D'AFFICHES, ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES
No 2459.MERCREDI, 28 Avril, 1841. Annàgi,,.
FEUILLETON.
On a arrêté ce matin un sieur B...., en
cette ville, dans les bureaux de la Société
Générale, Montagne du Parc, où il s'était
présenté pour obtenir le paiement d'un
faux mandat sur le trésor, de l'import de
750 fr.
M. le major Allard, aide-de-camp de
M. le lieutenant-général Goblet, vient d'ê
tre nommé gouverneur du prince royal.
M. le commissaire de police et le
brigadier de la gendarmerie de St-Josse-
ten-Noode avaient appris, il y a quelques
jours, que la femme Wiry, journalière em
ployée depuis vingt-trois ans au palais du
Roi Bruxelles, y commettait, depuis au
moins cinq ans, des soustractions de lin
ges; ces fonctionnaires en instruisirent M.
le procureur du Roi qui délégua de suite
le commissaire de police pour procéder
une visite domiciliaire chez la femme Wi
ry, afin d'y saisir tous linges de table et
autres portant ou ayant porté la marque
royale, et le cas échéant, arrêter la pré-
venue ce mandat fut exécuté par le com
missaire de police et le brigadier de la
gendarmerie; ils trouvèrent au domicile
de la femme Wiry plusieurs serviettes
portant la couronne royale et une demi-
douzaine de chemises faites avec de la
toile appartenant au palais; ces objets
furent saisis. Vendredi 23, les mêmes fonc
tionnaires guèterent la prévenue, sa
sortie du palais, ils la suivirent jusqu'à sa
demeure, rue des Champs, n° 62, Saint-
Josse-ten-Noode, où ils l'arrêtèrent près
de sa porte vers dix heures du soir. Elle
était nantie d'une assez grande quantité de
provisions de ménage, pain, beurre, farine,
pommes de terre, etc., elle avait aussi at
tachée un cordon passé autour du cou
une clé dite passe-parlouty elle fut conduite
aussitôt la disposition de M* le juge
d'instruction qui délivra un mandat de
perquisition chez diverses personnes en
relation avec la femme Wiry. (Commerce.)
On écrit d'Anvers, le 24 avril
Dans un de ses derniers numéros, le
Journal d'Anvers a parlé d'une manière
dubitative, de la tourbe moulue l'état
pulvérulent que l'on mêle la chicorée.
Il est malheureusement trop vrai que cer
tains industriels se livrent cette spécula
tion frauduleuse, et nous croyons devoir
appeler sur ce fait l'attention de la police.
On écrie de Lille au Précureurt
d'Anvers
Si de votre côté, on a déjà adjugé la
fraction de chemin de fer qui doit joindre
Mouscron la frontière française, de notre
côté on s'occupe avec la plus grande acti
vité des expropriations de terrains et l'on
nous promet qu'elles seront toutes termi
nées pour la fin du mois. Suivant toutes
les probabilités, on aura définitivement
mis la main l'œuvre dans les premiers
jours du mois de mai. C'est la frontière
que les travaux commenceront pour re
monter graduellement jusqu'à Lille. En
opérant de cette manière, les chemins de
fer de nos deux pays se rejoindront d'au
tant plus tôt, et l'on éprouvera d'autant
plus vite le désir de se servir des fractions
qui se trouveront achevées les premières*
—- On écrit de Gand24 avril
La cour d'appel, chambre correction
nelle, saisie de l'affaire de Léandre de
Pourcq, prévenu de menace verbale d'as
sassinat faite avec ordre ou sous condition
M. De Vos-Ryelandt, banquier Bruges,
a, dans son audience de ce jour, condamné
ledit Léandre de Pourcq un an de prison
et 25 francs d'amende.
LES ENCLOS ET LEURS CLAPIERS
(keune koten.)
LE PROPAGATEUR, B
m'Wmmm» f
Ce Journal parait le MERCREDI et le SAMEDI. L'a-
bounement est de 4 fr- Par trimestre pour la Ville, et 4
fr. 5o pour toute la Belgique, franc de port par la poste.
Les insertions se paient 1, centimes la ligne. Affranchir
les lettres.
onrtnnrrtrrirîrinnnrîrinrtnrrtrir^^
BELGIQUE*
Bruxelles, 27 Avril.
séviront avec plus d'intensité dans des lieux étroits
et privés d'air, où la classe indigente est entassée,
que la où elle serait espacée, dans des maisons h
étages, aérées, et faisant face a la voie publique.
Il est également incontestable que des lieux
aussi exigus, où les moyens de salubrité sont pour
l'ordinaire totalement négligésne peuvent pro
duire qu'une génération chétivemalingre et
rabougrie.
Il est encore vraie que ces misérables et humi
des rez-de-chaussée où les rayons du soleil ne
peuvent pénétrer, sont presque tous habités par
des dentellières, qui neuf mois de l'année ne
peuvent s'y passer de feu et lumière; par suite
que leur dentelles doivent se ressentir de l'obscur
et moite séjour de leur naissance que ne pouvant
plus avoir cette pure et monde blancheur, ce treil
lis parfaitement achevé qu'avait la dentelle d'Ypres
du temps jadis, il devra en résulter que cette
branche d'industrie urbaine tombera en dégéné
ration et sera frappéesous peud'une insigni
fiance telle, que l'anéantissement ne tardera pas
a suivre.
Cet état de chosessi peu riant pour la ville
d'Ypres, n'offre-t-il donc aucun moyen propre a
y porter remède?
A mon sens on peut répondre h cette ques
tion qu'à la vérité il serait difficile de faire
cesser le mal par voie d'action directe, mais il
peut se trouver un chemin oblique conduisant, si
non entièrement, au moins en grande partie, au
but désiré.
Ces moyens indirects, il me semble pouvoir les
trouver dans les dispositions sagement conçues
d'un règlement sanitaire spécial pour l'objet dont
il s'agit; et puis en suggérant, protégeantet fa
vorisant l'érection sur des terrains non encore
bâtisd'une certaine quantité de maisons aéiées
On s'est déjà re'crie', non sans amertume et a
plusieurs reprisesau sujet de cette multiplicité in
nombrable de bouges établis non seulement aux
ruelles de la partie excentrique, mais encore in
sensiblement a proximité des grandes rues du
centre de cette ville (i}.
Ce n'est pas sans raison en effet qu'un si alar
mant abus fixe 1 attention publique; car en ad
mettant que par la protection divine nous restions
exempts de tous fléaux homicidestoujours est il
vrai que les maladies ordinaires ou endémiques
(i) Ou se propose d'en oouter encore quelques masses
pendant le cours de cet été entre autres dans une allée
en face obliquement du Nazareth,