D'AFFICHES, ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES.
No 2483.
25me Année
BELGIQUE.
Ypres, 21 Juillet.
L'ÉGLISE DE SAINT-PIERRE.
Cette église ornée d'un beau plafond, dé
gagée de ses arcades ogivales, offre déjà
en comparaison de ce qu'elle était naguère
l'aspect imposant d'une magnifique basi
lique. Sous peu la ville d'Ypres se verra
enrichie, par les travaux judicieux et
hardis exécutés dans cette église, d'un nou
veau monument religieux, digne d'admi
ration et d'éloge.
Cependant s'il est vrai comme on le
débite que les directeurs de cette œuvre
remarquable ont en vue d'économiser sur
le nombre des barrés en fer, destinées
tenir lieu de poutres, au soutien de l'édi
fice et de la charpente; il commettraient
en ce cas une faute énorme, une faute sans
rémission, d'après les règles d'une prudente
prévoyance.
En effet, qui dit travail d'église kerke
werk), veut dire travail qui, sous le rapport
de la solidité, soit tel, que jamais il ne
puisse être critiqué; que jamais il ne puisse
donner lieu la moindre inquiétude, la
moindre arrière pensée d'événements par
défaut de précaution.
En semblable matière la surabondance
de précautions, est aux yeux de la raison
toujours digue de louange, tandis que la
parcimonie est qualifiée lésinerie, et par
conséquent sujette a blâmer. La respon
sabilité au sujet du défaut de précau
tion même superflue en apparence, est
incalculable. Si dans ,25 ans d'ici il ar
rivait quelque grand malheur (plaise
Dieu d'en préserver les habilans); si seu
lement des lézardes aux murs de l'édifice,
un affaissement quelconque sa toiture
venait se manifester et inspirer de la
crainte, toujours on l'attribuerait l'insuf-
fissance du nombre des barres en fer,
tenant lieu de poutres.
Sans cesse on prendra pour point de com
paraison l'église de Sl-Jacques. Toujours on
soutiendra, et avec raison, que la prudence
eût exigé, qu'on plaçât l'église de S'-Pierre,
un nombre de barres-poutres supérieur en
nombre ceux de l'autre église. Or puisque
S'-Jacques, le nombre s'en élève a vingt
deux puisque le vaisseau de S'-Pierre est
plus vaste en longueur et largeur que
S'-Jacques, ce serait enfreindre les lois im
périeuses de la prudence de ne pas aug
menter les mesures de précaution en
proportion du développement de l'un édi
fice comparativement l'autre.
Ce serait en outre violer une des pre
mières règles de l'art architectural que de
ne pas se conformer en tout une stricte
symétrie. Ainsi toutes les barres-poutres,
doivent nécessairement se correspondre
en nombre égal, dans les nefs latérales
sous peine d'avoir méconnuque dans un
beau travail d'agrément, tel que celui qui
s'exécute en ce moment, rien ne peut se
faire qui puisse être désagréable l'œil,
et attirer la critique des connaisseurs.
Puissent donc les ordonnateurs de cet
important ouvrage, après tous leurs soins
et leurs peines, auxquels on ne saurait
donner trop de louanges, ne pas mécon
naître les vérités qui précèdent en oubliant
une chose essentielle, dont l'omission cau
serait de continuels et amers regrets
eux et tous ceux qui s'intéressent la
perfection du beau monument.
Bruxelles, 19 Juillet.
Le Roi est arrivé Ostende jeudi au soir
8 heures. Au départ du Roi de Windsor,
le Duc de Brabant continuait aller mieux.
On espère que la Renie et le jeune duc
pourront quitter l'Angleterre dans peu de
jours.
Le Moniteur publie l'article nécro
logique suivant sur M. Ernst
M. Ernst. ancien membre de la chambre
des représentants et ministre de la justice
de 1834 1859, qui, renonçant la vie
politique cette dernière époque, avait
accepté la place de professeur de droit
l'université de Louvain, est mort le 10 de
ce mois Beaupart, un âge encore très-
peu avancé. Il n'avait pas plus de 43 ans.
M. Ernst avait cruellement souffert tout
l'hiver dernier d'une inflammation des
intestins. On lui avait conseillé d'aller
prendre les eaux Beaupart sur les bords
du Rhin, et c'est là qu'il est mort samedi
dernier.
La mort de M. Ernst est une perte pour
l'enseignement. Il était sans contredit l'un
des professeurs de droit les plus distingués
de la Belgique.
Nous venons d'apprendre une nouvelle
qui sera sans doute agréable aux négociants
én denrées coloniales l'administration
de la société Raffinerie nationale, établie
Bruxelles, a décidé qu'il n'y aura plus
de ventes publiques dater du 15 juillet*
mois courant, et que dorénavant, les pro
duits de la susdite société seront vendus
de la main la main. Déjà, depuis cette
décision, des ventes assez considérables
ant été faites.
S. S. le pape Grégoire XVI, si juste
appréciateur des arts, vient d'accorder un
titre bien flatteur M. P.-J. llanicq, im
primeur de l'archevêché de Malines. Le
saint-père, admirant le fini typographique
des ouvrages sortis des presses de M. Ha-
nicq, surtout du Petit Missel in-12, rouge
et noir, dont nous avons parlé il a quelques
mois, a daigné lui octroyer le titre d'im
primeur pontifical, comme une marque de
satisfaction et d'encouragement.
(Journal de Bruxelles.)
On écrit de Liège, 16 juillet
On nous annonce qu'un malheur est
arrivé aux travaux du chemin de fer entre
Ghaudfontaine et Pépinster; on dit qu'une
partie de la veûte maçonnée d'un tunuel
s'est écroulée et que plusieurs ouvriers
ont été victimes de cet accident. Ce serait
le premier malheur de ce genre qu'on eut
déplorer. (Tribune.)
LE PROPAGATEUR,
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bonnement est de 4 fr. par trimestre pour la Ville, et 4
fr. 5o pour toute la Belgique, franc de port par la poste.
Les insertions se paient 1j centimes la ligue. Affranchir
les lettres.
Par un vieux bourgeois d'Vpres.