mauvais traitements les plus scandaleux
sur un ouvrier étranger. A leur dernière
séance, les juges correctionnels avaient
s'occuper d'une affaire peu près sem
blable. En présence des fréquents désor
dres de cette nature, et de l'arrêt récent
de la cour suprême qui reconnait exclu
sivement la police municipale la sur
veillance des mauvais lieux, il est vrai
ment temps que la Régence agisse avec
plus de vigueur contre ces foyers de cor
ruption et de dégradation humaine.
Pourquoi par exemple, les tolérer près de
la petite place, presque au centre de la
cité, dans la rue d'Elverdinghe, habitée
par les plus honorables familles Pour
quoi les tolérer dans la rue Notre Dame,
coté d'une école très fréquentée de jeu
nes personnes? Nous le demandons tout
homme d'honneur, tout père de famille,
si notre voix était méprisée, serait-ce là
administrer dans l'intérêt de la morale
publique?
Le notaire Robaeys deDixmude, dont
les clients, pour nous servir de son expres
sion, n'aiment pas le catholicisme persécuteur,
prétend que le curé d'Eessen aurait con
seillé une famille de sa commune d'em
ployer un autre notaire, probablement
celui de l'endroit. Contrarié dans son
attente, parce qu'il parait avoir fait jadis
des affaires pour les parents de ces per
sonnes, le Sr Robaeys s'est avisé d'écrire
M. le curé d'Eessen une lettre pleine d'im
pertinences, qu'il n'a pas craint de faire
insérer parmi les annonces d'un journal
de cette ville, et qui le termine par de
terribles menaces de vengeance de la part
de la Hollande, de l'Angleterre et de l'Alle
magne. Cette curieuse incartade, conçue
dans un style très sérieux, et rappelant
d'un ton de colère des leçons de charité
chrétienne, est un échantillon du généreux
desintéressement de la plupart des hom
mes aveuglés par les préjugés soit disant
libéraux. Aussi l'intelligent confrère n'a-t-
il pas fait défaut d'accueillir l'instructive
épître pour l'édification de son parti.
Bruxelles, 21 Juin.
Le Roi, la Reine et le duc de Brabant
avec leur suite ont quitté ce matin le châ
teau de Laeken pour se rendre Oslende
par un convoi spécial du chemin de fer.
On assure que. le gouvernement a
l'intention d'autoriser les chirurgiens de
ville et de campagne, admis sous l'empire
de la loi du 12 mars 1818 et qui ont dix
années de pratique, se présenter devant
le jury central pour y subir les examens
de docteur en médecine, en chirurgie et
en accouchements. Depuis quelque temps,
l'université catholique de Louvaiu a pris
la résolution d'assimiler les officiers de
santé ainsi que les chirurgiens de ville et
de campagne, aux candidats en médecine,
et de les admettre aux examens de docto
rat Déjà MM. Verhaege, chirurgien
Ostende, et Dethier, officier de santé près
de l'armée, se sont soumis la double
épreuve de l'examen par écrit et de vive
voix, et ont prouvé par des sonnaissances
étendues et solides qu'ils sont dignes du
titre qui leur sera conféré, lorsqu'ils au
ront terminé l'acte public de la défense
des thèses. Journal de Bruxelles.)
Le muséum de Tournai, grâce au zè
le infatigable de ses administrateurs, va
s'enrichir d'une pièce capitale que lui en
vieront beaucoup de musées européens,
plus riches d'ailleurs. C'est un éléphant de
la plus forte espèce, qui reçoit en ce mo
ment, les soins des préparateurs, sous la
direction de M. B. C. Dumortier; notre sa
vant concitoyen.
L. M. et leur suite s'embarqueront ce
matin pour Londres.
S. A. R. le comte de Flandre et la prin
cesse Léopoldine sont restés au château de
Laeken.
M. Randon a été admis présenter
avant-hier au Roi et la Reine, la stutette
de S. A. R. Mgr le duc de Brabant, par M.
Polet; après avoir admiré la parfaite exé
cution de ce petit chef-d'œuvre artistique.
L. M. ont bien voulu en accepter la dédi
cace. (Commerce Belge.)
M. Desmaisières, ministre des tra
vaux publics et M. Masui, directeur des
chemins de fer en exploitation, sont partis
hier matin pour Courtrai, par un convoi
spécial. Ils doivent pousser leur voyage
jusqu'à Lille, afin de visiter les travaux
préparatoires des rails-ways français.
M. A..., changeur, rue des Fripiers a
disparu l'avant-dernière nuit, emportant
tout ce qui était dans son bureau. La jus
tice a fait une descente sur les lieux.
IIOLLANDE.
la haye, 7 juin.
On écrit d'Amsterdam, le 20 juin
On assure que, dans quelques jours.
MM. Borret et Van Mesritz retourneront
Bruxelles pour reprendre, sous M. deFalck,
les négociations sur les difficultés finan
cières qui empêchent encore l'entière exé
cution du traité du 19 avril 1839.
Leur séjour Bruxelles paraît par cette
fois-ci devoir être très-long, et l'on prétend
qu'ils auront bientôt accompli leur tâche,
qui ne consisterait qu'à bien indiquer et
préciser les points qui ensuite devront, en
dernier lieu, être soumis aux commissaires
liquidateurs d'Ulrecht. Çeux-ci aussi ne
larderont pas se réunir de nouveau.
FRANCE.
paris, 24 juin.
La princesse Clémentine et la duchesse
de Nemours sont allées visiter aujourd'hui
la reine d'Espagne au Palais-Royal.
Les princesses de retour au château de
Neuilly y ont rencontré le duc de Nemours,
au-devant duquel le duc d'Orléans s'était
rendu hier Fontainebleau.
Une affiche placardée aujourd'hui
dans Paris annonce la mise en vente du
château de la Malmaison, sur la mise
prix de 300,000 fr. On sait que de fortes
portions de terrain ont été détachées de
ce domaine.
On lit dans le Messager
Dans le mois de novembre 1840, plu
sieurs journaux ont reproduit, d'après le
Mémorial Dieppois, un article dans lequel,
en annonçant le retour en France d'un
nommé Pierre Touchard, ancien prison
nier de guerre en Russie, on signalait la
triste position où se trouveraient plusieurs
milliers de Français retenus encore en
Sybérie par le gouvernement russe. Malgré
le peu de vraisemblance que peuvent avoir
maintenant les rapports de cette sorte, si
souvent démentis, M. l'ambassadeur du roi
Saint-Pétersbourg s'est empressé de s'in
former, auprès du gouvernement impérial,
de la vérité des faits allégués. Il résulte
des renseignements Jes plus authentiques,
et des perquisitions les plus exactes qui ont
été ordonnées, que jamais aucun prison
nier français du nom de Pierre Touchard
n'a été domicilié dans le gouvernement
d'Archangelet qu'il ne s'y trouve actuel
lement pas un seul prisonnier de guerre
français.
Quelques lettres de Hollande préten
dent que par suite de la visite que le prince
de Joinville a faite La Haye, l'itinéraire
de son voyage serait changé et qu'il n'ira
pas au banc de Terre-Neuve.
La reine Christine est, dit-on en
pourparlers pour acheter un hôtel splen-
dide dans le faubourg St-Germain. Il pa
raît qu'elle est décidée a fixer sa résidence
Paris.
Le chiffre de la souscription-générale
ouverte pour tous les départements inon
dés du midi, s'élève jusque çe jour la
somme totale d'un milion 717,993 fr. 93 c.
ANGLETERRE.
londres, 20 juin.
On apprend de Lisbonne, 14, que le
ministère est composé comme suit inté
rieur, Aguiar; affaires-étrangères, R.-F.
Magalhaes; justice, C. Gabral; finances,
Avila; guerre, Villa-Real; marine et colo
nies, Pesta. Le duc de Terceire est nommé
gouverneur-militaire de Lisbonne,