que les prières ne se vendent point car, nous en sommes sûrs, et personne n'aura du doute cet égard, Mr E. ne les eût point marchandées. En un mot, le soin de la bourse eût pu déterminer l'administration du S-Sacre- ment; mais le refus n'a pu être dicté que par le soin de la religion elle même. Ce serait en effet déconsidérer, ce serait avilir la religion, que de prostituer ses rites ceux qui se déclarent haut et ferme ses acharnés adversaires. Car vous n'y tromperez personne, cette religion catholique, apostolique et romaine, que nous tous avons la mission de faire chérir et surtout respecter, parce que sans respect il n'y a point d'amour vrai ni durable; cette religion, qui est celle de nos pères, n'est pas la vôtre. Vos écrits sont en opposition avec vos actes. Si cette religion était la vôtre, vous vous rangeriez loyalement ses bannières; mais, de votre aveu, vous avez élevé un drapeau rival. A des dogmes qui ont des siècles pour base vous opposez ridiculement des efforts qui datent de hier. Ne vous laissez pas éblouir, cette jeune et impuissante hiérarchie qui ne ralliera jamais tous les hommes d'es prit et de cœur, n'inspire ni haine ni crainte au clergé belge ou une fraction de ce clergé. 11 n'a pas besoin, vous le savez bien, de vous signaler comme des sorciers ou des iconoclastes vos mysté rieuses simagrées suffisent pour faire naî tre toutes espèces de soupçons dans l'es prit simple des campagnards. Ce que le dégoût vous fait jeter aux malheureux ne pourra jamais être comparé aux consola tions et aux bienfaits que la seule religion «catholique répand sur l'humanité. Jamais enfin le clergé belge, jamais les fidèles n'auront lieu de s'émouvoir devant vos impertinentes et stériles menaces. Dans le cours du mois précédent, le révérend Père Provincial des Carmes dé chaussés de notre ville a eu l'honneur d'être admis en audience particulière par sa sainteté Grégoire XVI. La conversation a particulièrement dû rouler sur l'état actuel des diverses insti tutions religieuses de notre pays, et les éclaircissements donnés par le Provincial lui ont valu de la part du chef de l'Église Catholique-Romaine un cadeau distingué en souvenir de sa parfaite satisfaction. On écrit de Gand Nous apprenons que deux des forçats ont déjà été arrêtés. Yserbiet a été arrêté le 9, vers les 4 heures du matin, près de la porte d'Anvers, et Van Hasselt, égale ment arrêté le même jour, vers les 8 heu res du matin, près de l'ancienne citadelle. Nous apprenons que les deux autres forçats Pierre Hernaut et Jean van Utrecht ont été arrêtés et écroués le 10, de nouveau la maison de détention. Le premier a été arrêté par des veilleurs de nuit hors la porte aux Vaches, près d'Akkergem. Il s'était tenu caché dans les environs de la prison et hier au soir, armé d'un instru ment en fer, qu'il avait volé près de la Byloke, il a pratiqué un trou dans la terre sous la porte susdite, dans le but évident de gagner la campagne. Aperçu par les veilleurs de nuit de M. De Beer blanchis seur, Hernaut a été saisi et conduit en prison vers deux heures de la nuit. Van Utrecht s'était dirigé du côté de la frontière hollandaise, ainsi qu'on avait eu lieu de le croire dès le premier moment de son évasion. Il a été arrêté vers onze heures de la nuit dernière par le sous-bri gadier des douanes Van Dyck et le préposé de lre classe Darimont, du poste de Triest, sous la commune d'Assenede, lesquels l'ont conduit Zelzaete devant leur chef; là le prisonnier a avoué être l'un des for çats évadés de la maison de force de Gand. P. Hernaut a subi ce matin de bonne heure un premier interrogatoire devant le magistrat chargé de l'enquête judiciaire, relative cette évasion. Voici encore quelques détails sur l'éva sion des quatre forçats qui viennent heu reusement d'être repris Le trou par lequel ils se sont sauvés a été pratiqué dans le mur récemment éta bli pour remplacer une porte de sortie inutile; il avait une largeur de 2 pieds sur 1 pied 6 pouces de hauteur. On a trouvé un clou enveloppé d'un morceau de toile qui paraît avoir servi pratiquer l'ouver ture. Les gardiens avaient fait une ronde 10 1/2 heures du soir et se disposaient en faire une autre vers minuit et quart, lorsqu'ils entendirent le coup de feu tiré par le fusilier Maes et qui a tué le forçat Tiberghein, âgé de 28 ans. Le soldat qui avait été de dix heures minuit en faction devant le quartier d'isolement où l'évasion a eu lieu, a été visité 1° par une ronde de gardiens, 2° par l'officier de garde accom pagné d'un caporal, de trois soldats et d'un tambour portant la lanterne. Interrogé par les autorités, il a déclaré n'avoir rien vu ni entendu autre chose que le coup de fusil. Le factionnaire placé l'extérieur ayant vu plusieurs hommes sortir de l'angle du mur et dix pas environ de lui, a crié deux fois qui vive et ne recevant pas de ré ponse a lâché le coup qui a atteint Tiber ghein. Le poste extérieur a reçu minuit la visite de l'officier de ronde par ordre de la place et ne s'est aperçu de l'évasion qu'au bruit de la détonnation de l'arme feu du fusilier Maes. Ce qui est assez sin gulier dans cette affaire, c'est que pendant les recherches qui se faisaient dans tous les coins et recoins tant en dehors qu'en dedans de la ville, Yserbiet, l'un des éva dés, était caché près de la prison dans une maison en construction d'où il a vu enle ver le cadavre de son camarade, et enten du tous les commentaires, toutes les con jectures auxquelles l'évasion donnait lieu. Tous les évadés se trouvent maintenant réintégrés dans la prison. BELLE VENTE De Meubles et Effets de Ménage et Mar chandises a la maison mortuaire du sieur Louis Fâche, Messines, rue cC Ypres. 2 Le Samedi 24 Juillet i84i, a 2 heures de relevée en Y Hôtel du Petit Ypresen la ville d'Ypres, il sera procédé par le notaire RENTY, y résident, I'Adjudication des Biens sui vants, savoir 1" 4 H. 64 A. 23 C. de terres labourables en quatre parcelles, situées en la commune de Reninghe, occupées jusqu'à la St-Remi i84a, par la veuve d'Ives Butaye, fermière de la ferme dite Zuid-huis Oostvleteren, au prix de 266 francs par an, outre les contributions. Mises prix 15,025 francs. 2° Une pâture, située Oostvleterencon tenant 3 H. 10 A. 22 C-, occupée par Jean- Baptiste Criem, jusqu'à la St-Remi i842,à 161 francs par an. Mise prix 7,700 francs. Et 3® une pâture de deux hectares 18 ares 88 centiares, sitnée Alveringbera, occupée jusqu'au premier Octobre i842, par la veuve de Pierre Dewynter, 100 francs par an, outre les impositions. Mise prix 4,725 francs. Mercredi 21 Juillet i84i, et jours suivans. chaque fois commencer 9 heures du matin on vendra publiquement en ladite maison mor tuaire Un beau mobilier consistant notamment en tables, chaises, commodes, buffet, pendule, miroirs, linge de table, ouvrage en cuivre, étain, ferblanc, fer, fayance et terre, lits de plumes, matelas de laine, traversins et oreillers idem, couvertures de laine, draps de lit, bois de lits, bois brûler, les montres, rayons, bacs, poids et balances dans la boutique, et plusieurs autres objets dont le détail serait trop long. Et 2® une grande quantité de marchandises consistant principalement en bas de laines et de cotons, bonnets, mouchoirs, foulards, scbals, fichus, cravattes, cotons et laines de différentes couleurs, bretelles, boutons, cordons, couteaux, brosses, assiettes de fayance, tasses, jattes, pots

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 2