i) Arrimes, annonces, avis it nouvelles diverses. No 2527. 25me Année Une espèce d'émeule a éclaté Diman che dernier l'Institution des pauvres filles. Des cris d'alarme, partis de l'inté rieur arrêtèrent bientôt les passants de vant l'établissement. On courut chez le membre le plus voisin de l'administration des Hospices, qui étant arrivé en toute hâte, sonna différentes reprises, sans que la porte s'ouvrît. Cependant les de sordres continuaient; la police fut avertie, et ne parvint pénétrer dans l'école, qu'après que l'intervention de Mr le Pro cureur du Roi eut été requise. Dans l'in tervalle, la foule de curieux et de parents inquiets, qui stationnaient dans la rue, était devenue tellement compacte, qu'il fallut employer un piquet d'infanterie pour én dégager les issues et rendre la circulation libre. Cette alerte a duré de puis deux heures de relevée jusqu'au soir, et plusieurs versions circulent sur ce qui y a donné lieu. Toujours paraît il certain qu'elle s'est terminée par le renvoi de la Directrice qui a été provisoirement rem placée par la Dame du Nazareth. C'est déjà la deuxième ou la troisième fois de puis deux ans que l'hospice des pauvres filles jouit du singulier avantage de mettre sur pied les magistrats, la police, la force armée et les badauds. Est-ce que par hasard quelques ferments libéraux de ré génération sociale agiteraient les tètes capricieuses de cet asyle féminin? La Régence a chargé Mr Vanlerber- ghe, avocat, du tracé et de l'exécution du plan du jardin du futur Palais de Justice. Des occupations du même genre retien nent en ce moment cet habile architecte Bailleul et Poperinghe, et occasionnent ainsi un ajournement contrariant des ou vrages projetés. Un journal de cette ville annonce que le sieur D. S. a été acquitté Bruges de la prévention d'escroquerie pour avoir donné de faux renseignements sur une succession imaginaire, renseignements sur la foi desquels divers objets avaient été fournis en prêt une indigente. Il paraît que le sieur D. S. a pu suffisamment éta blir en appel, qu'il avait été induit lui- même en erreur par cette indigente, déjà reprise de justice. Le curage des deux branches de l'Yperlé continue malgré les intempéries de la saison. Jusqu'à présent les travaux n'ont offert rien de remarquable, si ce n'est mardi la trouvaille par un ouvrier d'une bague en or, dans l'ouverture, pra tiquée en face de la ruelle de l'ABC. M' Chavaete de Poperinghe, dont la presse s'est déjà plusieurs fois occupée, a été renvoyé par décision en chambre du conseil du tribunal de Bruxelles, de l'ac cusation d'avoir calomnié le Ministre de la justice. Il est croire qu'il se joindra Mr le général Lecharlier pour réclamer une indemnité du chef de la détention préventive dont il a été l'objet. On sait que cet officier supérieur exige dix sept mille francs de dommages. Si MM. Chavaete et Lecharlier parviennent faire prévaloir la doctrine des réparations civiles pour les arrestations trop hasardées, ce ne pourra être qu'avec des restrictions, dont l'absence compromettrait gravement l'ac tion de la police judiciaire. Depuis longtemps des vols se com mettaient en cette ville, sans que les per sonnes, chez lesquelles ils avaient lieu, en prévinssent la police, qui, informée de ceci, fit toutes les investigations nécessaires pour en connaître les auteurs; aujourd'hui une femme vient d'être arrêtée et déjà plus de trente personnes qui ont été ap- peliées au bureau de la police, sont venues reconnaître leurs objets, qu'on a trouvés au domicile de la prévenue. LE PROPAGATEUR, -BELGIQUE. Ypres, 22 Décembre. tS*/stfpanjecai Je &heeJac/eat e/cc (Piopagateinr. Monsieur, Une exposition publique d'objets offerts par des maiDS charitables doit avoir lieu Ypres, et la loterie au bénéfice de la classe indigente est le points vers lequel je vois se diriger les plus honorables efforts pour cre'er un moyen de venir au secours des nécessiteux pendant l'hiver qu'une prévoyante sollitude annonce devoir être très rigoureux cette année. Le but philantropique de cette exposition a excité parmi les babitans d'Ypres cette émula tion de bienfaisance a laquelle l'on ne fait jamais envain un appel et les hommes honorables qui en ont codçu le projet sont un sur garant de la bonne intention d'une utile distribution des secours; mais dans la commission d'exécution je vois figurer deux membres du bureau de bien faisance qui certes y occupent leur place naturelle et aux intentions bienfaisantes desquels je me plais h rendre hommage; mais qui ne laissent pas que d'inspirer la crainte d'une prétention qui est en quelque sorte le thème de leur institution; a savoir que tous les fonds des tinés aux pauvres devraient être versés dans leur caisse et distribués par eux. Rien de plus orthodoxe, si la distribution a réellement lieu, parce que ces Messieurs connaissent ou sont censés connaître les véritables nécessiteux mais il est h craindre qu'il n'en soit pas ainsi et qu'une grande partie de la loterie de l'expo sition servira h grossir le capital d'un établis sement richement doté et qui tous les ans place b intérêt des sommes considérables, pendant que bien des pauvres croupissent dans la misère et que d'autres jouissent de secours trop faibles pour subvenir aux premières nécessités de la vie. Dans cet état des choses, il est h désirer que la commission de l'exposition se prononce ou vertement sur le mode de distribution des secours successifs pendant la saison rigoureuse et qu'elle donne l'assurance que MM. les membres du bureau de bienfaisance n'y interviendront, que pour guider la commission, de ses connaissances de la position des nécessiteux. En attendant celte déclarationje conserve les objets que je destinais h l'exposition et en vous priant Monsieur d'insérer la présente dans votre estimable journaije crois faire chose utile aux pauvres, en même temps qu'à mes concitoyens qui comme moi, aiment de soulager la misère en non de porter l'eau a la mer Je vous prie, Monsieur le Rédacteur, d'agréer l'expression de ma parfaite considération. votre abonné.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 1