D'A!FICHES, ANNONCES, AVIS Et NOUVELLES DIVERSES. uicîïms. No 2469. MERCREDI, 2 Juin, 1841. 24me A tfswïtrtrwvi s b t'a s a rnst tnrtra a a s 5 f'ftrtrtnm-s-etrss tnnnrc BELGIQUE. Ypres, 2 Juin. Le Progrès, dans son numéro du 50 mai, contient un article remis sa boîte et qu'il s'est cru obligé d'insérer. Cet article n'est point signé, mais le préambule in dique que cette pièce, vraiment curieuse sous le rapport du raisonnement, du style et de l'orthographe, est une production littéraire de l'électeur anonyme auquel nous avons déjà Une fois répondu. Il félicite Mr Jules Malou au sujet de sa déclaration d'être resté étranger la so ciété de Y Espoir il croit que cette décla ration est véridique parce qu'il n'a aucune preuve du contraire, et en même temps il croit qu'elle ne l'est pas; il assaisonne son doute subit de quelques petites injures auxquelles il ne vaut pas la peine de ré pondre, vu qu'elles ne déconsidèrent que leur auteur; qu'elles ne peuvent faire au cune impression sur les gens sensés, qui croiront comme nous, que lorsqu'un hon nête homme fait une déclaration formelle, on doit y croire; surtout lorsque cet hom me n'a jamais fourni le moindre sujet de douter de sa loyauté. Pour donner un peu de relief son ar ticle, il cite textuellement la phrase par laquelle Mr Jules Malou déclare qu'il re noncera plutôt sa place qu'à son indé pendance. A cette occasion il donne une preuve admirable de sa modestie et de son ingénuité en fouillant au fond de son cœur, il croit la chose impossible; il n'y trouve pas assez de patriotisme ni de dé sintéressement. Soit, nous lui concédons cela pour lui, puisqu'il le veut; mais nous ne pouvons lui concéder, que d'un trait de plume, il banisse ces vertus de notre siècle. Quoi ce siècle de lumières qu'on élève tous les jours au-dessus de tous ceux qui l'ont précédé, ne serait plus, selon lui, qu'un siècle d'égoïsme et de cupidité, incapable de produire aucun sentiment généreux et patriotique! cela ne se peut. Libre vous, monsieur l'électeur, de vous apprécier votre juste valeur, mais ne calomniez pas votre siècle, vous n'avez pas mission pour cela. La ville de Messines vient de jouir d'une bien jolie fête l'occasion de l'installa tion de Mr le notaire Victoor comme bourg mestre. Témoin attentif de tout ce qui s'y est passé, je ne puis me défendre de com muniquer au Public le plaisir et les douces sensations que j'ai goûtées voir l'empres sement que tous les habitants mettaient faire un accueil flatteur leur premier magistrat. Vers les 6 heures de relevée un avant-coureur, le sieur Lemahieu, membre de la société de saint George, vint annoncer l'arrivée prochaine de Mr le bourgmestre. Une pluie battante faillit troubler la fête; mais bientôt elle cessa. Alors le conseil communal, les sociétés de musique, de saint Sébastien et de saint George, les administrateurs du bureau de bienfaisance allèrent au devant de leur bourgmestre jus qu'à la barrière, traversant la brigade de la douane qui formait une haie présentant les armes. Là ils le complimentèrent suc cessivement et Mr le président de la société de musique prononça en outre un beau discours. Le bourgmestre leur repondit avec beaucoup d'àpropos la satisfaction de tous. Le cortège, musiqtle en tête exé cutant un pas redoublé, au son de toutes les cloches, suivi d'une foule inombrable, s'est dirigé vers la Maison-de-Ville travers des portes triomphales érigées en l'hon neur du bourgmestre, qui après avoir traversé toutes les sociétés, formant des haies, s'est rendu avec tout le conseil dans la chambre échevinale, les sociétés de saint Sébastien et de saint George sont allées se récréer dans leur local respectif le corps de musique s'est rassemblé sur un théâtre artistement arrangé qui était dominé par une colonne surmontée d'une superbe lan terne en verre de couleur, où on lisait des vers de circonstance, et y a exécuté divers morceaux avec beaucoup d'aplomb et de vigueur sous la direction de Mr Brackman. A la nuit tombante, un spectacle ravissant attendait la foule rassemblée sur la Grand' Place Le théâtre fut illuminé avec grand nombre de lampions en verres de couleurs qui formaient une guirlande du plUs bel effet; plusieurs façades de maisons étalent aussi brillamment illuminées; la muraille du jardin de monsieur Deneckere, prési dent de la société de musique, vue de loin, formant comme un long nuage de toUte^ nuances reflétant un bel éclat, se fit parti culièrement remarquer. La fête s'est ter minée par un feu d'artifice représentant principalement des soleils, des doubles soleils, dés chandelles romaines, des jets d'eau, dont toutes les pièces ont admira blement réussi la grande satisfaction des spectateurs. La foule s'est retirée minuit Sans qu'il y ait eu le moindre désordre. Par arrêté royal du 29 mai, Mr Julien Castrique, est nommé juge-suppléant près le tribunal de première instance de cette ville, en remplacement du sieur Ghes- quiere, décédé. Par arrêté royal de la même date, mon sieur Julien Castrique, avocat, est nommé avoué près le tribunal de première instance de celte ville, en remplacement du sieur Ghesquiere, décédé. Bruxelles, Ier Juin. L. M. le Roi et la Reine, accompagnés de la duchesse de Kent, du prince et de la princesse de Linange, précédés du grand- maréchal de la cour et suivis dé plusieurs grands-officiers du palais, ont honoré hier de leur présence le concert donné au Parc, au bénéfice des indigents. De nouveaux faits qui rappellent le vandalisme du seizième siècle viennent d'avoir lieu dans les environs de Bruxelles. Dans la nuit du 25 au 26 mai Berghein- Ste-Agathe, on a enlevé du Calvaire deux statues, celle de la Vierge-aux-Douleurs et l'autre de Saint-Jean. Il y a quelques jours, LE PROPAGATEUR, Ce Journal paraît lé MERCREDI et le SAMEDI. 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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 1