D'imces, ANNONCES, AVIS Et NOUVELLES DIVIRSIS. No 2544. SAMEDI, 19 Février, 1842. 25me Année. INTERIEUR. 7PB.3S, 19 Février. La femme Goeman est en aveu d'avoir assassiné son mari. D'après sa déclaration, il se serait élevé le soir une querelle au sujet de la nouriture qu'elle offrait son mari. Dans un mouvement de colère ce lui-ci aurait saisi et tenu assez longtemps sa femme par la gorge après avoir été relâchée elle aurait médité des projets de vengeance. Le mari s'est mis fumer au coin du feu; elle lui a asséné par derrière sur la tête un coup violent qui l'a étendu sur le carreau. Ensuite elle l'a aidé se relever et se coucher. Il s'est plaint d'al tération et s'est levé pour boire pendant qu'il prenait le café, que lui servait sa femmer*R aurait dit vous vous re pentirez de ce que vous venez de faire demain je vous livrerai la justice. Il s'est remis au lit et peine pouvait-il être assoupi, qu'elle est venue lui porter sur la tête tous ces coups de couperet qui ont oc- casioné autant de blessures mortelles. Un effort a été fait pour sortir du lit, ce qui explique la mutilation du genoux. Elle est aller se coucher auprès de ses enfants FEUILLETON DU PROPAGATEUR. DEUXIÈME RE POISSE elle a entendu ou cru entendre, d'inter valle intervalle, des gémissements étouf fés; et la cruauté s'est exaltée en elle tel point qu'elle est retournée la charge pour achever son malheureux époux. Alors elle s'est mise effacer partout les tâches du sang; et briser la serrure de la porte extérieure pour détourner les soupçons. Les manteaux qu'on a cru être volés, étaient au Mont de Piété. On frémit devant les circonstances ter ribles de ce crime. Heureusement qu'il ne soit pas resté caché et que la justice de- ployera bientôt ses rigueurs contre la cou pable. Cour VZlssists île la lan&re-<Dcnî>entûle. i" Trimestre. Présidence" de Mr Vuylsteke. LE PROPAGATEUR, a ere QUESTION PRÉTENDUE GRAVE. Parmi les erreurs qui ont le plus de foi dans le monde masculinrelativement nousil en est surtout quelques- unes que chaque jour rend plus évidentes nos yeux, parce que chaque jour, en amenant pour nous un progrès, une lumière de plus, nous aide dépouiller des faiblesses qui furent cause que ces opinions, dégénérées aujourd'hui eu erreurs, furent pendent trop longtemps assez justement fondées, il faut en convenir. Et entre celles-là je désignerai particulièrement ce tra vers que les hommes nous prêtent tous l'unanimité, cette importance suprême et funeste, qu'à les entendre, nous attachions notre beauté et notre jeunesse. Une sem blable opinion me parait une grosse erreur, en ce que la plupart des hommes, restés fort en arrière sur tout ce qui nous concerne, persistent l'appliquer toutes les femmes généralement! tandis qu'elle n'est plus réellement applicable qu'à la très-petite minorité. Qu'y faire? combattre, nul Séance du i5 février i842. Les nommés Lazare de Martelaere, fils de Sophie, âgé de 3o ans, colporteur, né Beveren, et Charles-Louis Quaghebeur, fils de Bernard, âgé de 21 ans, brossier, tous deux domiciliés, Iseghem, ac cusés de vols qualifiés ont été acquittés. Du j6 février. Le nommé Martin Berten, fils de Charles, âgé de 24 ans, né a Staden, domicilié Vlamertinghe, a été déclaré coupable de vol, commis avec circonstances aggravantes, doute, et me Yoici prête; mais être franche, je ne sache rien de mieux, bien que j'ai souvent observé que toute franchise est peu près inutile en pareil cas, et que les hommes, c'est-à-dire ceux que les préjugés élèvent contre nous, répugnent nous croire sincères toutes les fois que nous tendons nous montrer supérieures l'une des fai blesses humaines. Cela se voit pourtant, Messieurs, cela se voit souvent parmi nous, et même propos de beauté, chose que vous encensez si follement, si éperdûmeut quand nous la possé dons, qu'il n'y aurait lieu d'étonnant; au fait, que nous y missions uu prix extravagant; de quoi vous plaindriez-vous là, je vous prie, notre démeuse, après tout, ne serait-elle pas votre propre ouvrage! Mais non, il n'en est point ainsi, désabusez-vous, nous ne tombons jamais si complètement dans la déraison où vous aimez tant nous plonger, pour nous railler ensuite plaisir, que nous ne puissions nous en tirer notre gloire, j'ose le dire, et avec le seul secours de notre raison. C'est une chose beaucoup plus réelle, beaucoup plus forte que vous ne pensez, Messieurs, que la raison d'une femme, c'est une excellente chose, croyez-le, une chose qui, la plupart du temps, est singulièrement utile vous-mêmes, croyez encore ceci, de grâce. Or, c'est eu vertu de cette raison que le prix que nous mettons notre beauté est beaucoup plus modéré, beaucoup plus sage que vous ne le croyez généralement. Oui, en et condamné de ce chef h six années de réclusion et par corps aux frais. Du 16 février. Le nommé Charles-Félix Woussenfils de Charles-François, âgé de 42 ans, né 'a Wytschaete, domicilié a Ypres, bou langer, a été déclaré coupable de vol, commis a Comines, avec circonstances aggravantes et condamné de ce chef aux travaux h perpétuité, a l'exposition et a la marque des lettres T. P. Le conseil communal de Bruges va être saisi d'une proposition, de la part d'un de ses con seillers, h l'effet de provoquer une pétition h adresser aux chambres, contre le projet de loi ayant pour but de conférer au roi le droit de nommer le bourgmestre en dehors du conseil communal. Journal de Bruges.) Il y aura au i5 avril, 5o ans que Gustave III, roi de Suède, fut assassiné au milieu d'un bal, en 1792. C'était aux fêtes de Pâques, époque de réjouissances, Gustave III pardonna, c'est h croire, puisqu'il donna h la religion ses derniers moments; mais il mourut, rapporte la Guienne, après avoir fait placer dans une salle de l'université d'Upsal, ville où les Rois de Suède sont sacrés, un grand coffre, surmonté d'un autre plus petit, tous les deux fermés avec des verrous et des chaînes de fer. Ces deux coffres ont été légués l'université par l'infortuné monarque, avec ordre de ne les ouvrir que5o ans après sa mort. Il mourut le 29 effet, nous sommes fières d'être jeunes et belles, oui nous tâchons de nous conserver telles le plus longtemps possible, nous allons même jusqu'à prétendre aux seules apparences quand le beau temps des réalités n'est plus, tout cela est vrai; et le moyen que cela ne soit pas ainsi! ne sommes- nous pas créées pour vous, les maîtres du monde N'est-ce pas notre beauté qui doit être le prix de vos talens ou de vos vertus? n'est-ce pas mitre jeunesse qui doit séduire vos yeux, captiver votre imagination, attirer ver^ nous vos penséesvos désirs n'est-ce pas enfinpar ce prenlier chemin des yeux qu'il nous faut passer pour arriver vôtre Cœur? Et, convenez vous-mêmes que lorsque nous nous présentons vous sans que ces dons de beauté et de jeunesse soient pour quelque chose dans notre bagage, nous risquons souvent de trouver en vous des maîtres bien dédaigneux, surtout dans les temps difficiles où nous vivons! Ne trouvez donc pas tant redire lorsque vous nous voyez quelquefois redouter trop vivement la perte de ces avantages physiques qui nous rendent si aimables vos yeux. Dites, peut-on vous aimer réellement, et se voir avec le calme glacé de l'indifférence, dépouiller chaque jour de l'un des ebarmes qui nous ont valu votre amour? Oui, sans doute, nous voyons fuir regret et beauté et jeunesse tant aimées de tous; et ce n'est pas sans un triste serrement de cœur, sans un pénible saisissement que nous entrevoyons pour la première fois le moment de né plus vous enivrer et de ne plus être adorées! Et alors que nous

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Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 1