mii&i D'AFFICHES, ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES. N° 2538. SAMEDI, 29 Janvier, 1842. 25rae Année. E5!" ^nnnrsTrîra B S b 6 ûTraTnnnrînnrffTr^^ ùb b IB Y près, 29 Janvier. Demain il y aura dans la Salle Bleue line soirée musicale, pendant laquelle il era procédé au tirage des objets exposés u bénéfice des pauvres. Le prix de 'entrée est de un franc par personne. On approuve en général que MM. les commissaires aient accordé au public deux jours pour voir gratuitement l'exposition. Mais on est d'accord sur le blâme que mérite la mesure tendant faire payer un droit d'entrée au tirage. Nous eussions établi une distinction les personnes qui, par le don d'un objet quelconque, ont contribué étendre ou embellir la collection auraient dû avoir l'accès libre au tirage; nous ne voyons aucun inconvénient ce que l'on exige de tous les autres curieux une nouvelle con tribution, du reste assez légère qui aura l'avantage de rendre plus abondants les fruits de la charité publique. Ainsi, d'après nous, il aurait fallu dé livrera chaque donateur une carte d'entrée personnelle. Ceux qui voulaient garder l'anonyme n'auraient pu jouir de cette fa veur. Selon les dispositions de MM. les com missaires, le chef de famille qui a épuisé sa générosité par l'envoi de quelques pré cieux cadeaux; qui a payé des lots et des entrées l'exposition pour toutes les personnes de sa maison, sera encore obligé de suppléer quelques francs pour connaître le résultat du sort! Il y a là par trop d'exigeance! M. le ministre de l'intérieur vient de faire cadeau de plus de cinquante ouvra ges littéraires, scientifiques ou artistiques chacune des bibliothèques publiques de Bruxelles, Gand, Liège, Louvain, Anvers, Bruges, Namur, Mons, Tournai, Ypres, Courtrai et Audenaerde. Ces trois derniè res ont été fondées depuis 4830, avec le concours de l'état. On sait que les biblio thèques de Gand, Liège et Louvain sont des dépendances des universités. Quant aux bibliothèques d'Anvers, Bruges, Na mur, Mons et Tournai elles existaient avant la révolution, mais depuis quelques années, elles ont été beaucoup enrichies par les dons du gouvernement. Arlon et Hasselt sont les seuls chefs-lieux de pro vinces qui soient encore privés de biblio thèques c'est là une lacune que ces villes ne manqueront probablement pas de remplir bientôt. M. Popp, éditeur du Journal de Bruges, a reçu le 25, une superbe tabatière ciselée en vermeil, de MM. les anglais, résidant en cette ville, comme témoignage de leur reconnaissance pour le désintéressement dont il a fait preuve, lors de la première représentation théâtrale, au profit des Brugeois indigents, en se chargeant gra tuitement des impressions, affiches, etc. M. le colonel Delescaille, un des plus braves officiers de notre armée, est mort le 24, dix heures du soir, Bruges, la suite d'un coup de sang. M. le marquis d'Ennetières, comte de Mouscron, vient de léguer une belle pièce de terre située près de la ville de Mous cron, l'effet d'y construire une maison de refuge aux malheureux vieillards et orphelins de la commune. Cet acte de gé nérosité qui fait le plus grand honneur son auteur, n'est pas le seul bienfait, dont cette honorable famille s'est plus grati fier la commune, aussi la mémoire de ces bienfaiteurs sera toujours gravée dans le cœur des Mouscronnais. Mgr l'évèque de Gand vient d'être nom mé par le saint-siége, évêque assistant au trône. (G. de Liège.) A partir du 27 de ce mois, minuit, (nuit du jeudi au vendredi) le roulage est suspendu sur les routes pavées et empier rées de l'État et de la province de la Flandre-Occidentale. On lit dans le Journal de Bruges La chambre, par la loi qu'elle a adoptée sur l'entrée des fils de lin dans le pays, vient de donner le coup de grâce une ancienne industrie, la fabrication des toi les carreaux, la seule qui reste encore la ville de Bruges. Nous savons de source certaine que déjà plus de trois cents ou vriers tisserants se trouvent sans ressour ce. Les magasins sont encombrés de marchandises et la demande^st des plus restreintes. D'après un article assez étendu du Mo niteur, le voile qui couvrait depuis plus de trois siècles le nom de l'auteur de l'Imita tion de Jésus-Christ, vient d'être levé par la découverte récente d'un manuscrit la Bibliothèque de Yalenciennes. Jusqu'au jourd'hui les opinions flottaient principa lement entre Herson et Thomas A Kempis, mais dans une publication sous le titre Corneille et Gerson dans l'Imitation de Jésus- Christ, M. Onésime Leroi présente des preuves entièrement nouvelles en faveur du premier. Le manuscrit qui a surtout contribué l'éclaircissement de la question, est écrit en français de l'époque (4462), et est du la main habile du calligraphe David Au- bert. Commencé Bruges par les ordres du duc Philippe de Bourgogne, il a été terminé Bruxelles; ce n'est qu'un second volume; le premier a été perdu, et toutes recherches pour le découvrir ont été in fructueuses M. Cousin frappé de l'impor tance de ce manuscrit, envoya monsieur Mangeart, Valenciennes pour l'examiner, et celui-ci affirma dans deux rapports que toutes les parties dont se compose le ma nuscrit sont bien évidemment de Jean Gerson; qu'ainsi on doit lui attribuer des fragments d'un petit traité moral, le Miroir dhumilité, les deux sermons de la passion, et trois traités en forme de sermons, qui LE PROPAGATEUR, Ce Jourual para»! le MERCREDI et le SAMEDI. L'a bonnement est de 4 fr, par trimestre pour la \ille, et 4 fr. 5o pour toute la Belgique, franc de port pr la poste. Les insertions se paient 17 centimes la ligne. Affranchir les lettres. BELGIQUE. (Annonce de Bruges.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 1