Le Journal du ffâvre a publié les hor
ribles détails du naufrage du navire amé
ricain William Browny allant de Liverpool
Philadelphie et qui surchargé de passa
gers ne tardera pas sombrer. La chalou pe,
avec les 8 matelots et le contre-maître,
avait reçu 53 personnes.
Qu'on se représente quarante-une per
sonnes entassées dans un espace si étroit
qu'à peine elles pouvaient y être contenues;
dénuées de vivres cause de la précipita
tion de leur fuite; exposées aux intempéries
de la mer et livrées tous les tourments
de l'incertitude et du désespoir. Deux
jours s'étaient passés dans ces tortures.
Mais alors, soit que l'excès des souffrances
ait exalté les esprits jusqu'à la férocité,
soit qu'un affreux sacriftce fût devenu né
cessaire, une sccne épouvantable com
mença.
Un un les passagers furent saisis et
jetés la mer; une femme fut la première
victime de cette hécatombe humaine; des
sœurs, des parents ont été l'un après l'au
tre livrés aux flots; un jeune enfant, qui
déjà dans les bras de ses exécuteurs im
plorait la grâce de faire sa prière avant de
mourir, fut impitoyablement lancé dans
l'éternité, et l'œuvre de mort ne s'arrêta
que lorsqu'elle eût immolé la seizième vic
time.
Peu-après le navire américain Crescent,
recueillit les autres passagers. Instruit de
cet épouvantable drame par les matelots,
leur débarquement, le consul américain
fit arrêter ces hommes qui subirent un
premier interrogatoire, et furent écroué
la prison de la ville. Le lendemain, le con
sul américain les soumit a un nouvel inter
rogatoire. Questionnés séparément, les
matelots, dit le Journal du Ilâvre, n'ont pas
varié dans le récit des circonstances criti
ques qui les ont poussés une résolution
désespérée. Convaincu que ces malheureux
avait cédé une horrible fatalité, résultat
du sentiment impérieux de la conservation,
le consul les a fait immédiatement élargir.
Il paraît démontré que pendant cette nuit
funeste la chaloupe faisait beaucoup d'eau
par le fond, et que la foule qui l'encom
brait ne permettait pas d'en rechercher
les causes.
ALLEMAGNE.
On écrit de Munster, le 8 mai, au Franc-
furler Journal
J'apprends d'une bonne source que plu
sieurs des membres les plus riches de la
noblesse de Westphalie renouvellent le
projet, formé il y a déjà quelques années,
d'aller se fixer en Autriche ou en Bavière,
où ils ont le plus de parents, et d'affermer
ou de vendre les possessions qu'ils ont
dans la province. On est plainement con
vaincu, surtout depuis les derniers évé
nements, qu'il n'y a plus d'espoir de voir
l'archevêque Droste de Vischering retour
ner Cologne, ne fût-ce que momentané
ment.
On écrit de Munich, 8 mai
Le duc Max. de Bavière a faire par son
peintre de cabinet, M. de Meyer, qui l'a
accompagné dans son voyage en Orient,
un tableau qu'il destine Méhémet-Ali en
reconnaissence de la brillante réception
que celui-ci lui a faite. Ce tableau repré
sente le duc en voyage avec sa suite. L'en
cadrement brillant, et la richesse des
autres ornements de ce tableau lui don
nent une grande Taleur.
iOn écrit de Varsovie, 7 mai
A l'occasion du mariage du czaréwitsch,
l'empereur a accordé des grâces aux ha
bitants du royaume de Pologne. Les feuil
les de Varsovie publient trois ordonnances
impériales ce relatives. La première
commue toutes les condamnations mort
en une détention perpétuelle, et fait re
mise entière de toutes les peines discipli
naires, telles qu'emprisonnement dans les
maisons de correction, arrêts ordinaires,
peine pécuniaires et corporelles, l'excep
tion de quelques cas spécifiés. La seconde
accorde remise de toutes les prétentions
que le trésor avait encore faire valoir et
remontant au temps du duché de Varsovie
et l'époque du royaume jusqu'à la fin de
1831, et d'une infinité d'autres qui vont
jusqu'à la fin de 1837, et abolit toutes les
poursuites encore pendantes et tous les
emprisonnements prononcés pour fraudes
commises jusqu'à la même époque.
La Chambre de Commerce de la ville d'Ypres
a l'honneur d'informer les commerçants de
son ressort que par suite des demandes
de la commission de Cenquête tinière le
Consul Belge Neivyork répond comme
suit monsieur te Ministre de tintérieur
selon sa lettre du 13 courant.
N" i. Les toiles importées et vendues Phila
delphie peuvent être divisées en trois classes en
shirtings, en draps de lit et en draps de table.
Les premières sont presque toujours des toiles
d'Irlande, les 2d", d'Ecosse, d'Angleterre et de
Russie et les 3m<", d'Irlande, d'Ecosse et d'Al
lemagne.
N" 3. De toutes les villes des États-Unis,
Newyork fait le plus grand commerce en toiles.
La plupart des grands fabricants et blanchisseurs
d'Irlande et d'Angleterre y ont des agents dont
la principale occupation est d'obtenir des com
mandes et de les transmettre en Europe.
N° 3. Les toiles shirtings d'Irlande sont celles
qui sont le plus employées par les classes aisées
on les regarde comme mieux travaillées et plus
fortes que toutes les autres.
N° 1. On se sert aussi de quelques toiles de
Silésie, de Bohême et de France; mais on préfère
celles d'Irlande. Les premières deviennent par le
lavage dures et raidés, et perdent leur blancheur.
On ne sait s'il faut en attribuer la cause h la
qualité du lin qui sert leur fabrication ou h
la fabrication elle même.
N" 5. On ne connait et on ne vend pas de toiles
sous le nom de toiles Belges; on les désigne sous
le nom de toiles d'Allemagne ou de France.
N" 6 en 7. Même réponse que pour le n° 5.
N° 8. On recherche la solidité, en même temps
que l'apparence, et c'est par ces deux qualités que
les Irlandais l'emportent sur leurs concurrents.
N' 9. Les manufacturiers Belges peuvent fabri
quer d'aussi belles marchandises, si non meilleures
que les Irlandais, mais ils ne peuvent, dit-on les
vendre a aussi bon compte.
N° 10. Si les fabricants Belges peuvent livrer
de meilleures marchandises et les vendre a meil
leur compte, ils pourront bientôt approvisionner
le marché de Newyork, par ce qu'il importe peu
aux habitans de quelle contrée elles viennent. Les
toiles ne se portent aux États-Unis que par les
classes riches Les autres portent des imitations
en coton qui sont d'un prix beaucaup moindre.
N° 11. Un prix courant des toiles ne peut
qu'induire en erreur, parce que les taux sont sujets
h de grandes variations. En ce moment, les toiles
importées de l'Irlande perdent 5o p. 0/0.
Le Ministre de l'Intérieur,
NOTHOMB.
Ypres le 18 mai.
Pour copie conforme les Président et Membres
J.-B. VANDENPEEREBOOM.
PAU ORDRE t
LE SECRÉTAIRE,
DE IIAERNE.
Statistique des toiles blanches et écrues, importées
aux États-Unis d'Amériquel'année finissant
au 3o septembre 183g.
Provenance.
Valeurs en Dollars.
Angleterre
fr. 5,346,000,
300.
Total Dollars.
fT- 6.7*9.87'»-
By M. POUPART-VIENNE, candidaet-
notaris, Dixmudestraetn° 3g, is'er geld in
leening te bekomen, mits goed bezet.