intentent des procès et les poursuivent en
appel et en cassation.
Le 2 octobre dernier, deux douaniers
belges, empiétant le territoire français,
saisirent sur la grande route de Tournai
Lille, une caisse de bonneterie en coton,
qui se trouvait déposée le long des bâti
ments du sieur Bourgeois. L'affaire s'est
présentée l'audience du tribunal correc
tionnel de Tournai, le 14 janvier. Après les
plaidoieries des avocats, M. le substitut de
Rasse a conclu ce que la saisie fût dé
clarée nulle et illégale comme ayant été
opérée sur le sol français, ce que la mar
chandise fût restituée et l'administration
des douanes condamnée au maximum des
dommages et intérêts. Le jugement inter
venu le 22 de ce mois est entièrement con
forme aux conclusions du ministère public.
On croit savoir que l'administration a
déjà interjeté appel; on s'attend même
la voir aller jusqu'en cassation.
La valeur de la caisse de bonneterie est
de 1,200 fr.; le propriétaire a déboursé en
faux fi'ais une somme peu près égale.
On lit dans le Handelsblad
Des personnes, ordinairement bien in
formées, assurent que le gouvernement va
examiner s'il ne conviendrait pas de per
cevoir en entier et uniquement les droits
d'accises au profit de l'état, et de suppri
mer tous les cents additionnels au profit
des villes et communes, et d'abandonner
par contre d'autres droits d'accise aux
villes et communes, sans qu'il en soit rien
réservé au profit de l'état. Parmi les droits
d'assise qui seraient abandonnés en entier
au profit de l'état, on cite ceux établis sur
les boissons distillées. Ce plan paraît de
voir amener une simplification dans les
rouages administratifs et avoir pour but
de faire cesser ce que le régime actuel a
de choquant.
On écrit de Mons, 29 janvier
Les pauvres viennent de faire une perte
bien sensible dans la personne de mon
sieur François-Eugène-Maximilien Tahon
baron De la Motte, décédé en cette ville le
27 janvier, l'âge de 60 ans. Ce véritable
homme de bien est vivement regretté. Ses
obsèques auront lieu après-demain. (Mod.)
M. le ministre de la justice ayant été
informé que, dans quelques localités, il a
été accordé des autorisations d'inhumer
dans les caveaux voûtés ayant leur issue
l'extérieur mais placés cependant sous
des édifices consacrés au culte, ce que dé
fend l'art. 1er du décret du 23 prairial an
XII, les administrations communales vien
nent d'être invitées prendre les précau
tions pour que pareille infraction ne soit
pas commise dans leur localité.
Il résulte d'un relevé, que publie le
Moniteur, qu'il y a dans la province
d'Anvers 4 sociétés qui s'adonnent l'étu
de de la musique vocale qui comptent 36
premières et secondes basses, 43 premiers
et seconds ténors, en tout 79 membres;
dans le Brabant 5 sociétés, 64 basses, 70
ténors, 2 sopranos, (136 memb.); dans la
Flandre occidentale 3 sociétés, 29 basses,
49 ténors, 19 sopranos, (94 membr.); dans
la Flandre orientale 29 sociétés, 253 bas
ses, 319 ténors, 77 sopranos (651 membres);
dans le Hainaut 12 sociétés, 87 basses, 117
ténors, 41 sopranos (244 membres), dans
la province de Liège 3 sociétés, 57 basses,
43 ténors, (80 membres); dans le Limbourg
néant; dans le Luxembourg 2 sociétés, 13
basses, 38 ténors, 16 sopranos, (67 mem
bres); dans la province de Namur néant.
Il y a donc dans les sept provinces
d'Anvers, de Brabant, de la Flandre occi
dentale, de la Flandre orientale, du Hai
naut, de Liège et de Luxembourg 58
sociétés de chœurs, composées de 520
premières ou secondes basses, 678 pre
miers ou seconds ténors, 152 sopranos
formant un total de 1,351 membres.
On écrit d'Ath que dans une séance
récente, le conseil communal décidé
l'unanimité que d'activés démarches se
raient faites près du gouvernement l'effet
d'obtenir, comme il est rationnel et de
toute justice, que le raccommodement du
chemin de fer de Tournai sur Jurbise,
s'exécute par Leuze, Ath, le canton de
Chiévres et Lens.
FRANCE.
Mme Margat, célèbre aéronante, est morte
aux Batignolles, le 22 janvier; elle était
née le 29 décembre 1774, dans la ville de
Trente, en Italie.
Cette dame intrépide a fait plus de
douze ascensions, et plus d'une fois elle a
exposé sa vie au profit des pauvres. Ces
voyages aériens n'ont pas toujours été
pour elle sans vicissitudes; on se souvient
encore de la nuit cruelle qu'elle passa
dans un bois de la commune de Valisy en
juin 1824. Son ballon s'étent accroché vers
10 heures du soir des branches de
bouleau, elle fut obligée d'attendre le jour
pour gagner la terre a l'aide d'une corde.
Trois villageoises travaillaient dans un
champ voisin, et l'on peut juger de leur
surprise en voyant tomber du ciel une
belle dame en grande toilette.
On lit dans le Pilote au Calvados du
27 janvier
La voiture cellulaire a déposé mardi 25
Beaulieu trois condamnés. Elle se ren-
est arrachée aux. amis de son enfance et l'amant que son
cœur a choisi, pour être livrée un étranger dont le seul
mérite est d'avoir donné au père une somme de deux ou
trois cents roupies. Un mari même ne se fait aucun scrupule
de disposer ainsi de sa femme, et ces viles transactions ont
lieu sans qu'on y attache le moindre déshonneur. La femme
ou la fille devenue ainsi la propriété de l'acquereur, ne
peut se séparer de lui qu'en se rachetant un certain prix
convenu. Cette coutume honteuse est également un moyen
de liquidation pour la femme qui se trouve dans l'impossibilité
de s'acquitter d'une dette contractée envers un homme. Ni
le père, ni l'époux ne peut s'opposer au droit que le créancier
possède alors, et elle devient sa propriété jusqu'à ce qu'il lui
plaise de la déclarer déchargée de son obligation envers lui.
On voit que des lois, qui stationnent des transactions de cette
espèce, portent l'atteinte la plus terrible aux i dations sociales.
Ainsi, une famille est exposée tomber, par suite de malheurs
imprévus et souvent nos mérites, la merci d'un créancier
impitoyable qui, en présence même d'un malheureux chef de
famille, pourra disposer de ses biens les plus chers, et con
traindre sa femme ou ses filles se vendre lui pour le
rachat de leurs dettes. Et pourtant, cette action révoltante,
qui pousserait les autres hommes la fureur, n'excite pas,
chez les Birmans, le moindre désir de vengeance; une seule
considération les touche en pareil cas, c'est la cessation de
leurs tourmens et de leur misère; tout autre disparaît devant
Bruxelles, 1 Février.
celle là.
Les Birmans apportent beaucoup de soin et même de
recherche dans leur mise. Leurs cheveux sont relevés en
touffes et en larges nœuds qu'elles ornent de fleurs; et
comme c'est une beaHté remarquable d'avoir beaucoup de
cheveux, elles en mêlent souvent de faux ceux qui leur ap
partiennent. Elles portent aux oreilles des anneaux d'or d'un
demi-pouce de diamètre, et autour du ooup des chaînes d'or,
dont la façon et la valeur dépendent de la richesse de celle qui
les possède. Il y a dans ce pays une espèce de scarabée vert et
or, du plus bel éclat, dont les femmes du peuple se font des
pendans d'oreilles.
Le vêtement appelé loonghu, en langue birmane, consiste
en un morceau d'étoffe de soie, d'une couleur quelconque,
drapé autour du corps. 11 descend jusqu'à la cheville, et il
s'ouvre par-devant de manière découvrir la jambe chaque
pas. Ce genre d'habillement est particulier toute cette
partie d'Asie, et il date de temps immémorial. L'engu est une
espèce de jaquette ou de chemise de mousseline, également
ouverte, qui se met sous le loonghu. La chaussure se compose
de sandales rouges. Tel est le costume du beau sexe, costume
qui ne paraît choquant, ce qu'assurent les étrangers, qu'au
premier aspect, et auquel on s'accoutume si promplement, que
la vue des belles jambes des Birmanes ne produit pas, en
définitive, plus de conséquences fâcheuses que celle des jolis
pieds que l'on a l'habitude de voir partout ailleurs. La forme
paris, 31 janvier.
des vêtemens est la même pour toutes les classes. La seule
distinction qui existe est dans la qualité des étoffes, qui sont
plus belles et plus chères parmi les gens riches.
Les Birmanes, sans être grandes, sont bien faites; mais il y
a peu de délicatesse dans leurs formes qui sont généralement
celles de femmes robustes. Du reste, elles sont plus belles que
les femmes de l'indostan, plusieurs même sont remarquables
par la beauté de leur teint. Elles ont, dans leurs traits beau
coup d'analogie avec les Tartares. Leurs cheveux sont noirs
ainsi que leurs yeux. Pour s'embellir, elles usent d'un procédé
singulier; c'est celui de se frotter le visage, les mains et la
poitrine avec de la poudre de bois de scandai, et de se peindre
l'extrémité des ongles en rouge. Mais une coutume qui con
tribue grandement altérer leurs charmes, est l'habitude con
tinuelle qu'elles ont de mâcher du bétel et des feuilles de
paun qui noircissent les dents et donnenl leurs gencives et
leurs lèvres la teinte la plus répugnante. Au surplus, des
dents blanches ne sont point une beauté chez les Birmans; en
conséquence, ils mâcheut du bétel et des feuilles de paun,
nou-seulement parce qu'ils y trouvent du plaisir, mais aussi
pour ne pas avoir, assure-t-ou, les dents de la même couleur
que celles des chiens. Il faut ajouter ce désagrément, si
choquant surtout chez les femmes, celui de leur voir sans
cesse dans la bouche des checroots, espèce de petits cigarres
fait avec du tabac haché et enveloppé de feuilles de teak.
(Suite au prochaw wuméro.)