D'AFFICHES. ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES. N» 2539 25me Année. Le Progrès prétend qu'on a cassé des vitres au Collège Communal, et qu'un partisan de l'opinion catholique en serait l'auteur. Nous n'en croyons rien car lors qu'il fut craché au visage du chef de cet établissement, homme généralement esti mé, un illustre fondateur du Progrès fut seul trouvé capable d'une pareille vilainie. Les affaires de Tilff et de Visé, et plus ré cemment le soufflet de Brébart, ont prouvé du reste, que c'est en ce genre d'exploits que les libéraux remportent incontesta blement sur leurs adversaires. M® Vanhuf- fel n'a-t-il pas dit que M. Onghena est d'un caractère trop pacifique, qu'il ne se battra jamais, pour signifier qu'il n'est pas libéral de la bonne roche? Tellement on reven dique comme un des apanages du libéra lisme progressif, le monopole du crachat, du soufflet, et du bris de vitres. Le Bey de Tunis a aboli l'esclavage dans ses états la France le maintient dans ses colonies. Parmi les brevets d'invention récem ment accordés par le Gouvernement, nous remarquons les suivants A M. Labiouse, pour un nouveau sys tème d'écriture, appelée administrative et commerciale, et pour perfectionnement dans la méthode d'enseigner l'écriture dite Anglaise. A M. Bellieni, pour un instrument de musique, dit Harmonomètre A M. Dixon, pour un nouveau procédé de fabrication d'une substance bon mar ché, servant remplacer le charbon de terre; A M. Heune, pour un appareil propre prendre la mesuré des chapeaux d'Homme A M. Wyalt pour un nouveau système de confection de perruques. Le Journal de Bruxelles cite le fait sui vant pour prouver la légèreté avec laquelle nos différentes administrations financières LE PROPAGATEUR, Ce Journal paraît le MERCREDI et le SAMEDI. La- bonnement est de 4 fr- Par trimestre pour la Ville, et 4 fr. 5o pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Les insertions se paient 17 centimes la ligne. Affranchir les lettres. gTTinrriririrryyriroTnra n t-rrnirrrirtvvYrvrfvvvvvvrYc BELGIQUE. Ypres, 2 Février. FEUILLETON DU PROPAGATEUR. U@E(Ujiri© ET USAS-323 rss paimss. LES BIRMANES (1). Bien que les femmes de la Birmanie soient libres, com parativement aux autres femmes de l'Orient; bien qu'elles puissent, sans crainte, communiquer avec tout le monde, et qu'elles jouissent, jusqu'à un certain point, des privilèges qui s'accordent avec la raison et la justice, il s'en faut encore beaucoup que ces droitsqui leur sont accordés, soient comparables ceux que possèdent les autres femmes chez les nations réellement éclairées. Chez les Birmanscomme chez tous les peuples semi- barbares, les femmes sont regardées comme des êtres fort inférieurs aux hommes, et cette absurde idée est poussée un tel point, qu'un mari croirait déroger sa dignité, s il mangeait la même table que sa femme. S'il se pro- (1) L'Empire des Birmans, situé entre le 9e et le i-f degré de latitude Nord et le 91 et le 99' de longitude orientale, compter du méridien de Gréeuwich, comprenait en 1803 les provinces d'Ava, de Pégu, de Munipoor, d'Araccan et de Tenesserim. LISTE DES JURÉS TITULAIRES. 1er trimestre 1842. Meynne, Charles, brasseur h Nieuport; Van Caille, Joseph, notaire h Bruges; Vanwassenhove, Jeannotaire h Wacken StruyeCharles-Louis, bourgmestre h Hooglede; Verannenian, Philippe, propriétaire Oostcamp; Borré, Pierre-Jean, brasseur a Leyssel; Gisquière, Auguste, brasseur mène avec elle, il n'est pas permis cette dernière de marcher devant lui. Condamnée aux travaux domestiques les plus rudes et les plus péniblesc'est elle qui va plusieurs fois par jour puiser de l'eau la rivière; c'est elle qui bat le riz, qui prépare les repas; et le temps qui lui reste est employé tisser la toile et faire les vétemens de son mari et de ses enfans. Mais ces femmes, considérées commes des êtres auxquels leur infériorité interdit toute égalité de droit avec l'autre sexe, supportent l'injustice de leur condition sociale avec une force d'âme et une résignation sublime, qui devraient suffire pour éclairer l'homme sur la véritable destinée de cette noble créature dont il fait son esclave, si le misérable égoïsme, qui est l'à, comme partout, inséparable de sa na ture d'homme, n'étoufait en lui les inspirations les plus généreuses. Les Birmanes sont laborieuses, vives, intelligentes, coura geuses; leur caractère est généralement aimable, et malgré la fatigue continuelle et le désagrément de leurs occupations grossières, elles sont toujours de bonne humeur. Presque toutes savent lire et écrire, et elles ont ordinairement l'es prit assez cultivé pour prendre part aux nouvelles et aux affaires politiques. Souvent même elles en parlent aveo une vivacitéune ardeur qui prouvent que leur âme chaleu reuse est susceptible de comprendre et de sentir l'amour enthousiaste de la patrie. Elles sont soigneuses, attentives, h Menin; Van Hoverbeke, Charles, receveur com munal, h Hooglede; Deconinck, Charles, proprié taire a Hooglede; Comyn, Servais, notaire a Langemarck; Bourgeois, Joseph-François, notaire h Dottignies; Decleir, Constantin, receveur h Helchin; Demoucheron, Pierre, rentier, Fumes; Briait, Louis, conseiller communal Warneton; Coussens, Jacques, bourgmestre h Inghelmunster; Floor, Henri, notaire h Fumes; Dewulf, Louis, pharmacien a Ypres; Vanhoutte, Ferdinand, bras seur h Beveren; Vandrorame, Pierre, propriétaire a Dixmude; Valcke-Vanden Bogaerde, marchand h Bisseghem; Delavie, Eugène-Louis, notaire Langemarck; Vandenberghe, Philippe, rentier h Menin; Belleroche, Frédéric, négociant Ostende; Debrauwere, Jacques, receveur communal h Moor- seele; Denys-Capelle, fabricant h Menin; Vanden- driessche, Pierre, échevin h Moorslede; Notehaert, Henri, secrétaire a Deerlyk;Lannoy, Jean-Baptiste, brasseur a Menin; Gusnet, Auguste, conseiller h Inghelmunster; Coucke, Joseph, conseiller h Ha- relbeke. Jurés supplémentaires. De MeersmanJacques Olivierdocteur en médecine a Bruges; Goethals, Amand, receveur a Bruges; Debusschere, Jules, avocat a Bruges; Inghels-De Tilly, marchand de vin Bruges. dévouées pour ce qu'elles aiment, scrupuleuses dans l'ac complissement de leurs devoirs envers la société et envers leurs époux; et, bien que libres, comparativement aux autres femmes de l'Orient, il est rare qu'elles se rendent coupables d'infidélité. La liberté et la confiance dont elles jouissent touchent leur cœur et flattent leur orgueil. 11 y a là, pour leur vertu, une garantie beaucoup plus sûre que la surveillance d'un maître despote et jaloux et les murs épais de son harem. Et, en effet, toute femme respectée et honorée assez pour être constituée gardienne de son honneurse déterminera difficilement le perdre et violer tous ses sermens; tandis que la femme humiliée, avilie déjà par la méfiance de tout ce qui l'environneet convaincue que sa réputation dépend des autres et non d'elle-même, laissera le désir de la vengeance s'insinuer la longue dans son âme blessée; et ce sentiment si plein d'amertume, suffira souvent pour la pousser des actions dont elle eut été incapable, livrée elle seule et l'impulsion de son cœur. Les idées des Birmans sur la chasteté diffèrent singuliè rement de celles que l'on a communément dans le monde, et aucune honte ne retombe sur une fille qui s'est donnée avant la cérémonie du mariage, qui n'est autre chose pour eux, qu'une formalité purement civile. Mais une coutume odieuse qui rivale les femmes au niveau de la brute, c'est ce trafio révoltant par lequel une belle et innocente fille

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Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 1