D'AFFICHES, ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES.
N° 2515.
25me Année.
BELGIQUE. Ypres, 10 Novembre.
Nous ne nous sommes point trompés
lorsque nous avons prévu et prédit une
recrudescence d'hostilités contre tous ceux
qui professent des opinions catholiques,
contre le clergé surtout, et plus particu
lièrement encore contre certains de ses
membres.
Une sentinelle avancée avait donné le
signal. Cette petite feuille nauséabonde
est rédigée par un individu qui a perdu le
droit d'être Franc-maçon (1) et qui, depuis
plusieurs années, se laisse bercer par le
vain espoir de se faire accueillir de nou
veau Pauvre dupe
Ensuite sont venues les attaques ré
gulières du parti dans le Progrèsrédigé,
on le sait, par le personnel d'un certain
corps enseignant. Au surplus, il est facile
de reconnaître que tout ce griffonnage est
inspiré par l'envie et la haine qu'on
éprouve voir prospérer le Collège épis-
copal.Et cependant ce n'est pas ainsi qu'on
fera la concurrence. Ayez une meilleure
conduite, enseignez mieux, et vous obtien
drez la préférence. Les injures ne vous
vaudront que mépris et pitié.
Ainsi donc, on s'en est pris d'abord au
plus élevé, notre honorable Doyen.
Et l'appui d'infâmes calomnies, on n'a
trouvé que les allégations vraies ou suppo
sées d'un enfant, dont on connaît suffi
samment la force.
Ensuite est venu le tour de l'infatigable,
du dévoué vicaire de Sl-Jacques. Et ici
encore une fois, exagération et mensonge.
Les rédacteurs du Progrès ne sont pas gens
courir les sermons, et ils pouvaient se
dispenser d'en faire l'aveu, mais alors du-
moins ils devaient s'abstenir de débiter
des choses misérablement spirituelles sur
ce qu'ils ignorent beaucoup plus que M.
Carlier n'ignore les balivernes des Francs-
maçons.
Il est faux que Mr le vicaire ait nommé
la Concorde ou la Loge, le tir ou le Progrès.
Il a fait son devoir il a prêché contre
tout ce qui est immoral et irréligieux. Il
a pu, il a dû s'élever contre des doctrines,
telles que propage la maçonnerie et son
journal; mais en ce qui concerne les col
lèges, il ne voudrait pas s'abaisser votre
niveau il pourrait vanter les avantages
de S'-Vincent de Paul, il ne dépréciera
jamais son rival; et vous, après avoir
calomnié le Collège Épiscopal, vous n'avez
pas un mot dire pour recommander le
vôtre.
VIndépendant rappelle ce qui suit pro
pos de la mort de M. le comte de Celles
M. le comte de Celles était né en Belgi
que. Membre des états-généraux du royau
me des Pays-Basil fut nommé ministre
Rome et signa en cette qualité le concor
dat conclu en 1827, croyons nous, entre le
saint-siége et la cour des Pays-Bas. En
1830 M. de Celles embrassa la cause de la
révolution. Elu membre du congrès-na
tional, nommé du comité diplomatique, il
fut chargé alors de plusieurs missions. Mais
au milieu de 1831 il se retira en France,
s'y fit naturaliser et le roi Louis-Philippe
le fit entrer au conseil-d'état.
Le Moniteur publie dans sa partie
officielle un arrêté royal ainsi conçu
Le prince de Chimai, notre envoyé ex
traordinaire et ministre plénipotentiaire
près de S. M. le roi des Pays-Bas, est nom
mé notre gouverneur de la province de
Luxembourg, en remplacement de feu le
sieur de Steenhault.
Le Moniteur ajoute dans sa partie non
officielle
C'est sur sa demande, déjà ancienne et
réitérée dans ces derniers temps, que M.
le prince de Chimai reçoit une autre des
tination, indiquée d'ailleurs par lui-même.
M. le prince de Chimai, après avoir
installé sa famille Arlon, retournera
La Haye afin de clore les négociations com
mencées et de prendre congé de la cour
des Pays-Bas.
Parmi les témoins interrogés hier
chez M. le juge d'instruction se trouvent
M. le général d'Hane de Steenhuyse, le
général Duval deBIargnies et le lieutenant-
colonel Deladrière, de la gendarmerie.
C'est en vertu d'une décision de la
chambre du conseil du tribunal de pre
mière instance que le sieur Ernest Yander-
smissen fils a été mis en liberté.
Nous apprenons que la chambre du
conseil de première instance vient d'or
donner la mise en liberté de M. Perrier-
Daugenet. Indépendant
Plusieurs journaux ont annoncé que
le sieur Yan Laethem, ex-aide-de-camp du
général Lecharlier, l'armée de Portugal,
a été arrêté; cette nouvelle est controuvée.
M. Yan Laethem est absent.
Hier matin, ont été écroués aux
Petits-Carmes les nommés Joseph Dobbe-
laer, cultivateur Wenger (Flandre-occi
dentale) et Elisabeth-Benedicte Beckers,
couturière, demeurant Bruxelles, sous
prévention de faux en écriture authentique
et publique.
Le parquet de Bruxelles, entièrement
occupé par l'instruction de l'affaire du
complot, renvoie aux tribunaux voisins
compétens toutes les affaires qui ne sont
pas nécessairement du ressort de Brux
elles.
Un tiroir, contenant plusieurs balles
fusils, a été saisi hier chez le sieur Demol,
directeur de ventes, Grand'Place. Ce tiroir
a été déposé au greffe correctionnel pour
servir de pièce de conviction en cause du
sieur de Crehen.
M. le comte Meeus, gouverneur de
la Société-Générale, qui avait été invité
par S. M. le roi Guillaume-Frédériif a se1
rendre au château du Looest de retour
Bruxelles. (Indépendant.)
Le ministre de l'intérieura reçu du
consul belge Tanger, par l'intermédiaire
du département des affaires étr;
quelques échantillons de marchandises
qui trouvent dans l'empire de Moroc le
débouché le plus considérable. Ils consis
tent en tissus de coton et de linclqurrTet^
petits miroirs. Chaque échantillon porte
une étiquette indiquant l'aunagé et le prix
de vente.
LE PROPAGATEUR,
Et après cela ou se perd plus ries.
Bruxelles, 9 Novembre.