2
dance, qui constitue le caractère essentiel du
véritable représentant.
On lit dans la Chronique de Courtrai
On dit que l'association pour l'entreprise
«lu creusement du canal de l'Espierre est
dissoute et que ce projet «st entièrement
abandonné, Il faut espérer que le canal de
Bossuyt reviendra sur le tapis.
Par arrêté royal du 18 mai, la démis
sion offerte -par le sieur Vandaele, de .ses
fonctions déjugé suppléant ;au tribunal de
première instance d'Ypres, est acoeptée.
M. Morel Danneél, député sortant,
déclare dans une lettre adressé au Nouvel
liste de Brugesqu'il se met sur les rangs
dans rarrondissement de Dixmude. Il an
nonce que M. De Breyne-Peekaert renonce
en sa faveur toute candidature.
On écrit de Bruges, 21 mai
flous apprenons de Roulers que M™°
veuve Rodenbach est morte le 17 courant
entre les bras de ses fils, Je député Ad'
Roulers et ie colonel, qui jfleuraient fi
chaudes larmes. Elle était figée de 82 ans.1
L'enterrement a eu lieu mardi dernier. Le
convoi funèbre était suivi de toutes les
notabilités de Roulers, d'une afïluence im
mense et surtout d'une masse de -pauvres, 1
dont l'attendrissement témoignait de la
charité de cette dame. Pendant la vie,
l'homme -prise -d'ordinaire l'hommage des
riches, dans un cortège de mort, les larmes
du pauvres sont leplus bel-éloge du défunt.
M. Oonst. Rodenbach, -oonsnl-chargé-
d'affair-es belge en Suisse quittera momen
tanément son poste pour se rendre dans
sa famille ou le décès de sa mère requiert
sa présence. (Nouvelliste.)
Jeudi le Roi a reçu M. le prince Aldo-
brandini qui lui a été présenté par Mgr
Fornari, internonce apostolique.
Les audiences du ministre des finan
ces sont fixées aux premier et troisième
vendredi de chaque mois, 10 heures.
Le tribunal correctionnel de Brux
elles s'est occupée de l'affaire delà nommée
Marie-Josephe Cljampagne femme Wery,
prévenue de vol de linge et autres objets
«tu "palsws du Roi, "EHe a été condamnée
6 moistde prison. La fille de la prévenue,
poursuivie pour complicité de ce vol a été
acquittée.
M. et Mraa Van de Weyer assistaient
jeudi au spectacle dans la loge du premier
rang, «n face de la loge des officiers de la
maison de L. M.
On remarquaitanssi.au balcon, du même
cble, le prince Kerre Bonaparte, qui se
trouve Bruxelles pour quelques jours.
Ofl arrêté royal, du 2J de ce mois,
porte que l'ouverture de l'exposition des
produits, .de l'industrie nationale, fixée au
15 mois de juillet prochain, est remise
mi v du mois d'août suivant, afin de lais
ser plus de temps aux industriels et arti
sans pour l'achèvement-des objets qu'ils se
proposent d'y envoyer, «taux commissions
provinciales ponr la réception et l'examen
•de ces objets,
Ce malin iras «suce tiennes, la mène
-de M. Ottomans, cordonnier, demeurant
Longue rapides Boucliers, d'us fige avancé,
s'occupait de son pot-au-feu près de son
étirve lorsque le feu prit ses vêtements
et s'étendit l'instant avec tant de rapidité
qu'avant que son Fds fût accouru ses cris,
elle avait la figure et une partie du corps
brûlés. Le docteur Joubert qu'on alla ap
peler sur-le-ohatup jugea son état tellement
grave qu'il trouva nécessaire de la faîne
.administrer, ce qui eu lien en effet une
demie-heure après. Elle n'est pas morte
mais on désespère de -la sauver.
Le owmoil ronnwanal d'une de nos
communes les plus populeuses de Belgi
que, celled'Ixelles, faubourg de Bruxelles,
vient de suivre l'exemple de la régence -de
I 1 1 1
Bruxellesde ai wfl* 184
Monsieur le Rédacteur,
Le n' du Progrès du 20 mai contient une
lettre dans laquelle un électeur allègue, d'après
de prétendus bruits, un fait qui, s'il existait, por
terait atteinte la loyauté de mon caractère.
11 est très-vrai, Monsieur, que l'honorable mi
nistre de la justice qui a résigné récemment ses
fonctions, m'a accordé sa confiance .et, j'ose dire,
son estime la promotion que j'ai obtenue, sur
sa proposition, de la bienveillance de Sa Majesté,
en est un témoignage.
11 n'est nullement vrai que je me sois affilié
publiquement ou secrètement, h la société de
l'Espoir des convenances de position que j'aurai
toujours a cœur de respecterme conseillaient de
rester étranger h cette association dont je n'ai pas
justifier ici le but.
Les électeurs qui seraient disposés k m'honorer
de leur$ suffrages ne seraient pas censés approu -
ver d'avance tjout ce que les ministres présens et
futurs pourraient proposer aux -chambres, car
èn acceptant la candidatureje crois comprendre
l'importaBce du mandat de représentant et je sau
rai ,en remplir les devoirs le jour où mon indé
pendance cesserait d'être entière et absolue, je
résignerais lesfonctioos qu'une honorable confiance
m'a toujours rendues chères a tant de titres.
Je vous prie, Monsieur,de donner place k la pré-
sopte dans le plus prochain n° d,e votre journal.
Veuillez agréer mes salutations,
J. MALOU,
Directeur au ministère de la justice.
sa voixplanant sur cette des autres, tranchait sans réserve
et devenait en quelque sorte un oracle. Son maintien était
un mélange de noblesse et d'extrême familiarité. On la voyait
tour a tour saluer avec réserve tel homme dont elle redoutait
la critique, ou dont, peut-être, elle avait éprouvé 1'indif-
fcrence et tout coup lier conversation, rire aux éclats avec
tel autre dont elle prenait le bras et qu'elle semblait armer
sou chevalier. Sa toilette était un raffinement de luxe et
d'élégance; et ses vdtemens ne couvraient de tout son corps,
modèle de grâce et de beauté, que ce qu'il était absolument
indispensable de dérober tous les regards.
Saint-Amant, moins prévoyant ou moins économe de son
bonheur que ne l'était Gcrmanci, n'éprouvait aucun trouble,
aucune crainte voir sa jeune épouse étaler ainsi tous les
dons qu'elle avait reçus de la nature. Sûr du coeur de Çé-
linie, enivré de son amour, il trouvait même une jouissance,
une espèce de triomphe dans les sucqès qu'elle obtenait, dans
l'empressement qu'on mettait l'accueillir. Loin donc de
blâmer sa légèreté, son inconséquence, il en riait tout le
firemicr il excitait Lui-même la brillante étourdie se
ivrer aux équivoques les plus gaies, aux anecdotes les plus
piquantes, A ces expressions hasardées qu'on est convenu
d'appeler le bon top; et s'imaginait qu'gn ne citerait pas
moins sa femme pour son esprit naturel et son aimable en
jouement, qu'elle méritait de l'être pour les charmas de sa
ligure .et la grâce répandue sur toute sa personne.
Les doux sœurs ne se voyaient pas fréquemment. Rien
11e désunit comme la différence des goûts, des habitudes
et de la positiuu sociale. Céliuic croyant Laurc victime de
Bruxelles, 2ti Mai.
la jalousie, ou de la ridicule austérité de sou mari, la plaignait
et n'éprouvait auprès d'elle que de l'ennui, que de la gène.
Laure, de son côté, ne voyant dans sa sœur qu'une jeune
femme égarée par la vanité de son épouxéblouie par les
adulations dont elle était environnée, ne s'en rapprochait
plus qu'avec orainte, et n'éprouvait en sa présence que de
l'embarras et de la confusion ni l'une, ni l'autre cependant
ne pouvait renoncer aux droits sacrés du sang, .ce premier
lieu de la vie dont on ne perd jamais le souveuir. Elles
s'aimaient toujours, elles trouvaient encore du plaisis se
le dire, i se Le prouver; mais elles en négligeaient mutuel
lement l'occasion. Des mois entiers s'écoulaient, sans qu'elles
se fussent seulement aperçues. Célinie, dans le tourbillon
des plaisirs, souffrait peu de cette espèce de séparation;
Laure, plus isolée et plus réfléchie, en gémissait en silence^.
Un jour qu'elle était occupée ces petites soi us d'intérieur
que dédaignent tant de femmes qui n'en connaissent pas
toute l'importance, entre Célinie très-élégamment vêtue.
Elle avait enlin trouvé un moment de libre, et s'empressait
de le consacrer sa soeur bien-aimée, qu'elle trouve seule
et raccommodant elle-même du linge de table, m Comment,
■1 chère Laure, lui dit-elle, après les embrassemens d'u
sages tu peux prostituer ce point un temps que récla-
ment tes talcns! Je ne rougis points, lui répond
celle-ci, de remplir les devoirs de dame de maison.
Quoi! toujours solitaire! Car tu renouecs décidément
au monde. Je ne le recherche pas; mais je suis loin
n de le fuir. On t'y voit si rarement! C'est que je
n'ai pas besoin de lui ce bonheur après lequel chacun
n court sans cesse, je ne le trouve que chei moi. Scn-
tence de mari qne font -cela c'est du -Gcrmanci tout
n pur. --Mou mari, je te l'ai déjà dit, n'est point du tout
a ce que lu penses. Lois sic bouder le plaisir, il lui sourit
a toujours; mais il «n est économe, il n'aime point l'é-
parpiller. Oui, c'est un avare qui thésaurise pour lui
seulet ne vaudrait rien céder aux autres. Aussi, la
moindre g»lié l'effarouchela pins petite équivoque le
a scandalise. U tient beaucoup la décence chez les fcsa-
mes, ce qu'il appelle la pudeur du ménage et je m'en
u félicite. 11 prétend que ce qu'on dépense dans le monde
en esprit, eu bons mets, en galanterie, c'est autant de
moins dans.la vie privée; et comme celle-ci s'approprie
la majeure partie de notre existence, on est bien dupe,
n dît-i1, d'embellir la plus petite portion d'une langue route,
a pour attrister la plus grandene trouves-tu pas qu'il
a raison? -- Mais enfin, bonne Laure, tu n'es pas heu-
II reuse. Moi je ne troquerais pas, je te jure, avec bien
des femmes que;l'on cite et qu'on envie; pas même arec
a toi, chère sœur. Tu n'entreprendras pas, j'espère, de
me persuader que ton sort soit comparable au mien.
a Le sort, chère Célinie, dépend du système qu'on s'en fait,
et des moyens que l'on possède. Belle, enjouée, adorable,
11 en un mot, tu peux plus qu'une ao*re, te livrer au plaisir
11 de briller il te reste toujours de quoi plaire ton mari,
n de quoi lui faire aimer sa chaîne; mats moi qui la
nature n'a donné tout juste que ce qu'il faut pour ccn-
quérir un cœur. Je m'occupe constamment le conscr
it ver. Voilà chère sœur, voilà le motif de ces goûts solitaires
que tu blâmes, et qui ne sont qu'un calcul de bonheur,
qu'un secret inspiré par le besoin d'aimtr et d'être aimée, a
(■Sutta <ut prochain
I