D'AFFICHES, ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES. N<> 2484. SAMEDI, 24 Juillet, 1841. 25me Année. i^e BELGIQUE. Ypres, 24 Juillet. Par arrêté royal du 19 juillet 1841, monsieur Auguste-Joseph-IIorace Sartel, avoué licencié Ypres, est nommé juge suppléant au tribunal du première instance de cette ville, en remplacement de mon sieur Vandaele, démissionnaire. M. S.-F.-X. Roflîaen de cette ville, a obtenu sur 17 concurrents, le premier prix de paysage au concours de Gand. Après les averses violentes de diman che dernier, huit particuliers de Steen- voorde parmi lesquels 6e trouvait le sieur Rousin, vétérinaire, montèrent la tour de l'Église pour voir la campagne inondée, et les torrents qui descendaient avec fracas du Mont-Cassel. 11 paraît qu'en reculant d'un pas, le pied manqua sous la trappe Rousin, qui tomba l'intérieur de la tour jusques sur le pavement de l'Église. Cette chûte ne fut point remar quée par ses compagnons, qui continuèrent se promener la balustrade, croyant que Rousin était descendu avant eux. En ar rivant au bas de la tour, le voyant couché par terre, ils lui crièrent de se lever. Comme il ne bougeait pas, ils s'aperçurent seulement en le relevant du malheur qui venait d'arriver. Il était raide mort, gt avait les bras et les jambes fracassés, les dalles étaient brisées sous le cadavre. Le journal, qui avait jeté inconsidé rément les hauts cris l'occasion de deux mariages non revêtus des formalités reli gieuses, a vu arriver sur lui de différents points des réponses graves et sages qui ont fait prompte et péremptoire justice de ses attaques virulentes contre les hommes qui personnifient nos institutions ecclé siastiques. 11 a rougi et de la grossièreté de son Style et de l'impudence de ses sopliismes. Aussi s'est-il bien gardé de répliquer im médiatement refoulé jusque dans ses derniers retranchements, il a dû se résig ner battre en retraite au moins provi soirement. Que voulez-vous, le brave garçon qui prête ou qui vend sa signature la Loge et la Concorde était au bout de son latin, ce qui du reste peut arriver des têtes plus fortes que la sienne (selon lui ses adversaires n'en ont point, n° 24, p. 2, c. 1, in line). Il n'a pas hésité prendre son parti il s'est enfermé dans sa chambre coucher et s'est mis lire vite, très-vite l'histoire ecclésiastique par l'abbé Flcury. En attendant le pauvre journal s'est donné le nouveau ridicule de s'étendre naïvement et longuement sur les dîmes et la main morte. Qu'il s'amuse le plus long temps possible, cela ne peut gêner per sonne. Ne trouvant rien de bon répondre, on ne peut mieux faire que de se décider garder le silence. Mais l'histoire ecclésiastique de l'abbé Fleury est un ouvrage volumineux. On était pressé la fois de répondre et de trouver le sujet de la réponse. L'abbé Fleury ne s'est pas occupé probablement des Francs-maçons il ne les a pas jugés dignes de son attention. Cependant le savant historien a dû parler de l'excom munication et c'est parce qu'ils sont ex communiés que l'on n'admet pas les Francs- maçons aux solennités religieuses. Donc, au moyen de la table alphabétique des matières,la réponse est trouvée l'instant: on copie des citations jusqu'à concurrence de trois colonnes. Il en résulte Que l'excommunication a été introduite parmi les chrétiens vers l'an 54 après J.-C. Qu'elle exprime un retranchement tem poraire. Qu'elle ne peut être lancée par faiblesse ou animosité. Qu'elle fut d'abord une peine ecclésias tique et que plus tard elle devint civile. Que, depuis son origine jusqu'à l'époque de l'inquisition, elle acquit successivement plus de sévérité dans ses effets. Et, en présence de ces faits, on s'écrie en traçant l'histoire de l'excommuniea- tion et de ses effets, nous avons voulu prouver nos concitoyens qu'en appe- lant le blâme sur cet acte de l'épiscopal, et en le traitant d'intolérant et de fana- tique, nous ne l'avons pas qualifié trop sévèrement. Comme si aujourd'hui l'excommunica tion entraînait les mêmes conséquences que vers l'époque de l'inquisition! C'est bien là votre tactique. Pour accu ser ou défendre les hommes du siècle présent, vous allez fouiller les événements des siècles passés la franc-maçonnerie, eût-elle été religieuse dans d'autres temps, n'en serait pas moins aujourd'hui une ligue contre la religion catholique ro maine; et les excès du fanatisme ne sau raient être imputés ni l'esprit religieux, ni ses ministres. Vous devez l'avouer, l'excommunication est née avec la religion du Christ. C'est un élément qui lui est essentiel et qui compte dix huit siècles d'existence. Comme vous ne parviendrez jamais anéantir la reli gion, ainsi vous ne parviendrez jamais lui ôter une de ses armes nécessaires. Et puis, vous n'oserez point le nier sans doute, l'excommunication est actuellement ce- qu'elle fut au berceau de la religion chrétienne. C'est une peine ecclésiastique ce n'est plus une peine civile. Ses effets ne sont plus contraires ni l'humanité, ni même aux institutions libé rales qui nous régissent. Elle s'applique aux ennemis avoués de la religion et ses effets se bornent, si nous ne nous trompons, leur refuser toute participation aux saints sacrements de l'Eglise. Ne demandez donc plus pourquoi les évêques ont excommunié les Francs-ma çons? Nous vous l'avons dit, c'est parce que les jeunes compagnies qui s'élèvent dans notre pays ont déclaré une guerre ouverte aux ministres du culte catholique. LE PROPAGATEUR, Ce Journal paraît le MERCREDI et le SAMEDI. L'a- liouiicnieut est île fr. par trimestre pour la Ville, et 4 fr. 5n pour toute la Belgique, franc île port par la poste. ï,es insertions se paient 17 centimes la ligne. Affranchir les lettres. OïinnrïTrïtrtnrtnrrrroTrrrtmrrrrtrtrïTrtrtrïrYïTTmnrtrtrïiB

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 1