Bruxelles, 9 Septembre.
Le Roi et la Reine sont attendus
Ostende pour samedi, de retour du châ
teau d'Eu.
Nous apprenons que le jury d'examen
pour la médecine vétérinaire vient de
clore sa session. Des 55 candidats qui
s'étaient fait inscrire pour subir leurs
examens devant ce corps scientifique, 24
ont obtenu des diplômes, 25 sont ajournés
et G rejetés.
Nous apprenons que les commissaires
belges qui sont Paris pour négocier un
traité de commerce avec la France, vien
nent de demander M. Tarlier un rapport
sur notre commerce de librairie.
Un député de l'industrie fraconienne
se trouve maintenant Bruxelles. C'est M.
Bestelmeier, second bourgmestre de Nau-
renberg, qui fera connaître par un rapport
les progrès de notre industrie la célèbre
ville industrielle et commerciale, dont il
est un des cbefs municipaux.
On assure que M. le ministre des
travaux publics, prenant en considération
les réclamations qui s'étaient élevées con
tre les prix du transport des voyageurs
pour quelques stations intermédiaires, a
fixé pour ces stations un prix plus en
portion avec celui que l'on paie pour les
stations principales.
Un dispensaire pour le traitement de
la surdité et des maladie de l'oreille vient
de se former rue de Berlaimont, n° 2.
Nous appelons l'attention du public sur
cet utile établissement ouvert gratuitement
tous les jours, de midi une heure.
MM. les officiers-instructeurs près le
conseil de guerre du Brabant viennent de
nommer des experts pour confronter l'é
criture des lettres de Gilisquet avec des
manuscrits trouvés dans son domicile.
HOLLANDE.
la ïiaye, 9 septembre.
Le roi Louis-Philippe vient d'envoyer
notre souverain un magnifique cadeau,
consistant en une table en porcelaine de
la manufacture royale de Sèvres, ornée de
peintures du plus grand mérite.
Les nouvelles reçues de Batavia, la
date du 17 avril, annoncent qu'un arrêté
du gouverneur-général défendait l'erec-
lion de filatures de colon ou d'établisse
ments de tissage la mécanique dans les
Ihdes néerlandaises, sans une autorisation
spéciale du gouvernement.
FRANCE.
paris, 9 septembre.
Grégoire XYI a manifesté, dès les pre
miers temps de pontificat, une sollicitude
toute particulière pour l'éducation des
sourds-muets dans la capitale du monde
chrétien. L'institut, protégé par le saint-
père, s'est accru et perfectionné, et, le 18
août, a été inauguré un édifice destiné
cette œuvre de charité, sur l'emplacement
des Thermes de Dioclétien. Sa sainteté a
assisté cette cérémonie avec le sacré-
collége et a présidé aux exercices des jeur
nés élèves. Ces exercices se sont terminés
par une allocation au saint-père, pronon
cée, au nom des élèves, d'après la parole
mimée de l'un d'eux, le jeune Antonio
Martion. C'était l'expression de leur vive
reconnaissance pour la sollicitude et la
protection dont ils sont l'objet de la part
du souverain-pontife.
Une lettre du vicaire apostolique de
la Cochinchine annonce la mort du tyran
Minh-Mènh; on espère que la cruelle per
sécution qui règne depuis dix ans dans le
Tong-King et la Gochinchine finira avec
lui. (Univers.)
Le roi et la reine des Belges, qui
continuent d'habiter S-Cloud, doivent re
tourner en Belgique la semaine prochaine.
On écrit de Tunis, 20 août
Hier, jour de Saint-Louis, a eu lieu sur
les ruines de Carthage l'inauguration de
la chapelle élevée par S. M. le roi des
Français la mémoire de Saint-Louis,
mort dans ces lieux. Une grande afïluence
de curieux de toutes les nations s'était
transportée sur le mont Louis-Philippe
pour assister cette fête, dont le motif
offrait un aspect la fois religieux et
national.
ALLEMAGNE.
On écrit de Vienne, 30 août
Le célèbre maître de chapelle et com
positeur de musique, chevalier de Seyfried,
est mort ici l'âge de 66 ans. Le nombre
de ses ouvrages publiés s'élève 200, et il
en laisse presqu'autant d'inédits.
Une circonstance singulière a signalé
ses derniers jours. Etant tombé malade la
veille au soir, il pressentit sur-le-champ
qu'il n'avait plus que quelques heures
vivre, et il se mit aussitôt diriger pour
les journaux de Vienne une note annon
çant qu'il était mort le lendemain vendre
di, et dans laquelle il n'avait laissé en blanc
que l'heure de sa mort. Dans la même
soirée il fil appeler deux de ses amis, MM.
Littermayer, directeur de l'école impériale
de chant, et Harleyn, éditeur de musique,
et leur remit un paquet cacheté assez vo
lumineux, avec la prière de ne l'ouvrir
qu'après sa mort. Ce paquet contenait la
partition manuscrite d'une messe de Re
quiem de M. Seyfried, et un bulletin portant
que cet ouvrage, terminé en juillet 1853,
était destiné être exécuté aux obsèques
de l'auteur.
On mande de Triestc, 20 août
Le bateau vapeur qui vient d'arriver
nous apporte l'avis officiel du voyage du
pape Grégoire XVI Ancône. Sa sainteté
quittera Rome le 30, visitera Terni, Foligno
et Lorette, séjournera jusqu'au 13 dans ce
dernier lieu et arrivera le lendemain
Ancônc. Le Lloyd autrichien a été invité
mettre un bateau vapeur la disposition
du saint-père pour quelques excursions
dans les eaux d'Ancône.
Sa sainteté retournera Rome par Jesi,
Norcera, Foligno, Pérugia et Viterbe.
On écrit de S-Pétersbourg, 20 août
Un sinistre épouvantable, et qui a
manqué d'avoir des conséquences plus
tristes encore, vient de frapper notre ville.
Avant-bier, le feu a pris dans les coulisses
d'un de nos théâtres les plus fréquentés.
A la lueur qu'on entrevoyait travers la
toile, on avait cru d'abord qu'il s'agissait
des feux d'artifices par lesquels, suivant
les affiches, la pièce devait s'ouvrir. Le
public poussait des cris de joie et battait
des mains lorsque tout coup un des
acteurs se précipita sur la scène en criant
au feu! Un éclat général de rire couvrit
cette exclamation, et personne ne songea
l'imminence du danger. C'est alors seu
lement que le directeur du théâtre fit
lever la toile. Les cris de terreur reten
tirent dans toute la salle la vue des
flammes qui enveloppaient déjà toute la
salle.
La foule, comme il arrive toujours
en pareilles circonstances, devient en un
clin d'œil tellement compacte la porto,
qu'elle ne s'écoula qu'en laissant dernière
elle un grand nombre de tués et de bles
sés. La police, qui seule appartient mal
heureusement encore en Russie, le droit
et la faculté de portes quelques secours,
n'était point encore arrivée sur le lieu de
ce désastre lorsqu'un homme du peuple,
s'élançant dans les flammes, ouvrit la
foule éperdue et ébahie une autre issue
par laquelle'On ne tarda pas se rendre
maître de l'incendie. Cet homme a obtenu
le lendemain, de la main même de l'em
pereur, une décoration et un brevet pour
une pension annuelle de 2,000 francs.
On écrit de Rome, le 27 août
Par suite de nouvelles dispositions, le
substitueront aux battons de la dite porte, un
grillage en fer d'une forme simple et sans or
nement, en harmonie avec l'objet principal, vu
qu'en bonne réglé on ne saurait trop favoriser
la circulation d'air dans un emplacement pareil
it celui dont il s'agit.
Par un vieux bourgeois tC Y près.