace'e sous l'inspiration du grand ge'nie de
son siècleproduit la plus imposante impression.
On contemple avec recueillement cette compo
sition dans laquelle cinq arcades prodigieusement,
mais gracieusement e'iance'es, sont combine'es de
manière a mitiger le trop de sévérité d'un pareil
ouvrage de défense; et en font une construction
curieuse au regard du judicieux admirateur.
D'ailleurs la forme de la porte d'eau, n'eut-elle
pas ces avantages, les souvenirs historiques qui
s'y rapportent devraient suffire pour ne pas pro
noncer légèrement l'arrêt de destruction d'un tel
monument.
Du reste en se figurant la disparution de fond
en comble de cette niasse; il y a lieu de croire que
ceux qui l'auraient desirée seraient trompés dans
leur attente, car d'une part le profond encaisse
ment des eaux du caoalla grande irrégularité
