d'imcms, annonces, avis et nouvelles diverses. No 2512. 25me Année. BELGIQUE. Ypres, 30 Octobre. ndJeut Je ^be'c/acJeut eJu (Piojxxgateuv. Monsieur, Je vois avec surprise, dans le Propagateur du 27 courant, que la commission directrice de la société des Beaux-Arts, s'est constituée; et m'a fait l'honneur de me nommer président. Je dois vous observer monsieur et vous prie <finsérer dans votre prochain numéro, que le président de cette commission est de droit monsieur le bourgmestre de la ville; que vu mon âge avancé, je ne pourrais accepter la vice-présidence, si on me faisais Chonneur de me l'offrir et que jusqu'à ce jour, aucune nomination n'a été faite dans cette commis sion. Espérant que vous ferez droit ma réclamationj'ai l'honneur de vous saluer monsieur avec une parfaite considération. Les Franc-maçons, les hommes sans religion et sans morale, ont un nouveau paroxisme de rage haineuse et diffama toire. Dans leur inquiète tendance la plus impure des dominations, ils ont peur jus que de leur ombre les couvents naissent et se multiplient dans des proportions effrayantes; les jésuites se répandent sur FEUILLETON DU PROPAGATEUR. PALMUSA. toute la surface du pays; les prêtres s'em parent de l'enseignement, s'emparent de la politique, s'emparent de tout. Dans notre ville même, les Marolles osent acquérir une habitation, les maî tresses d'une école de pauvres ont la hardiesse de prendre l'habit religieux, le confessionnal est fermé aux élèves du collège communal, l'évêché refuse un prêtre pour enseigner la doctrine chré tienne, et il ne craint pas de remanier le corps professoral du collège S-Vincent. Voilà les principaux points, vrais ou faux, qui, depuis plusieurs jours, servent de texte aux criailleries dégoûtantes de certain coryphée, dont la verve envenimée s'épanche non-seulement dans une feuille de la ville, mais encore dans plusieurs autres feuilles des environs. Nos adversaires ne se convaincront ja mais que nous vivons sous le règne de la liberté en tout et pour tous; que la Cons titution est une vérité, qu'elle ne saurait être un mensonge. Liberté des cultes, liberté d'association, liberté de la presse, liberté de l'enseigne ment, ne sont pas de vains mots, des phrases vides de sens. Nous ne pouvons pas vous empêcher de faire abus de ces droits, mais vous n'empêcherez point que nous en jouis sions. Établissez autant de loges, autant de repaires d'impiété et de vice que bon vous semblera, nous prendrons patience; mais nous y opposerons avec courage des ins titutions où la jeunesse sera élevée dans la morale et la religion. Constituez des collèges, en faveur des quels on dilapide les deniers commu naux, excluez nous de tous secours; mais ne prétendez pas, dans votre fol orgueil, nous arracher nos propres établisse ments, nos propres travaux. Eh quoi, vous nous ordonneriez de vous prêter appui dans le même moment où vous nous retirez le vôtre! Est-ce bien ainsi que vous entendez le libéralisme? quelle naïveté! ou plutôt quelle sotte pré somption! Si les cérémonies de la religion ne sont vos yeux que d'inutiles formalités, vous n'êtes pas forcés d'y avoir recours, mais vous n'avez pas le droit de vous en jouer. Il ne vous suffit pas de ne pas vouloir, pour votre compte, ni de prêtres, ni de mœurs, ni de religion; vous forceriez en core, s'il était possible, par vos calomnies, les autres abandonner la religion, les bonnes mœurs et les prêtres, et leur vouer un insolent, un infâme mépris. J.-B. ViKDEKPEEREBOOH. r LÉGENDE IRLANDAISE. La lune se 1ère douce et belle sur une route de saphir. Elle se dégage lentement des vapeurs qui la voilaient, comme une jeune vierge de l'Ultonie écarte de dessus son front d'ivoire les ondes brillantes de ses cheveux dorés. La lune se lève douce et belle, et sa lumière vient argenter la surface du lao d'azur. Écoutez! on dirait que, sensibles au souvenir de la reine des nuits, les ondes trouvent une voix pour célébrer son règne mystérieux. Quelle mélodie inconnue s'élève du sein du lao? Plus douce que les soupirs de la brise sur la fleur nouvelle éclose, plus ravissante que les chants du rossignol aux premiers transports de ses amours, cette mé lodie n'a rien de terrestre. Mais voilà que les cercles d'une écume neigeuse tour- noient, étiucellcnt, se brisent.... Les esprits des eaux appa raissent sur la surface du lac d'azur. C'est une foule riante d'être enchanteurs. Ils sont nés ces génies charmans, de la substance éthérée qui colore le ciel du malin et de celle dont est formé le tissu délicat des Heurs. Les uns secouent, en se jouant, leur chevelure embaumée. D'autres se balancent sur leurs ailes humides, ou mollement s'appuyent sur un sceptre de rosée. 11 en est qui portent daus leurs bras de ces écailles arrondies, où murmurent les brises marines, et qui donnèrent auu humains la première idée de la lyre. Mais il a passé le choeur mélodieux. Des sons plus graves montent du sein des eaux profondes. Il parait lo redoutable guerrier du lao magique. Il sort de son humide palais et se montre resplendissant sur son ooursier blanc de neige, et sous une triple armure de lumière. Ses traits sont pleins de beauté; mais ce n'est point une beauté vivante, les douleurs de la vie ne laisse point ce calme sublime. Le chef du lac magique est beau comme les paisibles esprits de la tombe, comme les ombres héroïques qu'ont divisées les chants du barde et qui planent radieuses admises au palais de nuanges. Auprès du guerrier mystérieux, est une jeune vierge aussi blanche que le lis, aussi légère que l'écume brillante qui bouillonne ses pieds. Ses joues semblent formées de la neige la plus pure, nouvellement tombée sur les Alpes inaccessibles. Ses yeux ne sont pomA'!^OQ^m^>i^fiULX de ses compagnons, bleus, distraits et /(fais. Ils Sont mairs, et, dans leurs regards baissés, perafe 'une flamme tisjLle et combattue. Ses cheveux n'offra/t point les «reflets dl l'or, mais ils tombent en tresses onaLteuses dont le lustrefsom bre rappelle le fruit bronzé du. marronieri Sur leS 'lèvres de celte fée, erre un sourire trisèé .et tendre qui trahit une origine mortelle. Elle est côté <îu'cife^ierliitystérieux, elle lève parfois sur lui un regard pleïïî^ciamour et de douleur. Bientôt les esprits du lao disparurent. Voioi ce qu'on me raconta dans un hameau voisin. Dernier rejeton d'une famille iljuît^? «Sfy^eline presque en naissant. Palmina vivait igudWë^dansJlaiJobVruinée de ses aïeux, comme une fleur/^lisèti^^lieii^lA décom bres d'une temple abattu. ter les bons laboureurs du hameaul^^leÎL âjfc racon taient la gloire de ses aiicétrl^^Ç^umi lé^ùèls" 4m comptait Ulin, le premier des bardes avait ap pelé la voix du ciel, tant ses cmÈtsétdky^ublimes. La harpe d'TJlin décernait l'immortalité aux braves. Tantôt elle avait des sous empruntés aux torrens et aux tempêtes

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 1