VAS BOOMEN voix ferme et soutenue. Le public l'a écouté dans le plus religieux silence et s'est écoulé de même, aussitôt après la lec ture. MM. les pairs ne se sont levés de leurs bancs que lorsque les tribunes ont été évacuées. La fraction du public qui n'avait pu trouver place dans les tribunes, se tenait dans la cour, assaillant de ques tions ceux qui recevaient de l'audience. Sont condamnés A mort Quénisset, Colombier, Brazier dit Just. Ala déportation Petit, Jarasse et Dufour. A15 ans de détention Boggio et Mallet. A 10 ans de détention Launoy dit Chas seur, Boucheron. A 5 ans de détention Bazin et Dupaty. Sont acquittés Priont, Martin, Fougeray et Considère. Seront, l'expiration de leur peine, soumis la surveillance de la haute police, pendant toute leur vie, Boggio, Mallet, Boucheron, Launay, Dupoty et Bazin. Sont condamnés les susnommés solidai rement aux frais du procès. A l'issue de l'audience, le greffier en chef de la cour des pairs, M. Gauchy, s'est transporté la prison du Luxembourg. Il a donné lecture chacun des condamnés ainsi qu'aux accusés acquittés du disposi tif de l'arrêt. II paraît que les trois con damnés mort, et surtout Quénisset et Colombier, ont entendu cette lecture avec calme. L'accomplissement de ces formali tés a duré près de deux heures. Les défenseurs, qui n'avaient pas quitté le palais du Luxembourg, ont demandé communiquer avec leurs cliens. MM" Pail- let, Baroche et Blot-Lequesne, avocats des trois condamnés mort, ont seuls été admis dans la prison; quant aux autres défenseurs, toute communication leur a été interdite. MM" Paillet, Baroche et Blot-Lequesne, après avoir fait signer par Quénisset, Co lombier et Brazier un recours en grâce, ont sollicité une audience du roi. A deux heures, le conseil des ministres s'était réuni. (G. des Tribunaux.) Un journal annonce que M. Frayssi- nous, en mourant a légué sa bibliothèque au duc de Bordeaux. On lit dans Y Univers L'église, en conférant des nègres la dignité sacerdotale, les a enlevés au pre mier degré de la hiérarchie dans la famille humaine. Trois Africains investis en ce moment des fonctions du ministère le plus auguste qui puisse être conûé aux mains de l'homme; un autre élevé la dignité de grand-juge, Antigues, colonie anglaise; tels sont les faits qui suffiraient nos yeux pour venger la race proscrite des enfants du Sénégal. Les compatriotes de M. l'abbé Moussa, dont le zèle et la touchante piété sont assez connus de nos lecteurs, ont fait hommage au roi, le jour de sa fête, du portrait de ce missionnaire africain qui est la fois la gloire et la consolation de son pays. Le portrait de M. l'abbé Moussa vient d'être lithographié par les soins de ses compatriotes avec l'agrément du roi. Hier matin, M. l'abbé Grivel, aumô nier de Luxembourg, a visité les condam nés. On dit que les défenseurs des principaux condamnés ont reçu de M. le garde-des- sceaux l'assurance d'un sursis et qu'il n'a point encore été statué sur le recours en grâce. Un ordre ministériel, transmis au direc teur de la prison du Luxembourg, l'a averti qu'il était provisoirement sursis l'extraction et au tranfèrement des con damnés. Paris était rempli hier soir de crieurs publics qui vendaient le texte de l'arrêt de la cour des pairs. Il s'en est vendu une énorme quantité dans tous les lieux pu blics. Dans plusieurs théâtres la préoccu pation du moment a été telle que les acteurs ont eu de la peine se faire écou ter. Dans la matinée du 23, et tandis que la cour des pairs se réunissait pour pro noncer son arrêt, un commissaire de police, accompagné d'agents de service de sûrêté, procédait, en exécution d'un mandat déli vré par M. le juge d'instruction Bazire, l'arrestation de la femme Boucheron, femme de l'un des principaux accusés. Le gouvernement du saint-siége vient de publier une liste des journaux étrangers dont l'entrée est permise dans les lieux publics. Comme le Journal des Débats n'y figure pas, il est gardé comme défendu de fait. Parmi les feuilles françaises admises publiquement dans les états du pape, on remarque le Commerce et la Mode. ANGLETERRE. C'est lundi que commenceront au châ teau de Windsor les grandes réceptions. On fait de grands préparatifs pour rece voir les ministres et les autres personnages de distinction qui seront invités par S. M. La comtesse de Grey a exprimé la résolution de porter des vêtements de fa brique irlandaise; elle a annoncé égale ment qu'elle inviterait toutes les personnes venant ses soirées ne porter que des étoffes fabriquées en Irlande. Lady Jemina Eliot a adopté une résolution semblable. Cette dame est toujours habillée en étoffes d'Irlande. Ces exemples seront suivis, il fant l'espérer. Le Morning-Advertiser prétend que pour rendre parfaite la nouvelle alliance des puissances pour la suppression de la traite des noirs, pour lui donner un ca ractère véritable de sainteté, il manque encore l'accession de deux états très-in fluents la Hollande et les États-Unis. Espérons, ajoute ce journal, que nous pourrons bientôt enregistrer l'adhésion de ces états. ALLEMAGNE. On écrit de Berlin, 20 décembre Le roi, qui partira le 17 janvier pour Londres, afin d'être parrain du prince de Galles, prendra la route de Cologne, où il prendra le chemin de fer, traversera la Belgique et se rendra Calais, où l'atten dra un bateau vapeur anglais, qui le transportera directement Londres. Sa suite sera si nombreuse que dix voitures y sont destinées. Indépendamment des gé néraux de Natzmer, de Neumann, de Ro der, on cite, parmi les personnes qui accompagneront S. M., MM. Alex, de Humboldt, le comte Stolberg, l'évêque Néandre. (G. de Leipsick.) On écrit de Berlin, 20 décembre, la Gazette de Cologne La lettre autographe par laquelle la reine d'Angleterre demande au roi de* Prusse de vouloir être parrain du jeune prince de Galles, est écrite en allemand et conçue dans des termes si pressants, par S. M. n'a pu refuser sa demande. Le roi partira vers le 15 janvier et reviendra immédiatement après l'accomplissement de la cérémonie du baptême. S. M., en s rendant cette invitation dans la saison la plus rigoureuse, obéit un sentiment de galanterie chevaleresque, qui lui fait re mettre tout autre soin x our répondre an vœu d'une royale dame. LONDRES, 26 DECEMBRE. VERKOOPING TE Woensdag 5*n January i84a, ten 13 juist des middags, op de Weede en Lande van de kinders AftufL. J&uyrie, gelegen in d gemeente Voy^zéele eerh^weinig oost def' Vuerstrate, naer Voonne_,„.„,. v worden 5 a kcUpen Abeelen, en Eyken BopMEN, werken.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 3