NOUVELLES DES INONDATIONS. Nous voici donc arrivés, la troisième inondation des terrains, le long de l'Ysère, dans la même année. On se rappellera, que l'hiver dernier, lors de la débâcle des glaces, on a eu des dommages considérables déplorer, tant aux propriétés particulières, qu'aux digues et autres travaux d'art de cette Rivière. Les frais, qu'en cette circonstance, on a faits, pour préserver le Furnambagt de l'inondation, ont seuls monté la somme énorme de vingt mille francs. En juillet dernier, précisément au mo ment de la récolte des foins, quelques jours de pluie, ont fait gonfler les eaux, si subitement, qu'en 24 heures, toutes les prairies basses (de Broeken) depuis Rous- brugge, jusqu'à Dixmude, étaient sous les eaux. Les dégâts ont été incalculables, et doivent monter des millions. Actuellement, depuis quelques jours, les eaux sont montées, l'écluse de la Fyntele, un mètre 80 centimètres, au- dessus de la cote ordinaire. L'administra tion des Ponts et Chaussées, a fait de grands efforts, pour renforcer les endroits faibles de la digue, entre cette écluse et le cabaret Boerenhol. Quoique déjà quel ques parties de cette digue, soient assez fortement entamées, on peut espérer que l'activité et l'intelligence des employés, chargés de la direction des travaux, sau vera, encore cette fois, plusieurs com munes, telles que Pollynchove, Loo, Nieu- cappelle, etc., des inondations et des malheurs, qui en seraient la suite. Le gouvernement ne fera-t-il pas enfin droit, aux réclamations incessantes des habitans de cette contrée, en allouant les fonds nécessairespour améliorer l'écou lement des eaux de cette Rivière? Sérieusement et tout de bon, c'est en jardin anglais que sera jormé lé terrain attenant au futur Palais de Justice. Déjà depuis plus d'un mois on y charrie des masses considérables de terredes monticules, des mottes multipliées et éparses s'y élèvent. On s'occupe sans relaclit y coutourner, y ècliampir les élévations destinées a la forma tion des massifs, d'arbustes et de plantes-, les chemins sinueux, serpentès et en zigzag n'y manqueront pas. Pour Télé prochain, bons yprois, vous aurez, Dieu aidantpour promenade publique un délicieux Eden tout verdoyant, ou vous pourrez vous promener onduleusementen admiration tout extatique. La création de ce genre de lieu de réunion est un progrès manifeste. Il constitue une innovation la quelle jusqu'ici n'y en Belgi que, n'y en France, aucune administration municipale n'a penséAnvers, Gand, LilleDouayles promenoirs publics sont plantés A arbres ci haute tigeCalais même, Calais cette ville si proprettesi bien tenue, si agréablement compassée, Calais qui renjerme une colonie d'étrangers de Vautre côté du détroitVautorité municipale n'a pas encore songé convertir sa promenade française en un jardin anglais, (i) Lorsqu'on a indiqué au Propagateur du 3 novembre dernier un plan façon de Le Notre, on s'était figuré qu'on aurait agi pour le travail de la partie postérieure de Vancien èvêchè, comme on Vavait déjà fait pour la partie antérieure, qu'on se serait arrêté quelques opérations préparatoires telles qu'un simple nivellement de terrain. Après la vente du hiosb et des arbres), telles que Vétablisse ment de deux ouvertures, l'une du côté du Marché au Bois, large de quatre ou cinq mètresafin de procurer de la rue, un point de vue sur la façade postérieure du Palais, et l'autre du côté de la rue de Sl-Martin entre cet édifice et les maisons de M' Frisou pour de celle manière donner travers le jardin passage au publicet qu'en suite on aurait ajourné les opérations ultérieures jusqu'au mois de mars prochain de sorte qu'on eut eu le temps cVexaminer mûrement les choses; et de faire attention Vopinion publique, dont la manifestation se serait faite, il n'y a pas en douter, par voie de la presse, et au moyen de trois journaux que possède maintenant notre ville les quels n'auraient pas manqué de se soutenir, ou se contredire mutuellement, si Vintérêt commun Veut exigé ainsi. L'opinion publique n'est certes pas dédai gner, surtout, lorsqu'il s'agit de dépenses dont le public est le payeurpour un objet qui est une propriété publique, et dont il est disposé par les magistrats municipaux élus et mandataires du public. Dans les villes les plus considérables on sonde Vopinion publique avant d'arrêter, la forme et Vemplacement d'un monumentou autre objet quelconque. A Anvers, la statue de Rubens, essayée successivement la Place V«rte, la Place de Meere, se trouve mainte nant proximité du port où cependant son emplacement n'est encore que provisoire. A Paris, avant cVavoir établi les monuments qui se sont succédés la Place de la Bastille, des modèles Aessai ont été exposés a la critique du public. Mêmes précautions ont été adoptées pour le placement de Vobélisque de Louxor, et chose remarquable en ce moment, est, que le gouvernement français se disposant changer Vuniforme de Vinfanterie; bien f iA Tournai il y a bien un jardin où le public peut avoir accès, mais ce n'est pas là le lieu de promenade ha bituelle de la bourgeoises. Ce jardin est une espèce de jardin botanique, qui n'est pas l'anglaise mais divisé en allées droites, en compartiments, en parcs carrés et plattes bandes; et il ne ressemble aucunement a celui qu'on esqnisse ici eu ce moment. qu'entouré de maréchaux et généraux, juges aptes et compétents, en cette partie, prend néanmoins la précaution de provoquer la critique du Public par la voie de la presse; puisqu'il est attesté par les journaux qu'on a placé quelques sentinelles vêtus d'uniformes, nouveau modèle, tout exprès aux endroits les plus apparents les plus fréquentés de lacapitale. Ici V on paraît s'être trop empressé adopter et exécuter un plan unique sans Vexposer en régard, avec d'autres plans d'un genre différent. Ce n'est pas que je veuille soutenir, que le jardin qu'on s'occupe former, ne sera pas de très bon goût, comme jardin ou parterre Vanglaise (2) mais je pense que le terrain dont il s'agit débarrassé du mur qui le sépare du Marché au Bois, rendu parfaitement uni et garni dune couche de sable au centre du quel terrain on eût formé dans toute sa longueur une pelousetranchée en tapit. Sur les parties latérales du quel on eût disposé des rangées de tilleuls hautes tiges garnies de caisses, d'une belle forme et bien peinturées comme cela se pratique ail leurs); et puis aux extrémités du côté du Marché au Bois et de la rue de St-Martin, des bornes et des chaînes. Tout cet ensemble dis-je eût constitué un beau promenoir d'après la véritable acception du terme, lequel aux yeux des connaisseurs n'eût pas été sans vérité. Du reste, il semble qu'il eût convenu d'exa miner les deux espèces de plans, de les appré cier i* sous le rapport de la convenance, quant la localité, i* sous celui de Vutilité, 5* sous celui de Vembellissement de la ville, et 4* sous celui de la dépense de la création et puis de Ventretien. Sous le 1 "point de vueon eût considéré qu'un jardin anglais ne convient aucunement, com me accessoire d'un Palais de Justice. Pas plus que comme accessoire dun hôtel de ville, ou cV une église. Sous le Qme point, le terrain uni et sablé eût offert un lieu sec et praticable en tout temps, tandis que le jardin anglais avec ses mottes élevées, ses végétations h fleur de terre, sera souvent humide et peu praticable; et qu'il est certain que Veau qui découlera des éléva tions de terre proximité des murailles y pénétrera, et les endommagera en peu de temps. (3) Quant au 3m* point il est incontestable (a) Pour une maisun de campagne, pour une société de confrérie, de cassino, pour une guinguette, etc., mais pas pour un terrain d'appartenances du palais de justice. (3) On prétend que le volumineux monceau de terre, tout près du mur oriental du jardin, y est placé pour y masquer par un massif, la défectuosité de ce mur dont il s'est détaohé quelques briques; que la dépense que doit avoir nécessité le charroi, l'apport des terres et journées de travail rélatifs ce seul monceau, eût sufli pour restaurer neuf la partie défectueuse de ce même mur, ou ajoute, que par dessus le marché cela n'empechera pasqu'en sera obligé de faire la dépense de restaurer ce mur et solidé- ment encore, sans quoi il pourrait beaucoup souffrir et risquer par l'humide gravitation de cette masse terreuse, mais ces observations sont des dires qni peut-être ne peu vent inspirer des craintes sérieuses.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 2