Ces échantillons peuvent être vus
l'hôtel du ministère de l'intérieur, division
du commerce jusqu'à la fin de ce mois,
époque laquelle ils seront envoyés aux
chambres de commerce qui en feront la
demande, et mis ainsi, en tous ou en
partie, la disposition immédiate des in
dustriels et négociants du pays.
Par décision ministérielle, les rem
plaçants incorporés dans les régiments
d'infanterie ne seront plus admis con
tracter des engagements pour le 1er régi
ment de chasseurs pied, et ce jusqu'à
nouvel ordre.
On lit dans l'Observateur
On dit que l'attaque projetée par les
conspirateurs était organisée avec le soin
le plus minutieux, l'instar de Paris que
les assaillants étaient divisés par sections;
que chacun avait son poste assigné et ses
instructions sur la direction du mouve
ment, sur les points attaquer, etc., etc.
En prison, M"6 Yandersmissen paraît
être vivement affectée de ce que cette po
sition a de pénible et de nouveau pour
elle. Il paraît qu'elle se plaint beaucoup
d'être séparée de son époux. Comme on
s'efforçait de relever son courage en lui
faisant entrevoir l'espoir d'une prochaine
mise en liberté, elle répondit avec viva
cité Qu'on me poursuive ou non devant
les tribunaux, en aucun cas je ne sortirai
d'ici sans mon mari.
Mardi prochain, 9 novembre, 9
heures, il sera chanté dans l'église de S-
Jacques sur Cauderberg, une messe du
Saint-Esprit, précédé du Veni Créator, afin
d'attirer les lumières et les bénédictions
du ciel sur les travaux du sénat et de la
chambre des représentants. (J. de Brux.)
On continue interroger un grand
nombre de témoins dans l'affaire des gé
néraux Vandermeere et Vandersmissen, et
entr'autres beaucoup d'officiers titre de
renseignements.
Les prisonniers paraissent fort tran
quilles sur leur position. Ou nous assure
même que le général Vandermeere tourne
l'accusation en plaisanterie.
Mme Yandersmissen a montré, dit-on,
beaucoup de fermeté dans les interroga
toires qu'elle a subi; mais paraît très-af
fectée de la position où se trouve son mari
et ses enfants. Ceux-ci ont eu l'autorisation
de la voir ainsi que leur père, mais en
présence du directeur de la prison, et la
condition de ne pas parler en anglais.
Depuis jeudi dernier, des individus
assez mal avisés et probablement dans
l'intention de mettre la police en mouve
ment, font éclater de nuit des pétards sur
différents points de la ville. L'avant-der
nière nuit encore de semblables détonna-
tions ont eu lieu la Grande-Place.
Samedi matin, vers onze heures, la
police a saisi dans un beurtman venant
d'Anvers et amarré quai aux Briques un
baril de poudre. Il paraît que le capitaine
de ce bâtiment ignore qui ces poudres
appartiennent. (Observateur.)
Nous avons annoncé que le général
Vandermeere se qualifiait de grand-maître
de l'ordre des Templiers. Son nom figure
parmi les conseillers-consistoriens de l'ordre,
sous celte désignation grand-maréchal, F.
Le Bailli Auguste de Flandre.
Ce que nous ignorions encore, c'est
qu'il existe un Légat Magistrat en Belgique;
il est du nombre des Grands Précepteurs
et a pour titre Ministre de COrdreGrand
Précepteur de Nord-Afrique, remplissant les
fonctions de Grand-Chancelier S. E. F.
On lit dans l'Eclaireur de Namur
11 semble que le gouvernement tient
beaucoup la capture de M. Borremans,
car lors de la descente faite avant-hier
chez l'ayocat Marchot, chaque porte de la
ville était gardée par trois gendarmes
porteurs du signalement de l'ex-colonel.
IIOLLAUDE.
Le Handelsblad dit que M. le ministre
des affaires étrangères a exprimé l'opinion
de toute la Néerlande en s'exprimant
comme il l'a fait l'égard des projets
insensés de quelques agitateurs belges.
L'Arnliemscke Courant contient un
article très-énergique sur le réveil de la
Néerlande. En voici un extrait où les mi
nistres hollandais sont traités plus dure
ment peut-être qu'ils ne le furent en Bel
gique au plus fort de la lutte soutenue en
1850.
Pourrait-il être agréable au roi de ré
gner sur une nation mécontente et courbée
sous des charges excessives? Le roi éprou
verait-il tant de sympathie pour le baron
Yan Doom, pour le principal auteur du
malheur de la patrie (de hoofdbewerker van
liet ongeluli van het vaderland), pour un in
trigant (een intrigant) qui ne songe qu'à son
élévation personnelle, que S. M. voudrait
maintenir cet homme au pouvoir quand
mêmeau prix de la confiance de toute
une brave nation? L'exjacobin Yan Maa-
nen (de ex jacobynqui suivit successive
ment le roi Louis et l'empereur des
Français, qui fut ensuite le chef de bureau
du roi Guillaume 1er, (telle était la position
des anciens ministres, d'après leurs pro
pres yeux), l'homme qui a le plus contribué
pousser les Belges la révolte, serait-il
tellement estimé et apprécié si haut par le
roi, que S. M. voudrait rendre son gouver
nement impopulaire impopulair pour
maintenir cet homme au ministère? Non,
une personne sensée ne peut concevoir
une pareille opiniâtreté, après la leçon
(de les) que le gouvernement a reçue en
1850.
Oui, qu'on n'en doute plus, la nation
est éveillée! Sa patience est sa fin et sa
foi est changée en défiance. Elle a appris
connaître le gouvernement paternel sous
lequel elle a été trompée et baffonée
(bedrogen en verguisdElle veus d'autres
garanties, de milleures garanties pour
l'avenir.
Le gouvernement qui devait exaucer
ce vœu général, y reste sourd.
La voix d'hommes éclairés et honora
bles qui indiquent au gouvernement le
bon chemin n'est pas écoutée. Le décou
ragement, le mécontentement général est
visible; le gouvernement, entouré du faste
de la capitale, ne le voit pas.
FRANCE.
On lit dans la Presse deSeine-et-Oise du 3:
Aujourd'hui S. M. le roi donne au palais
de Versailles un grand dîner auquel sont
invités M. et M"® Standisch (héritiers de
M. Standisch qui a légué au roi une ma
gnifique collection de tableaux). La table
doit être de soixante couverts.
La sœur du fameux Marat vient de
mourir dans un grenier de la rue de Ba-
rillerie, au milieu de la plus profonde
misère, et n'ayant près d'elle, son lit de
mort, qu'un épicier, son seul héritier, et
une portière, l'unique amie qu'il lui fût
restée. Cette fille, dont les traits fortement
caractérisés rappelaient la figure de son
frère, n'avait rien de son sexe ses habi
tudes, ses goûts, ses travaux, ses plaisirs
mêmes étaient tout-à-fait ceux d'un hom
me. Longtemps elle vécut du produit de
la fabrication des aiguilles de montres,
ouvrages où, dit-on, elle excellait; elle
connaissait la langue latine et jouait assez
bien de la flûte. Après avoir vendu, petit
petit, tout ce qu'il lui restait de l'héritage
de son frère, l'âge venu avec les infirmités
(elle est morte 83 ans), elle était tombée
dans ce dénuement et l'isolement les plus
complets. Quatre voisins et amis ont ac
compagné sa dépouille mortelle jusqu'à la
fosse commune.
Dans la soirée du 3 novembre, la
police a fait arracher par ses agents des
placards séditieux affichés sur plusieurs
points du faubourg S'-Germain et du Pa
lais Royal. Dans ce dernier lieu, ces pla
cards avaient été attachés aux arbres et
l'extérieur des piliers; ils ont été déposés
la préfecture de police par les soins de
la have, 8 novembre.
paris, 8 novembre.