D'AFFICHES, ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES.
N« 2508.
25'"° Année.
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BELGIQUE.
Ypbes, 16 Octobre.
On dit que le collège des Bourgmestre
et Echevins a soumis l'examen de deux
architectes distingués, l'un d'Anvers, l'au
tre de Gand, les deux projets de l'Église
future de S-Nicolas, dont l'un a été dressé
par Mr Lernould, architecte Ypres, l'autre
par Mr Barbier, élève Bruxelles, et qu'il
a été décidé par les deux arbitres que le
plan de Mr Barbier méritait la préférence
sur celui de Mr Lernould, que l'exécution
même de ce dernier serait impossible sur
le terrain donné. Nous avons de la peine
croire que ces assertions soient litérale-
ment exactes; néanmoins tel est le bruit
qui court et nous voudrions qu'on le
rectifiât s'il est erroné ou qu'on l'étouflat
s'il est prématuré. Car, il ne faut pas
qu'on se l'imagine, notre intention n'a
jamais été de nuire qui que ce soit, et
c'est uniquement en vue de découvrir la
vérité, de discerner ce qui est supérieur
de ce qui est inférieur, que nous avons
accueilli dans nos colonnes la .censure et
l'éloge réciproque des deux plans qui
avaient été exposés aux regards du public.
Quelque bon que soit un artiste, il peut
être accidentellement surpassé, même par
un artiste plus jeune cela n'est que na
turel, ce n'est pas humiliant.
FEUILLETON DU PROPAGATEUR.
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fable imitée du russe,
M. le comte De Muelenaere est arrivé
avant-hier au soir en cette ville, venant de
Paris.
On nous écrit de Turnhout
Le 10 courant une rixe a eu lieu dans un
cabaret entre 8 9 douaniers et des habi
tants de cette ville les bourgeois furent
obligés de se sauver. Un de ces douaniers
étant sorti pour retourner chez lui fut
essailli par trois individus inconnus qui le
frappèrent tel point qu'il fut renversé et
blessé grièvement. (J. de Bruges.)
La commission des ouvriers typogra
phes, imprimeurs, relieurs, etc., a déjà
envoyé dans les provinces la pétition votée
au Roi le U octobre, afin de la présenter
la signature de leurs confrères de pro
vinces, déjà la liste circule dans les ateliers
de cette ville et se couvre de signatures.
(Annonce de Bruges.)
Bruxelles, 15 Octobre.
On lit dans l'Ami de l'Ordre
Une personne bien informée nous an
nonce que MM. Dujardin et Varlet sont
partis samedi soir pour La Haye, chargés
d'une mission près du gouvernement hol
landais, mission qui aurait pour but, du
moins nous croyons pouvoir le supposer,
d'ouvrir des négociations commerciales
en faveur du Luxembourg allemand.
M. Constantin Rodenbach, consul-
général en Suisse, est arrivé mardi soir
Bruxelles, venant de Berne, en vertu d'un
congé motivé pour affaires de famille.
M. le ministre de la guerre vient
d'informer les chefs de corps qu'il n'est pas
obligatoire de délivrer le certificat de
bonne conduite aux hommes congédiés
définitivement s'ils ne le demandent pas;
cette formule ne devant servir qu'à cons
tater qu'ils l'ont mérité.
La semaine dernière, on a remarqué,
pendant quelques jours, un individu d'une
mise délabrée, assis côté de la demeure
de M. Bnégociant, Fossé-aux-Loups
en cette ville. Samedi neuf de ce mois,
vers 4 heures de relevée, la servante est
sortie de la maison de son maître pour
ramener les enfants de l'école. A peine
s'est-elle éloignée que cet individu sonne
chez ce négociant. La dame lui ayant
ouvert la porte, il lui dit qu'elle ne devait
pas s'effrayer, mais que ses 2 enfants ve
naient d'être écrasés par une voiture. Cette
sinistre nouvelle jette soudain le désespoir
dans le cœur de cette mère, qui profère
un cri et tombe en défaillance. Alors une
autre personne s'est introduite dans la
maison, mais l'apparition subite d'un des
commis a mis ces deux mal-intentionnés
en fuite. La police est leur recherche.
-r- Un grand sinistre a failli détruirer
hier, les vastes ateliers de la société typo-
grophique Auguste Wahlen et comp. Vers
une heure du matin, le feu a éclaté avec
une extrême violence dans l'atelier du
sieur Thorez, fabricant de meubles et
menuisier, rue de Scbaerbeek, derrière
les magasins et ateliers de M. Wahlen, rue
des Sables. En moins d'une demi-heure,
tous les bâtiments anciennement occupés
par l'imprimerie Tencé, étaient en feu. Les
secours arrivèrent promptement de lous
LE PROPAGATEUR,
Ce Journal paraît le MEKCRED1 et le SAMEDI. L'a
bonnement est de 4 fr. par trimestre pour la Ville, et 4
fr. 5o pour toute la Belgique, franc de port par la poste.
Les iusertions se paient 17 centimes la ligue. Affranchir
les lettres.
Dans un étroit caveau, loin du bruit de la ville,
Trois jeunes rats avaient choisi leur domicile,
Et vivaient retirés dans cet obscur séjour.
La voûte de la cave était leur hémisphère,
Qu'à défaut des rayons du jour,
Éclairait des reflets de sa pâle lumière,
Une vieille lanterne accrochée au plafond.
Cette lanterne était, dans cet autre profond,
Pour nos trois jeunes rats le grand foyer du monde,
L'astre majestueux dont la flamme féconde
Répand sur la nature un éclat sans pareil
C'était pour nus trois rats l'orbe ardent du soleil.
Assis sur un tonneau, dans un coin de la cave,
Un soir nos rats parlaient de leurs nobles exploits;
A leur dire, chacun des trois
Prétendait être le plus brave.
De ce globedit l'un, j'ai deux fois fait le tour,
Et du soleilun certain jour,
Je m'approchai si près que j'y vis mainte tache,
Et qu'un de ses rayons me brûla la moustache
Vous allez, je le sais, me traiter d'imprudent;
Mais qui peut arrêter le zèle d'un savaut?
Eh quoi! sont-ce donc là tous vos titres de gloire?
Dit un sceoud pour moidésireux d'illustrer
Par des faits plus brillans mou nom et ma mémoire,
Je m'avisai de pénétrer
Avec une audace inouie
Dans le palais vitré, demeure du soleil.
Par l'éclat radieux du brûlant appareil
Je l'avoûrai, ma vue, amis, fut éblouie
Je craiguis un instant de n'en pouvoir sortir
Et comme Phaéton je faillis y rôtir;
Je me vis deux doigts des rives de l'Aveiue.
Ce brave était entré dans la vieille lanterne.
Sandis, vous me faites pitié,
Dit le troisième rat cessez votre querelle,
Par de plus hauts exploits mon grand cœur se relève,
Du jour j'ai du soleil avalé la moitié
Il avait mangé la chandelle.