du Palais-Royal, les postes se mettent sous
l'es armes et les tambours battent aux
champs. Il en est de même lorsqu'elle entre
aux Tuileries. Elle passe tous ses moments
de loisir écrire. Après son dîner, elle
travaille jusqu'à onze heures et quelquefois
même minuit. Elle pense n'habiter le
Palais-Royal que provisoirement; elle se
propose de faire monter, comme les in
fants d'Espagne, un splendide et magnifi
que hôtel dans un des quartiers du faubourg
Saint-Germain.
On lit dans le Journal du Uâvre,
du 13
Le navire Cresccnt, capitaine Rail, qui a
recueilli en mer les naufrages de la cha
loupe du William-Brown, est arrivé hier.
Il amène son bord le mate et les dix-sept
passagers échappés au sort de leurs mal
heureux compagnons. Pans ce nombre, on
ne compte que deux hommes; le reste se
compose de femmes et d'enfants, dont un
de dix-huit mois.
L'arrivée de ce navire a confirmé tous
les détails que nous avons donnés sur
l'horrible scène dont la nuit du 20 au 21
avril a été le témoin. Les seize passagers
jetés la mer par l'équipage étaient,
l'exception de deux femmes qui ont suivi
le sort de leurs maris, tous des hommes.
Il paraît évident que c'est avec intention
que ceux-ci ont été sacrifiés de préférence,
et que les deux hommes sauvés n'ont dû
leur salut qu'à l'obscurité de la nuit, qui a
empêché de les découvrir. Un jeune hom
me de douze ans, revenu sur le Crescent,
avait été jeté la mer, mais il réussit se
rattrapper l'embarcation, et eut le bon
heur d'y rester.
Il est remarquable que les femmes épur-
gnées, l'exception de deux, sont jeunes,
et d'un âge qui varie entre dix-neuf et
vingt-quatre ans. Parmi elles, se trouve
une mère qui, après avoir eu le bonheur
de trouver place dans la chaloupe avec son
enfant en bas-âge, malgré la foule des pas
sagers qui s'y précipitaient a réussi
échapper aux péripéties multipliées de cet
affreux désastre, et a ramené avec elle son
enfant. Tous ces infortunés, la vue de la
terre, se sont mis fondre en larmes.
Les passagers du William-Brown, étaient
des émigrans anglais'y de soixante-cinq
qu'ils étaient en partant trente-un ont péri
avec le bâtiment sur le lieu de sinistre; un
est avec le capitaine dans le canot dont on
ignore le sort, et des trente-trois que por
tait la chaloupe, seize ont été jetés la mer
et dix-sept sont arrivés sains et saufs sur
le Crescent. Ceux-ci sont pour la plupart,
des Irlandais et des Ecossais. Ce matin, ils
ont été interrogés par M. Gordon, consul
anglais. Nous ignorons le résultat de cette
mesure.
Mgr l'archevêque de Paris s'est rendu
plusieurs fois depuis quelques jours chez
le ministre de l'instruction publique pour
réclamer la fermeture de l'église française
dirigée par l'abbé Châtel.
Deux cités nouvelles et splendides,
l'une portant le nom de Napoléon, l'autre
celui de S. M. la reine Mario-Amélie, vont
surgir au milieu d'une Théhaïde que l'œil
contemple aujourd'hui avec tristesse, 230
maisons s'élèveront prochainement sur un
espace de 40,000 mètres, près du Luxem
bourg, au boulevard Mont-Parnasse.
Voici un des attraits offerts par les en
trepreneurs pour peupler cette solitude.
En s'engageant louer pendant 20 ans une
des maisons nouvelles et payer loyer
avec une constante exactitude, on se trou
vera propriétaire de la maison l'expira
tion de cette période. Il va sans dire que
dans l'intérêt des parties contractes des
conditions résolutoires ont été établies.
jeune Charles Clesse, de Mons, élève de
l'université de Louvainqu'une mort pré
maturée est venue enlever dernièrement
du sein de sa famille.
On travaille actuellement Gand
l'impression du catalogue de la quatrième
et dernière vente de la précieuse biblio
thèque de M. P.-P.-C. Lammens, en son
vivant professeur et bibliothécaire de l'U
niversité de Gand; cette vente dont le
catalogue paraîtra la fin de ce mois, se
compose comme les précédents de bon
nombre d'ouvrages précieux et quelques
manuscrits intéressants.
Une femme de 102 ans et demi vient
de mourir Zwolle (Hollande), sans avoir
jamais été malade. Wilhelmine Stuel,
veuv6 Hofman laisse une fille de 75 enfans
8 petits-enfants et 33 arrière-petits-enfants.
On a déplorer un malheur arrivé
hier la diligence de MM. Van Gend et
Cie, sur la route de Bruxelles Wavre, en
descendant la montagne d'Etterbeek. La
voiture où se trouvaient 13 personnes a
été renversée et en quelque sorte brisée
sur les tuyaux de la mathine hydraulique,
déposés près la chaussée. Un des voyageurs
a eu la jambe cassé, et l'autre l'épaule
démise. Les autres personnes qui se trou
vaient dans la voiture en ont été quittes
pour quelques contusions. Le postillon est
grièvement blessé la tête.
FRANCE.
La reine Christine, qui occupe des ap
partements au Palais-Royal, va prendre
tous les jours ses repas aux Tuileries. Une
voiture la livrée de la cour, vient la
chercher matin et soir, et la reconduit en
suite dans ses appartements, la porte
desquels sont placés deux factionnaires
d'honneur. Lorsque Marie-Christine sort
PARIS, 17 MAI.
La place de ce maiché pêche évidemment par son trop
de longeur comparativement sa largueur.
Il suffirait pour faire disparaître ce défaut de mettre en
vente le fouds de la partie de cette place du point appelé
Briel» Poorte, charge d'y construire plusieurs maisons
faisant face au marché et tournant le dos la poterne,
de manière laisser les espaces nécessaires au passage der
rière et côté des nouvelles maisons, tellement que la vue
du rempart serait masqué et que la ville paraîtrait moins
liornée en cet endroit.
Un autre point qui mérite de fixer l'attention de l'ad
ministration serait d'établir au Marché au Bétailune
entrée i la promenade publique. La chose serait très facile
et né pourrait exiger qu'une dépense très médiocre. Facile,
parce que côté de l'hôtel de St-Barbe se trouvaient trois
maisonnettes en Ixris tombant en délabrement par vétusté.
Elles se trouvent entre deux maisons en bon état, bâties
en briques. Ces maisonnettes sont les seules de toute la
promenade dont le terrain n'est pas clos de murailles de
façon qu'elles semblent destinées tout exprès pour servir
d'entrée au futur lieu d'agrément d'autant que celui-ci s'offre
dans toute sa longueur en faoe de ces maisonnettes
et que, chose remarquable ses trois maisonnettes font point de
Vue direct sur le bâtiment des boucheries. La valeur de ces
objets ne pourrait jamais s'élever a un tiers du prix qu'eut
coûté une seule des maisons de la rue de la Halle.
Mais comme pour acquérir cette propriété il faudrait ne
pas perdre de temps, puisque déjà des amateurs la ctmvui-
tent pour la convertir en un enclos clapiers il est très
craindre que si l'administration tand adopter ces vues
elle sera devancée par ceux qui ont un autre projet, et une
fois qu'on y aura bâti, le plan d'utile embellissement énoncé
aura le sort de l'élargissement de la rue des Chiens; ce
plan passera par la trape des oubliettes ou sera relégué
dans les cartons des ebateaux en espagne. Alors, d'ici
peu de temps lorsque le bas fonds approchant du remblaiement
complet, laissera voir toute l'étendue du terrain. Alors
les bonnes gens y arrivant régarderont cette étendue d'un
air ébaules les uns poussant un long tiers-.... Comme c'est
grand c'est plus étendu que la Grand' Place, et les antres
places ensemble ouais diront les autres nous sommes venus
si souvent ici par le Marché aux Bites et nous n'avons
pas remarqué que c'était si vaste; mais diront les troisiè
mes il n'y vient jamais personne (bien qu'on y rencontre
toujours quelqu'un, puisque c'est par là le passage le plus
court de la porte de Dixmude celle de Baiileul et tout
le quartier de St-Pierre. C'est par là le trajet obligé de
l'un rempart l'autre, le Dimanche il y a toujours du
monde si ce n'est pas du haut paragec'est de la classe
de ceux qui payent impositions directes et surtout indi
rectes. Aux tirages assez fréquents de la confrérie de l'ar-
balette le concours de la bourgeoisie vers cette place est
toujours nombreux), d'autres imaginations moins lente
affirmeront que déjà depuis l'été dernier ils avaient dit
que le plan d'une promenade publique en cet endroit
eût pu être confié Mr V. L. B. il eût coup sur indiqué
le moyen d'en faire la plus belle promenade de toutes
les villes de la Belgique, de la même cathegorie qu'Ypres.
Mais alors toutes ces exolamations seront dévenues sans
objet il en sera de ces clameurs comme de celles qui se font
si généralement entendre aujourd'hui au sujet do l'entrée de
la rue des Chiens.
L'emplacement pour une nouvelle promenade, qui eût pu
former le complément de la chaîne de places publiques se
tenant presque toutes ensemble en cette ville, se perdra de
vue l'administration persistera dire qu'elle ne se mêle pas de
cette localité connue étant sous la dépendance du génie mili
taire. De son côté le génie militaire continuera soutenir
qu'il n'est pas de son ressort de soigner les promeuades publi
ques, que c'est l'administration de faire quelques dépenses
pour l'agrément de ses habitans qui payent les charges muni
cipales, et pendant ces divergencessans fin le vaste et beau
terrain restera comme devaut une plain d'amour un plain
d'immondice.
Nota Ne craignons pas de manquer de lieu, pour y déposer
les décombres. Le bas fonds près du jardin des Damea
de Rousbrugge suffit pour en recevoir pendant encore
vingt cinq ans.