sur la réélection des ministres; il pense qu'il est de leur devoir de se soumettre la réélection dans le mois, conformément l'article 50 de la loi électorale. Il énu- mère différents cas où la loi a été comprise et appliquée ainsi par le gouvernement. Le Roi, la Reine et leur suite ont quitté le château de Laeken, ce matin 7 heures, pour se rendre Paris, par Cour- trai et Lille. L. M. ont pris le convoi spécial du chemin de fer près du pont de Laeken la coupure de la rue Royale- Neuve extérieure. MM. Masui, directeur des chemins de fer en exploitation, Ficher, ingénieur-mécanicien, et d'autres em ployés supérieurs de l'administration fai saient partie du convoi. M. le général baron Hurelet M. le capitaine baron Darquier, son aide-de- camp, partent demain pour retourner en France. Un individu inconnu a été transporté avant-hier l'Hôpital St-Jean, ayant tout le corps brûlé par le feu qui avait pris ses vêtements, et qui provenait d'une pipe qui a été trouvée sur lui. Ce malheureux est mort au bout de quelques heures. On écrit de Maestricht20 avril Voici les bruits contradictoires qui cir culent ici sur les opérations de la com mission de délimitation Les uns rapportent que le tracé de la ligne de démarcation est terminé et que l'on n'attend plus que la canction des deux gouvernements pour planter des poteaux qui doivent indiquer les limites définiti ves des deux pays. Ils ajoutent que les concessions faites l'entour de Maestricht par les commission belges sont largement compensées par de grands avantages reçus sur d'autres points. D'autres personnes disent au contraire que les commissaires belges ont fait des concessions de tous côtés sans compensation aucune; il y en a enfin qui racontent que différents points importants sont restés en litige parce que le gouvernement belge ne voulait pas prê ter l'oreille aux exigences des commissai res de la Hollande. FRANCE. M. Rochet-d'Héricourt, voyageur fran çais qui vient de parcourir le pays d'Adel et le royaume de Choa (Abyssinie méridio nale), a eu l'honneur d'être reçu en audience particulière par le roi des Français mardi dernier. M. Rochet a remis dans cette audience S. M. Louis-Philippe, des pré sents que lui envoi le roi de Choa. Le roi, après avoir eu avec ce courageux voyageur un assez long entrelien, l'a présenté la reine et la famille royale. Mgr l'archevêque de Paris vient d'être nommé chevalier de l'ordre royal de la légion-d'honneur. Deux nouveaux missionnaires laza- rites viennent de partir pour la Perse. Ils s'établiront Ispahan, siège de la mission catholique laquelle M. Eugène Roré a si bien préparé les voies par ses travaux véritablement apostholiques. Un buste colossal de Chaptal a été voté par le conseil municipal de Mendes, dans le département de la Lozère pour la salle de ses séances. Une dépêche télégraphique de Toulon annonce, en date du 10, le retour Alger de la division expéditionnaire chargée de ravitailler Médéah. L'armée était arrivée jusqu'à cette ville sans coup férir. Au re- tour, elle avait eu un engagement assez sérieux avec les Arabes. Le même jour, 10 avril, M. le duc de Nemours avait débarqué Alger, presque l'instant où son frère, M. le duc d'Au- male, y arrivait la tête du bataillon du 27° qu'il avait commandé pendant l'expé dition. (Déb.) Au bal donné mercredi, Saint-Omer, par M. le duc d'Orléans, il y avait 1,600 personnes, dont 500 dames. On a com mencé danser huit heures; minuit, un ambigu splendide a été servi et le Progrès nous apprend qu'on a bu 565 bouteilles de vin de Champagne. Le duc d'Orléans, dit un journal anglais, a remercié de la manière la plus aimable les officiers de la noblesse de Douvres, d'avoir bien voulu faire la traversée pour assister son balregrettant qu'ils n'eus sent pas pu assister la revue. Pendant la soirée, le prince n'a pas cessé de causer avec les officiers anglais. Les aides-de- camp du duc rivalisaient de grâce et d'af fabilité envers leurs frères d'armes anglais. On a dansé jusqu'à quatre heures du matin; 28 officiers anglais, au moins, assistaient ce bal. On lit dans YIndicateur Corrézien On se souvient que durant les débats criminels il fut vaguement allégué par la défense que des soustractions nombreuses avaient été commises au Glandier avant la mort de M. Lafarge et plusieurs jours même antérieurs son décès. L'accusation nia le fait comme étant injurieux la fa mille Lafarge, et en fit une charge de plus contre Marie Cappelle. L'inventaire est venu confirmer les assertions de la défense, au-delà même de ce qu'elle semblait an noncer. ignore et que le hasard d'une minute peut rejeter dans le néant, ou bien cette agitation, causée par quelque dérangement de nos organes, détermine- t—elle l'événement qui semble la chercher comme une sympathie? Je n'en sais rien; mais enfin, au jour dont je te parle, j'entrai sous les plus som bres allées du jardin comme quelqu'un qui a un rendez-vous;j'avais tous les tourmensde l'attente, et mes regards errans cherchaient autour de moi ce qui devait répondre au désir inquiet qui depuis la maison me brûlait comme la fièvre. Je le trou vai; c'était elle! et quand mes yeux se furent ar rêtés sur son visage si jeune et déjà si beau, je ne sais s'il me sembla la connaître depuis longtemps, mais je sentis qu'elle s'emparait de ma vie et de vait l'accompagner toujours. Tous les détails de ce premier moment me sont présens comme s'ils étaient d'hier, plus vifs encore que tout ce qui les a suivis. Elle était assise près de sa mère, et tou tes deux travaillaient a la même broderie, ouvrage que-la mode rendait alors très-lucratif. Ses formes gracieuses, mais a peine indiquées, sa figure em preinte de cette pâleur qui dit que l'enfance s'éloi gne et que l'adolescence arrive, lui donnaient a peine quinze ans. Mais, qu'elle était belle 1 que PARIS, 22 AVRIL. ses cheveux noirs et bouclés encadraient bien tous ses traits délicats Sa figure, destinée être un jour sérieuse et passionnée, ne peignait encore qu'une insouciante gaîté, qu'une malice spirituelle. Evidemment son ouvrage l'ennuyait, car son œil noir et humide se levait souvent pour suivre les jeux des enfans qui folâtraient autour d'elle et son pied agaçait en cachette un fort beau griffon qui mordilait sa robe et lui poussait doucement les genoux avec son museau. Dans tous ces mou- vemens, deux pelotes de coton roulèrent terre; le chien en saisit une et se sauva le long de l'allée, traînant sa laisse après lui. Mamau! maman! griffon.... mon coton! s'écria-t-elle en riant de tout son cœur, et la voix et le rire harmonieux et frais me firent frisonner de plaisir. Hé bien petite folle, rattrape-le, dit la mère; et la voilà partie toutes jambes après le chien, qui n'en courait que de plus belle; tandis que moi, comme un insencé, je m'élançai après cette taille souple, ces pieds légers, ces cheveux flotîans, qui me paraissaient imprégnés de reflets lumineux. Tout-à-coup un double cri se fit en tendre, elle était tombée, et sa mère se précipitait vers elle; mais j'étais le premier, et, sans dire un mot, l'aurais-je pu? je la relevai dans mes bras, et la déposai presqu'aussitôt dans ceux de sa mère qui arrivait. Un caillou avait fait tourner le pied de la pauvre enfant, elle s'était donné une entorse, et les yeux fermés témoignaient de sa douleur par de grosses larmes qui tombaient lentement le long de ses joues. Nous l'avions réportée vers le banc; oh! que j'étais heureux d'être accepté comme aide Là, demi couchée dans les bras de sa mère, le repos la soulagea un peu; elle ouvrit les yeux, sourit travers ses larmes. Ce ne sera rien, dit-elle, en voyant l'angoisse écrite dans les re gards maternels, puis elle m'aperçut. Ah I tout le désordre de mon cœur avait sans doute passé dans mes yeux, car les siens se troublèrent, elle rou git; mais cette émotion fut passagère; la souf france causée par son pied, qui enflait vue d'oeil, la rendit de nouveau pâle effrayer! Mon Dieu dit la mère, continent retourner chez nous? Je la porterai, m'écriai-je.... Puis j'ajoutai d'une voix basse et émue par la crainte d'un refus Si vous y consentez. Un refus Y a—t—il encore des convenances pour la mère qui voit

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 2