D'AFFICIIIS, ANNONCES, AVIS (T NOUVELLES DIVERSES. No 2529. 25rae Année. BELGIQUE. Dans la nuit de hier, la mort a inopi nément enlevé Mr Rodenbach, commissaire de district en cette ville. Homme du monde et homme de cabinet la fois, Mr Roden bach savait se concilier l'estime et l'affec tion des administrés tout en exerçant les droits et en remplissant les devoirs qui découlaient de ses fonctions. C'est que monsieur Rodenbach n'était pas seule ment fidèle et dévoué au gouvernement, que sa famille a tant travaillé établir, mais encore qu'il était affable et juste l'égard de ses compatriotes, qui ont coopéré son élévation en luttant pour l'indépendance nationale. De pareils fonc tionnaires sont difficilement remplacés puisse le gouvernement trouver le plus digne parmi ceux qui brigueront une position aussi distinguée. La commune de S-Riquiers près de Furnes a été, dans la journée de dimanche dernier, le théâtre d'un grand crime. FEUILLETON DU PROPAGATEUR. IDES !?!R(D&1Rϧ Chez les Femmes du XIXe siècle. Deux malfaiteurs, guidés probablement par l'espoir du butin, se sont introduits dans une maison, au moment où, le mari étant la grand'messe, la femme se trouvait complètement isolée. Après avoir tué cette pauvre malheureuse coups de pelle, ils n'ont découvert et emporté qu'une pièce de dix sols. La justice informe et ne tardera pas, il faut l'espérer, être en état de faire peser sur les coupables les justes rigueurs de la loi. Dans la journée de dimanche dernier, un assassinat a été commis Ardoye voici les renseignemens qu'on nous donne cet égard Jean Martens et sa sœur, cultiva teurs Ardoye, passent dans le public pour être fort leur aise. Dimanche le frère Martens et les domestiques de la ferme s'étaient tous rendus aux vêpres sa sœur était seule la maison. Attirés sans doute par l'espoir d'y trouver des sommes con sidérables, et sachaut qu'ils n'avaient au cune résistance craindre de la part d'une pauvre femme, des malfaiteurs au nombre de quatre sont entrés dans la ferme et après avoir assassiné la fille Martens, ils ont fracturé deux coffres où ils n'ont trouvé qu'environ 70 francs; une personne de meurant non loin de la ferme où le crime a été commis a vu sortir les 4 brigands et il est espérer qu'elle pourra par ses in dications mettre la justice sur les traces des auteurs de cet assassinat. MM. le procureur du roi et le juge d'instruction se sont rendus aujourd'hui sur les lieux. (Annonce de Bruges.) Par arrêté royal du 18 décembre 1841, un subside de 400 fr. est alloué la Société d'Emulation pour l'histoire et les antiqui tés de la Flandre occidentale Rruges, afin de la mettre même de continuer la publication du recueil des Keuren des an ciens métiers de la ville de Rruges. La cour d'assises a condamné aux- travaux forcés perpétuité, l'exposition et la flétrissure, Louis-Joseph Duques- noy, imprimeur, du chef de meurtre com mis, le 3 juin dernier, sur la personne de son épouse. LE PROPAGATEUR, Y près, 29 Décembre. de l'instruction Appelée vivre de moitié avec le cœur de son époux, elle doit vivre aussi de moitié avec son esprit. Toute la destinée de la femme est révélée dans cette pensée éloquente et vraie devant laquelle s'anéantissent tous les préjugés de l'orgueil qui {tendant si longtemps, ont fermé les voies de 'instruction a l'intelligence des femmes et les ont condamnées 'a errer en aveugles au milieu des lumières de leur siècle. En effet, que l'on consulte l'histoire de tous les tempset l'histoire les montrera constamment exclues de la route de la vérité, constamment déshéritées de leurs droits naturels et ne suivant la marche progressive de l'instruction que de loin, d'une manière vague, incertaine et dangereuse, qui les a toujours tenues dans une humiliaute mé diocrité a laquelle elles ne pouvaient échapper qu'en s'élançant dans la carrière de l'intrigue. Là, elles acquéraient tout coup une influence qui semblait les relever leurs propres yeux et les remonter a l'égal de l'homme; là, les succès fu nestes, que trop souvent elles obtinrent, achevèrent de les égarer et de les perdre. Celui qui sait le plus, peut le mieux, et cette vérité s'applique la femme ainsi qu'a l'homme. La femme la plus instruite, la plus éclairée, sera non-seulement la plus aimable, mais encore la plus sage; car, plus elle aura d'instruction, moins elle sera exposée aux dangers du désœuvrement; plus elle aimera l'étude, moins elle aura besoin du monde et de tous ces plaisirs dont le fréquent usage ôte l'âme l'énergie nécessaire l'accomplis sement sévère du devoir. La femme dont l'intel ligence aura reçu un libre développementdont les études auront été graves, ne sera ni frivole, ni évaporée; celle qui se sera fait un exercice cons tant de la pensée ne sera jamais ni indiscrète ni légère. Habituée méditer, elle dédaignera les vaines paroles, les conversations futiles qui sont toujours le signe certain du vide de l'esprit et du désordre des- idées. 11 est donc vrai que l'un des moyens les plus sûrs de travailler au bonheur de la société est d'agrandir l'existence morale de la femme, de Rruxelles, 27 Décembre. développer largement son esprit et sa raison; vainement on entreprendrait de prouver le con traire; tous les vieux argumens d'un temps la fois si près et si loin de nous, ne sont plus dujourd'hui que des armes impuissantes contre la force d'une telle vérité. C est une erreur de s'imaginer encore que l'instruction peut conduire les femmes au pédanlisme ce travers d'esprit est incompatible avec la raison du siècle; l'ins truction a cessé d'êtremême chez les femmes le privilège d'un petit nombre d'élues, et temps n'est plus où la femme un peu moi" ignorante que tout le reste de son sexe pouv passer pour une merveille. Celle qui serait ten un moment de tomber dans cette absurde tention ne tarderait point s'en relever p seul effort de sa raison. Déjà il est moins rm rencontrer une femme éclairée qu'une femme ne le soi-t pas et un temps viendra où une femm ignorante sera un objet eent foit plus ridicule qu ne le fut jadis une femme bel-esprit. De toutes les réformes opérées dans notre' éducationon n'a obtenu pendant longtemps que des résultats incomplets, et même aujourd'hui, où l'amélioration est plus réelle qne jamais, il reste beaucoup faire. Ce qu'il manque encore un système bien entendu tient peut-être un reste

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 1