côtés, mais malheureusement l'eau n'était pas assez abondante et on dut se servir, dans les premiers moments, de la bierre que renfermait un grand magasin (pak- huys) établi dans le bas du corps de bâti ment et appartenant au sieur Taymans, ancien cabareter, rue de Scharbeek. Des 800 tonneaux pleins qui s'y trouvaient, c'est peine si on en a pu sauver la cinquième partie, encore faut-il compter que le liquide renfermé dans ceux qui ont échappé l'incendie est en grande partie détérioré. Rien de ce magasin n'était as suré, pas plus que le bâtiment, lequel appartient une dame Gilet, rue des Paroissiens. Le mobilier de différents locataires logés dans ce bâtiment était assuré ainsi que l'atelier d'ébénisterie et de menuiserie du sieur Thorez. Fort peu de chose a pu être préservé des flammes. Comme nous ne l'avions que trop malheureusement prédit, tout est rompu avec la France. Nous tenons la nouvelle d'une source certaine. C'est un des com missaires belges qui nous la garantit. La France se refuse obstinément toute concession quelque peu importante; elle propose des réductions sur une trentaine d'articles, mais toutes réunies seraient impuissantes relever le commerce et augmenter sensiblement le chiffre de nos exportations. Le gouvernement français en tout ceci paraît avoir cédé aux frayeurs que lui inspirait la situation bien connue des esprits positifs dans les chambres. Aujour d'hui que tout est rompu, il redoute une réaction de la Belgique en faveur de l'Al lemagne, et cela seul peut-être le déter minerait se relâcher de son intraitable sévérité notre égard. (J. des Flandres On lit dans l'Echo de la frontière, sous la date de Valenciennes, 12 octobre Au moment où nous mettons sous pres se, nous apprenons que, par ordonnance du roi en date du 4 octobre M. Direz est nommé maire de Yalenciennes, en rem placement de M. Albert Lenglé, révoqué. Cette mesure a sans doute été motivée par le refus de M. Lenglé de se conformer la loi sur le recensement; car, si nous en croyons les journaux hostiles aux actes du gouvernement, ce fonctionnaire aurait, plusieurs reprises, notifié l'autorité supérieure sa décision bien arrêtée de ne point se conformer des instruction qu'il regardait comme une violation des lois. Sur 81 communes que compte l'arron dissement de Valenciennes, 77 sont ac tuellement recensées, et partout MM. les maires ont accordé, sans hésitation, leur concours aux mesures légales de M. le ministre des finances. Il résulte, dit-on, du relevé établi par les contrôleurs, que dans toute l'étendue de ces communes, l'entrée de 8 maisons seulement leur a été refusée. Aussitôt que la nouvelle de la révoca tion de M. Lenglé a été connue, MM. Car- lier-Mathieu et Miot, adjoints, se sont empressés de donner leur démission. Les membres du conseil municipal et un grand nombre de citoyens de toutes les classes et de toutes les opinions, se sont empres sés de rendre chez M. Lenglé pour lui témoigner leurs regarts et leur sympathie. Le soir, une sérénade lui la été donnée et des groupes nombreux ont stationné jus qu'à minuit aux environs de sa demeure. Vers 9 heures, un groupe nombreux se rendit dans la rue des Glatigniers, et don na un charivari au nouveau maire; de là, il se diriges vers le sous-préfecture où une aubade de même genre fut donnée M. Petit de Lafosse. Quatorze personnes ont été arrêtées. Vers H heures, un rassem blement de plus de 400 personnes s'était formé sur la Grand'Place et réclamait grands cris la mise en liberté des pri sonniers. On écrit de Louvain, 8 octobre Les étudiants de l'université rentrent successivement, et déjà la plupart des cours sont commencés. II paraît que le nombre des élèves, qui s'était accru l'an née passée, augmentera encore cette an née. Les inscriptions des étudiants pour la première année de philosophie montent déjà 128, tandis que l'année passée, au jour, elles ne montaient qu'à 97 le chiffre le plus élevé des élèves de première année en 1840 était de 112 aujourd'hui le chiffre monte 128. On écrit d'Anvers, 12 octobre Il va paraître sous peu Anvers, un recueil hebdomadaire en langue flamande. Cette revue consacrée la littérature, au rait pour rédacteur en chef le poète Th. Van Rycwyck. On écrit de Lille, 11 octobre M. le préfet vient de mettre en adjudi cation une section du chemin de fer de Lille la frontière belge. Cette section, comprise entre le piquet n° 27près de la route départementale n° 14, et le piquet n° 60, près de Wasquehal, est d'une longueur de 3,897 mètres. Les travaux, qui seront adjugés le 8 novembre pro chain, sont estimés 508,090 fr. HOLLANDE. On nous annonce d'Apeldoorn que S. M. Guillaume-Frédéric, est arrivé diman che, 9 heures du soir, au Loo, en pas sant par Deventer. Tout le long de la route flottaient des drapeaux et la popu- lation d'Apeldoorn et du Loo paraissaient s'être préparée recevoir le comte-roi avec sollennité. Une garde d'honneur cheval, composée de 15 hommes et com mandée par l'architecte Osseweyer. L'ex- roi était accompagné de la comtesse son épouse, et le reste de la suite occupait quatre voitures. A l'arrivée du comte au châteaux des salves de mousqueterie ont été tirées. (Gazette d'Arnhem.) S. Ex. le ministre des affaires inté rieures clôturera la session actuelle des états-généraux, dans les derniers jours de cette semaine. Lundi prochain 18, S. M. en personne ouvrira la nouvelle session, avec le céré monial d'usage. Nous apprenons de bonne source les fiançailles et les publications du mariage de S. M. le roi Guillaume-Frédéric, comte de Nassau, avec M"" la comtesse d'Oultre- mont, vont maintenant avoir lieu La Haye. Les formalités du mariage seraient accomplies sous peu au château du Loo. On écrit d'Apeldoorn, 10 octobre Le roi Frédéric-Guillaume, comte de Nassauet son épouse, leur descente de voiture, ont été complimentés par M. le bourgmestre. Le 11, 4 heures de l'après-midi, le roi Guillaume-Frédéric, comte de Nas sau a donné audience aux fonctionnaires et autres habitants; il n'y manquait pas une des personnes qui avaient autrefois l'habitude d'aller présenter leurs homma ges l'ex-roi. A cette occasion, S. M. aurait entre autres promis au ministre réformé un orgue neuf pour son église. Ledit ministre a également été reçu par la comtesse qui, ainsi que son mari, a paru en bonne et en belle humeur. Personne n'est encore arrivé de La Haye ou de la cour du roi Guillaume H. (G. d'Arnhem.) On écrit de Maestricht, 8 octobre Ces jours-ci, l'on a fait demander de La Haye l'administration communale de cette ville, un extrait des registres de l'état-civil concernant dame Henriette- Adrienne-Louise-Flore comtesse d'Oultre- mont, fille de messire Ferdinand-Fran çois-Louis-Michel comte d'Oultremont de Wegimont et de dame Jeanne-Suzanne Hartsinck, d'Amsterdam, baptisé le 28 février 1792, dans l'église S-Jacques, Maestricht. FRANCE. Le journal la Mode et le Populaire de l'écrivain communiste Cabet ont été saisis. LA HATE, 14 OCTOBRE. PARIS, 14 OCTOBRE.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 2