D AFFICHES. ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES.
N° 2479.
MERCREDI, 7 Juillet, 1841.
24me Anne
BELGIQUE.
Ypres, 7 Jbillet.
Avant-hier, 6 1/2 heures de relevée,
nn jeune garçon, nommé Pierre-Jean
Vandoorne, âgé de 14 ans, né et domicilié
Zonnebeke, demeurant en qualité de
compagnon chez Bruno Spotbeen, jardi
nier St-Jacques Ypres, extra mûros, n°
174, étant allé puiser de Feau dans un
puits, qui se trouve au milieu du jardin
légumier, y est tombé accidentellement.
Non obstant les efforts pour le sauver, on
n'a, après une demie heure de travail, re
tiré qu'un cadavre.
Le mauvais voisinage entraîne quel
quefois de graves conséquences. Nous en
voyons une preuve dans nos environs. Les
nommés L.... et Csont cultivateurs
et demeurent peu de distance le long
d'un même passage. L'origine de leur ini
mitié nous est inconnue; mais ils se tour
mentent et se persécutent, ils se font
tourmenter et persécuter avec le dernier
acharnement. Leurs dissentions se sont
révélées tant en police correctionnelle
qu'en police simple. Le vingt cinq juin, le
juge de paix avait connaître d'une plainte
faite contre L.... par la servante de C
qui prétendait avoir été insultée diffé
rentes reprises, notamment presque cha
que fois qu'elle passait devant la demeure
du prévenu pour aller chez elle. Les débats
étaient fort animés entre les parties, et
l'assistance réciproque d'un avocat paraît
avoir servi les evenimer davantage.
Un témoin a trouvé que la plaignante n'é
tait pas assez polie son égard et au sortir
de l'audienceil s'est rendu au bureau du
commissaire de police où il a déposé ses
griefs avec offre de les établir par la décla
ration de personnes qui se trouvaient
la séance. La cause a été remise pour
entendre des témoins décharge, au deux
juillet. Mais la veille on a pu voir sur le
banc du tribunal correctionneldeux fils
de L...., prévenus d'avoir jeté des pierres
aux chiens de Cd'avoir cassé des fenê
tres et blessé un enfant. Il est résulté de
l'instruction orale que C. avait eu trois
chiens au lieu de deux comme il le disait
d'abord; que ces chiens, excités ou non,
avaient poursuivi en aboyant et même
mordu un enfant de L., que les pierres
n'avaient donc été jetées que par repré
sailles. Un acquittement est intervenu. Il
y a pire que tout cela. Le lendemain,
l'audience de simple police, de nouveaux
témoins ont été entendus. La contradiction
entre les différentes dépositions et certains
aveux ont fait naître ehez le ministère pu
blic l'idée qu'il y aurait eu subornation
de témoins et faux témoignages. En con
séquence, ce magistrat a demandé et ob
tenu une remise indéfinie pour provoquer
une instruction ce sujet.
Voilà comment les plus misérables que
relles pourraient pousser certains malheu
reux jusque devant une cour d'assises!
Lorsque le calme succède partout au
bruit de la dernière lutte électorale, il
serait inutile et peu opportun d'entamer,
avec le journal soi-disant progressif de cette
ville, une polémique rétrospective sur les
faits qui ont précédé ou accompagné la
lutte terminée depuis près d'un mois.
Notre confrère est malheureusement ré
duit chercher ses consolations dans ses
espérances; le passé lui est si lourd, la
journée du 8 juin est tellement son cau
chemar que nous n'aurons pas la cruauté
de le blâmer s'il cherche aussi quelqu'at-
ténuation ses peines dans des déclama
tions vagues sur les prétendus mensonges
et violences de ses adversaires.
Nous ne nous arrêterons donc pas
réduire ces déclamations leur valeur,
nous ne déchirerons pas le brevet de modé
ration que ce journal se donne il ne nous
paraît ni singulier, ni digne de remarque,
que notre confrère impute l'opinion ca
tholique (rétrograde suivant son vocabu
laire) les fautes dont son parti s'est rendu
coupable; il lui reste taut de progrès
faire avant de voir les choses telles qu'elles
sont en réalité!
Nous dirons seulement, pour maintenir
les droits de la vérité, que le parti qui n'a
point rougi d'inventer et d'exploiter la
Dime comme moyen de succès sauf l'a
bandonner ensuite ainsi qu'il le fait au
jourd'hui; le parti qui a abusé du nom
d'autrui pour donner plus de crédit ses
circulaires électorales, qui a inondé cer
tains arrondissemens de pamphlets de tout
genre; ce parti qui a fait flèche de tout
bois, a perdu le droit d'accuser ses adver
saires de violence et de mensonge. Sa
cause est irrévocablement jugée, il est
condamné au tribunal de tous ceux qui
savent ce que sont la modération, la mo
ralité politique, le respect de soi-même et
d'autrui.
LISTE du tirage des Jurés pour le troisième
trimestre 1841.
LE PROPAGATEUR,
Ce Journal parait le MERCREDI et le SAMEDI. L'a
bonnement est 4e 4 f''- Pjr trimestre pour la Ville, et 4
fr. 5o pour toute la Belgique, franc île port par la poste.
Les insertions se paieut 17 centimes la ligne. Affranchir
les lettres.
Ofïfiitf 0 0 0 ob 0 b Ui 6ÏÏÏÏÏ8 VÏÏÏ virvinmnfinf
i° Renard, Jean-Léon, notaire Courlrai;
20 Libbrecht, Philippe-Constantnotaire et con
seiller de régence Pitthem; 3® Huyghebaert,
Norbert, notaire a Handzaeme; 4® Bataille, Charles,
bourgmestre a Avelghem; 5° Janssens, Thomas,
secrétaire communal àOstende; 6° Van Hoenacker,
Jean, propriétaire a St-Pierre; 7® De la Note,
Barthelemie, brasseur a Haringhe; 8" Cordon,
Désiré, secrétaire a Waernghem 90 Ronsse
Pierre, avocat a Bruges; 10° Basyn, Louis, rentier
h Haerlebeke; 11° Christiaen, Melchior-Pierre,
notaire Passchendaele; 13° Van den Peereboom,
Ernest, propriétaire a Courtrai; i3° Luc, Louis,
agent d'affaires a Bruges; i4® Deleforterie, Louis,
notaire a Gheluwe; i5® Toupe-Cuvelier père,
marchand de lin a Wervicq; 160 LambiD, Jean-
Baptistenotaire a Ypres; 170 Van Tomme,
Charles, receveur communal a Deerlyk; 18® Ma-
rant, Ignace, chirurgien a Belleghem 190 Engle-
bert, Thonet-Edouard, fabricant de chapeaux a
Bruges; 20° Lenencre, Jean, avocat Courtrai;
2i° Ryelandt, Adolphe, avocat a Bruges; 22"
Vuyisteke, Henri, notaire Sweveseele; 23° Glo
rieux, Louis-Pierre-Jeau-Joseph, rentier Cour
trai; 24® De Cromhrugghe-Anselme, propriétaire
et bourgmestre h St-Pierre; 25® Gheysens,Char
les-Louis, notaire a Harelbeke; 26® Van den
Bulcke, Jean-Baptiste, conseiller communal h