DAFFICHES, ANNONEES, AVIS ET NOUVELLES DIVEIt
No 2500.
SAMEDI, 18 Septembre, 1841.
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BELGIQUE.
Ypres, 48 Septembre.
On affirme que te futur principal du
Collège S-Vineent de Paul est un homme
très-distingué par ses connaissances et son
caractère qui remplira dignement les fonc
tions que Monseigneur veut bien lui
confier.
La proposition faite par la commis
sion de f Union, consistant en ce que MM.
les officiers de la garnison seraient admis
comme membres effectifs sans payement
d'entrée et sans ballottagea été rejetée
une forte majorité. Une proposition sub
sidiaire ayant pour but de les faire ad
mettre de plein droit moyennant de payer
a été repoussée également.
Il est parlé vaguement d'une société
exclusivement militaire qui s'organiserait
chez Niçoise.
On nous écrit de Langhcmarck
Le fils de Pierre Monchy était sorti de
chez ses parents sans que cela eût été re-
FEEILLETON.
LE JARDIN DE L'ANCIEN ÉVÊCIIÉ
Décision de ta Régence,
COLLÈGE ÉPISCOPAL.
marqué, sa longue absence finit cependant
par inspirer de l'inquiétude sa mère; elle
l'appela vainement partout, on se mit le
recbei'cher au dehors avec un sentiment
d'effroi qui fut bientôt justifié; il a été
trouvé derrière la maison flottant dans
l'eau d'où on l'a aussitôt retiré,mais il avait
cessé de vivre. Des puits creusés proxi
mité des habitations sont cause que nous
ayons souvent déplorer des malheurs de
cette espèce.
M. Auguste Ricquier de Warnêton,
élève l'université de Louvain, a passé
son examen de docteur en accouchements
avec la plus grande distinction.
M. d'Hespel, qui avait été arrêté
Lille comme provocateur des troubles qui
ont agité cette ville, vieht d'être acquitté
par le tribunal correctionnel de Lille, sur
les quatre chefs d'accusation qui pesaient
sur lui. Il a néanmoins été condamné
quinze jours de prison comme portant illé
galement une décoration étrangère.
Bruxelles, 17 Septembre.
Le congrès d'instituteurs, provoqué
pour la première fois dans notre pays par
la société centrale des instituteurs, aura
lieu pendant les fêles de septembre pro
chain, Bruxelles, l'Hôlcl-de-Ville, Salle
Gothique, entrée par la Grand'IMace.
Tous les instructeurs sont admis ce
congres.
Il y aura une séance préparatoire le 22
septembre prochain, pour la formation du
bureau, qui présidera ce congrès. Ces
séances auront lieu G heures du soir
très-précises.
Les tribunaux de simple police de
l'arrondissement ont prononcé 4,707 ju
gements, statuant ainsi l'égard «le
2,044 prévenus et prononçant 395 peines
d'emprisonnement et 4,853 amendes.
Le nombre des morts accidentelles dans
l'arrondissement judiciaire de Bi'iixellcs a
été de 95, savoir Individus brûlés 43,
noyés 59, écrasés par éboulemenl 4, par
voitures 5, idem sur le chemin de fer 5,
par chute d'un lieu élevé 0, par coup de
pied de cheval 4par coup de feu 4as
phyxiés par l'acide carbonique 2; il y a eu
24 morts subites.
Le nombre des suicides a été de 44, et
de tentatives de suicide 4, pîfrini ces 44,9
ont été perpétrés par coups de feu la
tête, 9 par empoisonnement, 5 stangula-
p—
LE PROPAGATEU
Ce Journal parait le MERCREDI et le SAMEDI. L'a
bonnement est de 4 fr. par trimestre pour la Ville, et 4
fr. 5o pour toute la Belgique, franc de port par la poste.
Les insertions se paient 17 centimes la ligne. Affranchir
les lettres.
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LA
LE
Ces personnes honorable* de cette ville émettent l'opinion,
Îue l'autorité municipale, au lieu d'avoir décidé que le
onds du jardin dont il s'agit sera aliéné, pour y bâtir
un certain nombre de maisons faisant face la rue du
Marché au Bois, eût inGuimcut mieux fait de conserver
la ville ce beau et vaste terrain pour l'employer uue
meilleure destination; si tôt ou tard l'occasion se présentait.
Mais en manifestant oetle opinion, les antagonistes de
la résolution de la régence municipale, n'insinuent en
aucune façon, de quelle espèce ou même de quel genre
pourrait être cette meilleure destination.
Si l'on avait indiqué pour exemple un établissement
ériger queloonque, ou eût pu juger au moins par aproxi-
mation probable, si le projet mis au jour, était de nature
a mériter la préférence sur celui adopté par résolution de
la régence, et certes les partisaus de la résolution munici
pale eussent volontiers changé d'avis, au cas ou la nouvelle
destination indiquée, eût été, sous tous les rapports, plus
avantageuse la ville, que celle maintenant atlmise; et il
est plus que probable que ta régence municipale elle mèuie
se serait fait uu plaisir rie se rallier au meilleur pi-ojet.
Mais point du tout ou se bornera censurer sans indi
quer aucun correctif l'appui de la censure.
Uue critique de celte espèce porte évidemment les ca
ractères de la témérité, puisque la résolution de la magis
trature administrative est régulière, utile et favorable la
ville.
En effet la ville possède un beau et vaste terrain mais
cette propriété maintenant improductive est de nature
pouvait elle d'après les devoirs de son serment envers la
ville, s'abstenir plus longtemps, de prendre uue détermi
nation relative cette propriété?
Non elle ne pouvait pas, et en oonséqucnce, elle a
décidé que le terrain serait vendu pour y bâtir des maisons
faisant front la rue du Maiobé au Bois.
Le résultat de cette décisiou sera i» Rentrée d'une
Somme considérable pour prix de la vente projetée la
caisse municipale, a® Accroissement du fonds bâti de la
ville, de dix douxe belles maisons, ce qui accroîtra en
ntcme temps la belle populaliou, car les belles habitations
demandent des Itabitaus analogues tout comme les clapiers
des enolos appellent la ta. le, et la misère, 3»
Accroissement du revenu des taxes municipales, etc, etc.
Ainsi au lieu de reproches, c'est uu juste tribut d'éloges
qu'a mérité l'autorité municipale.
Et s'il existe en eflèt un projet meilleur que celui de
cette autorité conuu de ses adversaires, c'était ceux-ci
connue bous habitaus d'ïpres, le livrer la publicité,
et alors on eût pu y donner la préférence, mais n'ayant
pas agi avec cette franche loyauté il est certain qu'encore
de ce chef ces adversaires sont mal fondés dans leur critique.
Opeudant dans l'état ou se trouveut les choses et quelle
que suit la divergeance d'opinions y relatives, il y a
eucore moyen de conciliation entre les partisan* de l'em
bellissement extérieur de la ville, et ceux contraires au
morcellement du jardin eu question. Mais au préalable il
conviendra d'admettre que la coexistence en cette ville, de
deux collèges d'enseignement, est chose utile et même
nécessaire d'après l'esprit de l'article i/§ de la constitution
sans cependant que le trésor muuicipal puisse être astreint
plus qu'à l'entretien du collège soumis son autorité.
Il faudrait de plus abdiquer cet esprit d'irritation si peu
convenant entre personnes qui bien que de classes différentes
ont cependant tous droit l'estime publique. Il importerait
surtout de s'abstenir dans la critique de ce ton de sarcasme
virulent, et parfois, on doit en convenir, sans gout et
sans raison et de se convaincre que plus tard on sera au
regret de s'être exprimé avec aussi peu de rétenue et de
bienveillance; parce qu'il faut se pénétrer de cette vérité,
qui est cruelle, que les passions haiueuses s'usent et trou
vent un terme comme toutes les autres passious de pareille
nature. D'après cela l'autorité municipale et la diiection
du collège épiscopal toutes deux exemptes de moigue et de
prévention (défauts qui ne peuvent appartenir qu'aux pauvres
d'esprit) pourront saborder avec franchise et s'aboucher
avec loyauté Reflet d'examiner s'il n'y pas de possibi
lité de concéder soit titre de veute, soit titre d'em-
phytéose, messieurs du collège non une partie du jardin
dont il s'agit, mais bien ce jardiu dans toute son étendue,
vu qu'un palais de justice pas plus qu'un hôtel de villef
n'a besoin de jardiu, sou3 condiliou expresse que le collège