Od lit dans Y Annonce de Bruges EXTÉRIEUR. HOLLANDE. La Haye, 17 février. FRANCE. Paris, 17 février. avril 1792. N'est-il pas curieux de savoir ce que contiennent ces mystérieuses boîtes? et songe-t-on a Upsal a exécuter religieusement, le 5o avril prochain, les dernières voluptés du monarque suédois. Il y a quelques jours nous avons annoncé d'après Y Observateurla nomination probable de M. le colonel de Later, au commandement militaire de notre province; cette nouvelle fut accueillie avec une vive joie; chacun applau dissait h la mesure prise a l'égard d'un brave et loyal militaire qui jouit k juste titre de l'estime de ses concitoyens; chacun voyait dans cette promotion une juste et équitable récompense des services rendus pendant une longue carrière parcourue avec éclat et dans laquelle M. de Later acquit tant de titres k la bienveillance de ses supérieurs. Nous espérons que cette nouvelle se confir mera bientôt et que nous aurons la satisfaction de voir la première dignité militaire de notre province, occupée par un homme sans reproche, né dans nos murs et qui réunit toutes les garanties qu'exige le poste important que nous voudrions lui voir confier. En effet M. le colonel de Later, a près de trente-huit ans de service; soldat de l'empire, il gagna ses épaulettes sur le champ de bataille; il fut créé chevalier de la légion d'honneur, en 1813, et ne dut qu'k son courage et k son mérite les promotions successives qu'il obtint. Depuis onze ans il est commandantchef de corps et s'est constamment signalé par une conduite pleine de droiture et de loyauté. On écrit de Bruxelles, 17 février C'est par l'entremise d'un employé du ministère de la guerre en France que les ennemis du général Buzen ont obtenu ses états de service incomplets. Cet employé le demandasans avoir l'air d'y ajouter une grande importance, et sous prétexte d'obtenir une déclaration d'absence d'un sieur nous apercevons secrètement devant notre glace des injures de l'impitoyable faucheur, oh! en vérité, je vous le dis. il est impossible de ne pas se révolter tout d'abord contre l'indigne destructeur de tant de belles choses! Quel dom mage! disons-nous alors, mais tout bas, et avec un de ces longs soupirs de regret qui n'appartiennent qu'à une femme, car, voyez-vous, il n'y a qu'elle qui sacbe bien comprendre ce que c'est que le plaisir de plaire ce qu'on aime! Mais eflrre ce sentiment de regret si juste, si naturel, et ce désespoir, cette consomption, cette désolation morne et sombre dont vous parlez, médecins inhabiles qui ne comprenez rien une âme de femmeet pour qui ces mystères et ses ressources sont et seront éternellement in saisissables, sachez bien qu'il y a une énorme distance; qu'il y a divers degrés de raison et de saine philosophie invisibles vos regards, et que là un triomphe glorieux de nous-mêmes nous attend toutes les fois que nous le voulons fermement. Sachez encore que contre nos sacrifices il est un noble et vaste champ de compensations dont le plus habile de vous ne se doute qu'imparfaitement, et qui ne reste inconnu qu'à celles qu'un sort funeste a frappées de faiblesse et de nulité; et parmi les compensations, qu'il me soit permis de vous en citer une, une seule tellement puissante, tellement remplie de délices, qu'elle l'emporte sur toutes les beautés et toutes les jeunesses perdues. Puis- siez-vous la comprendre, hommes! Buzen. Aussitôt que M. le maréchal Soult a eu connaissance de la connivence de cet employé avec les ennemis du général Buzen, il l'a des titué. Indépendant Avant-hier matin, la cour de cassation a rejeté le pourvoi formé par J.-B. Lequeu, facteur de la poste aux lettres k Ostende, condamné par la cour d'assises de la Flandre-Occidentale k 20 années de travaux forcés k l'exposition au carcan et k la marque, du chef de soustraction frauduleuse de lettres confiées k ses soins dans lesquelles se trouvaient des valeurs et des faux en écriture de commerce. La ratification par le roi Guillaume II du traité qui réunit le grand-duché de Luxembourg aux douanes prussiennes, ne tarde pas k porter ses fruits. Une décision de l'administration grand- ducale porte que le traité serait mis k exécution k partir du 12 de ce mois k minuit. Cette dé cision, prise k l'iraproviste, a occasionné beau coup de tort au commerce d'entrepôt de la ville d'Arlon, principalement pour ce qui concerne les denrées coloniales. {Ami de l'Ordre.) Dans la journée du i5, on a retiré de la Senne, près du Moulin k papier, rue des Sixr Jetons, le cadavre d'une jeune fille masquée en Suissesse. Transportée k la Morgue, elle a été reconnue pour être la fille d'un tailleur de cette ville. Elle est k peine âgée de 20 ans, et l'on ignore jusqu'ici la cause de cette mort mal heureuse. On cite parmi les principaux témoins qui seront entendus dans l'ffaire de la conspirations M. Falck, les généraux Daine, Nypels, d'Hane et Du val. M. l'avocat Roussel est chargé de la défense de l'intendant Paris. Un individu a été conduit, hier la nuit, a x heure, k l'hôpital St-Jean,ayant reçu d'un chas seur-partisan un coup de sabre sur le visage. Le coup lui a coupé le nez et la hlesure est très-grave, le soldat a été immédiatement arrêté après s'être porté k cet acte de brutalité. Je veux parler ici de cette seconde et ravissante jeunesse qui renait pour une femme dans sa fille! de cette seconde vie de printemps et d'amour qui lui est comme envoyée du ciel pour lui apprendre combien furent incomplètes toutes les joies qui précédèrent celles-là Oh quelle jeunesse qu'une telle jeunesse, et quelle beauté chère une femme que la beauté de sa fille! Si une seule fois vous pouviez la concevoir, vous sauriez que dès-lors il n'est plus pour cette femme-là de souvenirs importuns ni de beauté regrettable, car tout ce qu'elle a perdu lui est rendu au centuple dans sa fille. Mais non, vous ne savez pas ce qu'il y a de pur et d'ineffable dans de pareils triomphes, vous ne savez pas qu'un seul de ceux-là vaut tous les autres, et que voir sa fille belle et aimée, c'est bien plus cent fois que d'être belle et aimée soi-même Voyez cette femme qui a cessé d'être jeune,- elle vous semble aujourd'hui isolée dans ce monde dont un moment elle fut l'idole. Elle est là, rêveuse et seorètement émue! qui écoutequi regarde attentivement et recueuille jusqu'au moindre motjusqu'au moindre sigue et pourtant ce n'est plus elle qu'on s'intéresse, ce n'est plus d'elle qu'on s'en tretient, ce n'est plus autour d'elle qu'on se presse; ce n'est plus elle enfin qui son entrée a causé ce murmure flat teur de plaisir et d'admiration que vous entendez encore. Regardez bien; que d'émotions sur son visage! quelle indéfinissable expression dans son regard et son sourire!... On lit dans le Staats-Courant Il a plu k S. M. le roi de décerner S. M. le roi de Prusse, pendant son séjour en cette ré sidence, la grand'eroix de l'ordre militaire de Guillaume dont feu le roi son père avait été décoré. S. M. Louis-Philippe, roi des Français, a été nommé, par arrêté royal du 10 de ce mois, chevalier grand'eroix de l'ordre du lion-néer landais. S. M. le roi, par arrêté du même jour, a nommé chevalier grand'eroix de l'ordre du lion-néer landais, S. A. R. le prince Albert de Saxe-Co- hourg Gotha, époux de S. M. la reine de la Grande-Bretagne. Le gérant de la Gazette de France a été condamné, dans l'audience du i4, par la cour d'assises de la Seine, k un an de prison et 4,ooo fr. d'amende. On lit dans le Messager Le Moniteur parisien a été mal informé en annonçant qu'une révolte avait éclaté dans la prison du Mont-Saint-Michel. C'est une simple tentative d'évasion qui a eu lieu Cinq des dé tenus y ont pris part; l'un d'eux, Barbès, ayant fait une chute, en essayant le premier de s'é vader, a été arrêté par la sentinelle, qui a aussitôt donné l'éveil. La tentative n'a pas eu d'autres suites et l'ordre n'a pas été troublé un seul moment. On lit dans une lettre que publie la Gazette des Pyrénées Les partisans de la reine Christine n'ont pas perdu tout espoir de réussir, et leur séjour en France leur a facilité les moyens de s'entendre avec les chefs de la faction carliste. Il ne serait donc pas étonnant que bientôt O'Donnell, Concha, Jauréguy, Bruno de Villaréal Claveria, Riquero; Urbistondo, Iriarte, Zariatéguy et d'autres chefs, C'est qu'il y a là quelques pas d'elle uue jeune et char mante fille qui occupe tous les yeuxqui émeut tous les coeurs; vous entendez soupirer, et vous, médecin observateur essentiellement pétri de finesse, qui venez de surprendre ce soupir, et qui trouvez dans la figure de cette femme un air d'altération et de vague longueur, vous en concluez qu'il y a évidemment là un pénible retour sur le passé, de tristes comparaisons et des regrets mourir de vapeurs en rentrant chez elle vous pensez cela et bien d'autres choses encore, car, comme j'avais le plaisir de vous le dire tout l'heure, vous êtes profondément observateuret vous avez particulièrement étudié le système nerveux et la nature vaporeuse et exquise de la femme dans sa constitution phy sique et morale..... Taisez-vous, profanes! taisez-vous! vous n'avez rien com pris au langage de cette physionomie; et cette femme, que vous croyez si languissante, est plus jeune en ce moment plus belle, plus heureuse qu'elle ne le fut jamais aux jours de son bel âge, car o'est sa fille qu'elle regarde, et sa vie toute entière est passée là! Que lui importe maintenant ce qui lui reste de son ancienne jeunesse pour elle et le monde cette femme-là ne tient plus être belle, si ce n'est d'a mour, de cet amour le plus pur, le plus parfait de tous de cet amour de mère qui rend une femme belle jusqu'il son lit de mort! Suite au prochain numéro.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 2